Les armes ukrainiennes de l'attrition
Position républicaine sur le secteur de Promka (front de Yasinovataya au Nord de Donetsk) bombardée par l'artillerie lourde ukrainienne (ici obusier de 122 mm) fin mai 2020 |
J'évoque ici 4 types d'armes fréquemment utilisées par les ukrainiens lors de leurs violations quotidiennes du cessez le feu sur le front du Donbass : mortiers, drones, obusiers et missiles antichar.
Outre ces tirs qui sont violations du cessez le feu les "ukrops" utilisent des armes lourdes (de calibres supérieurs à 100 mm) et des drones qui sont théoriquement prohibés sur le front, et ceci en toute impunité malgré les observations quotidiennes de leurs uyilisations par les observateurs internationaux de l'OSCE.
Depuis ces 2 dernières années la précision de l'artillerie ukrainienne est de plus en plus importante, conséquence entre autres:
- de la formation poussée des servants réalisée dans les camps entrainement, de plus en plus souvent par des instructeurs de l'OTAN,
- de la connaissance parfaite du terrain et de la localisation des positions républicaines qui n'ont pas bougé depuis plusieurs années,
- de l'assistance quasi systématique de drones au moment des pilonnages ukrainiens, qui observent les résultats des tirs et permettent ainsi de les corriger
1er exemple: MORTIER DE 120mm
Bombardement ukrainien au mortier de 120 mm d'une position républicaine
Vidéo du drone d'observation et de correction de tir, publiée le 24 juin 2020.
Localisation du bombardement, entre Donetsk et Gorlovka , au Nord du village de Betmanove, dans le secteur de Krasnei Partizan. |
2ème exemple: LE DRONE
L'entreprise ukrainienne "Matrix UAV", a développé un drone armé d'un lance-roquette de type RPG-26 ou RPG-7, voire d’une bombe de 5 kg |
La rareté des points hauts, la guerre de tranchée organisée autour de zones minées impraticables, font des drones les moyens idéaux pour porter un regard vers l'ennemi, identifier ses moyens et localiser ses positions. Dans l'emploi de l'artillerie, ces drones d’observation servent également pour observer en temps réel les résultats des tirs et ainsi de donner des informations très précises pour les corriger si nécessaire.
Aujourd'hui, et malgré leur interdiction sur le front par les accords de Minsk (art 7 du mémorandum), les quadricoptères ukrainiens que l'on trouve jusqu'au niveau des compagnies sont en permanence au dessus des tranchées, tandis que des drones plus importants et même des monstres stratégiques de l'OTAN tel que le "Global Hawk", qui fournissent plusieurs fois par mois des renseignements aux forces de Kiev.
Si les drones d'attaque n'ont pas été employés sur le front du Donbass, s'alignant ainsi sur le retrait de l'aviation ukrainienne (un des rares points des accords de paix qui soit respecté), en revanche on observe de plus en plus fréquemment des bombardements effectués à partir de drones modifiés. Au début, il s'agissait d'une grenade accrochée anecdotiquement sous un drone, puis les bricolages des ukrops se sont généralisés et améliorés et aujourd'hui des drones de taille plus importante ou de type avion larguent régulièrement des obus de mortier sur des positions défensives mais aussi des cibles civiles républicaines.
Aujourd'hui, et malgré leur interdiction sur le front par les accords de Minsk (art 7 du mémorandum), les quadricoptères ukrainiens que l'on trouve jusqu'au niveau des compagnies sont en permanence au dessus des tranchées, tandis que des drones plus importants et même des monstres stratégiques de l'OTAN tel que le "Global Hawk", qui fournissent plusieurs fois par mois des renseignements aux forces de Kiev.
Si les drones d'attaque n'ont pas été employés sur le front du Donbass, s'alignant ainsi sur le retrait de l'aviation ukrainienne (un des rares points des accords de paix qui soit respecté), en revanche on observe de plus en plus fréquemment des bombardements effectués à partir de drones modifiés. Au début, il s'agissait d'une grenade accrochée anecdotiquement sous un drone, puis les bricolages des ukrops se sont généralisés et améliorés et aujourd'hui des drones de taille plus importante ou de type avion larguent régulièrement des obus de mortier sur des positions défensives mais aussi des cibles civiles républicaines.
Bombardement aérien ukrainien à partir d'un drone modifié
d'un véhicule de combat d'infanterie républicain de type BMP1.
3ème exemple: L'OBUSIER LOURD
Obusier automoteur de 122mm 2S1 "Godzilla" |
Lorsque l'Ukraine soviétique accède à son indépendance à l'issue de l'effondrement de l'URSS, son armée conserve son arsenal (à part l'armement nucléaire) parmi lequel cet immense parc d'artillerie qui caractérise les forces armées russes.
La diversité et le parc de l'artillerie ukrainienne, même s'il commence à être très vieillissant, reste important: des missiles balistiques Toshka U aux mortiers lourds de 120mm, des obusiers de 100, 122, 152, 203 mm etc. tractés ou automoteurs aux lances roquettes multiples de 122, 220, 300 mm etc. Kiev a amassé dans le Donbass une artillerie de siège et d'assaut toujours opérationnelle grâce notamment à l'aide des anciennes républiques soviétiques devenues membres de l'OTAN et qui se débarrassent de leurs vieux stocks soviétiques.
Fortement présente dès les premiers combats de Slaviansk en 2014, l'artillerie ukrainienne n'a cessé d'être de plus en plus engagée sur le front du Donbass jusqu'à devenir l'arme principale de Kiev, depuis l'enfouissement, en guerre de position, des 460 kilomètres du front dans des tranchées et des casemates...
Aujourd'hui, les "ukrops" ont développé des petits groupes d'artillerie mobiles afin d'échapper au mieux à la fois aux tirs des contre batteries républicaines et aux observateurs de l'OSCE, car les canons lourds (plus de 100mm) doivent, delon les accords de paix, être retirés du front (au delà de 30 km). Ces unités d'artillerie lourde, fortes des renseignements fournis par les drones d'observation ukrainiens mais aussi étasuniens procèdent depuis plusieurs mois à des bombardements systématique des positions défensives républicaines mais aussi régulièrement à des campagnes de terreur sur les zones résidentielles proches du front.
Bombardement ukrainien avec des obusiers de 122 mm d'une position républicaine
située dans la zone industrielle de Promka sur le front de Yasinovataya.
Localisation du bombardement sur le front de Yasinovataya, un secteur difficile dont plusieurs positions sont tenues par les volontaires de la brigade Piatnashka. |
4ème exemple: LE MISSILE ANTICHAR
Au départ, les postes de tir de missiles ont été conçus pour le combat antichar défensif, mais progressivement, avec notamment l'intensification des combats en zone urbaine, ces systèmes d'armes très mobiles et légers aux munitions diversifiées sont se révélés très efficaces contre des positions abritées et même enterrées. Et lorsque la guerre des tranchées refait son apparition dans le Donbass, les armes antichars (fusils, canon sans recul, lance-roquettes et missiles) sont naturellement dirigées contre les casemates et blockhaus qui arment les centaines de kilomètres de boyaux et tranchées.
Le missile le plus courant utilisé de chaque côté de la ligne de front du Donbass est certainement le "Tour", ce missile filoguidé de 120mm tiré par le système d'arme 9k111 "Fagot" (AT4 Spigot dans son appellation OTAN) ou son successeur 9M113 Konkurs par exemple et qu'on peut trouver soit en poste de tir terrestre ou monté sur véhicule. Sa portée est de 2500 mètres.
Ces armes antichars disposent en outre d'une gamme de munitions spécialisées particulièrement efficaces contre des positions protégées comme par exemple les charges thermobariques ou perforantes.
Tir d'un missile antichar ukrainien sur une position républicaine
aménagée dans une mine abandonnée sur le front de Golmoisky.
La cible est ici une station radar républicaine "psnr-8 kredo-m1"
chargée de repérer et localiser les tirs de l'artillerie de Kiev.
Localisation du tir sur le front au Nord Est de Gorlovka, dans le secteur de Golmovsky (24e brigade ukrainienne) |
On pourrait multiplier les exemples de ces bombardements ukrainiens réalisés sur le front du Donbass, en totale violation des engagements signés par le régime de Kiev et en toute impunité malgré les rapports quotidiens des observateurs de l'OSCE en faisant état. Et chaque jour des défenseurs républicains tombent sur ce front interminable, tués ou blessés mais aussi des civils qui régulièrement sont sous les tirs ukrainiens intentionnels.
Nous assistons donc bien dans le Donbass, depuis la signature à Minsk d'accords de paix morts nés, à une guerre d'attrition initiée par Kiev et qui logiquement provoque régulièrement des ripostes républicaines légitimes qui tentent de faire cesser les violations du cessez le feu.
Et depuis cette année tandis que les derniers lambeaux des accords de paix s'envolent dans les vents d'une hypocrisie occidentale russophobe, la pression monte de plus en plus sur le front du Donbass où les échanges de tir entre ukrainiens et républicains sont de plus en plus meurtriers...
Moscou, par la voix de son Ministère des Affaires Etrangères, l'a même reconnu cette semaine: les espoirs d'une résolution diplomatique, en échec depuis 5 ans, du conflit sont bien dans une impasse... Le risque de voir l'escalade militaire se poursuivre et même sortir de ses tranchées est donc de plus en plus réel, car il semble malheureusement que la force soit bien le seul langage que comprennent ces "ukrops", complètement soumis à l'hystérie russophobe de l'OTAN et le fanatisme du narratif néo-nazi entretenu par KieV et ses parrains occidentaux.
Erwan Castel