"Prêts à..., en mesure de..."
Ce 23 juin 2020, Denis Pushilin, président de la République Populaire de Donetsk a rejoint dans un communiqué adressé au président ukrainien Zelensky, son homolgue de la République Populaire de Lugansk qui subit également depuis quelques jours une intensification des bombardements sur son territoire, ainsi qu'une préparation au combat d'unités d'assaut ukrainiennes se concentrant près de la ligne de front:
Denis Vladimirovitch Pushilin a mis en garde les dirigeants politico-militaires de l'Ukraine "contre toute décision imprudente dans le domaine militaire, dont les conséquences seront entièrement sur leur conscience"
«J'en appelle au président Zelensky: prenez toutes les mesures nécessaires. Vous êtes en mesure de contrôler la situation sur la ligne de contact, ce qui a été confirmé par une légère diminution du nombre de bombardements de notre territoire (ou leur absence, comme dans la LPR) pendant certaines périodes dont vous avez besoin ».
Par ailleurs, le président Pushilin a rappelé que la mobilisation de certaines unités pour la parade de la victoire de 1945 du 24 juin "n'était pas un obstacle pour effectuer des missions de détection et de suppression rapides des points de tir des unités ennemies procédant quotidiennement au bombardement du territoire de la RPD".
Le fait est que les forces ukrainiennes, entre leurs bombardements continuels et leurs concentrations blindées exercent sur les fronts de Donetsk et Lugansk (plus de 460 km) un pression croissante. Et les soldats de mon unité revenant du front couverts de poussière, ont confirmé cette semaine des bombardements de mortiers ukrainiens de 120mm chaque jour et chaque nuit sur des positions qui, malgré des systèmes défensifs profondément renforcés et enterrés, subissent des dégâts importants et qui obligent leurs défenseurs à restaurer sans cesse leurs structures et les tranchées.
Chars de combat T72 du 2ème bataillon (Diesel) du 1er Corps d'Armée
Bien que le niveau d'alerte des forces de défense républicaines n'ait pas été à nouveau relevé à son maximum comme en mai dernier, de nombreuses unités se sont mis en alerte opérationnelle pour être prêtes à renforcer si besoin les positions dont elles ont la charge.
Mais vraisemblablement, si Zelensky ne calme pas ses soudards ou pire, s'il autorise un coup de force sur le front, l'alerte de combat maximale sera certainement à nouveau décrétée dans les républiques de Donetsk et Lugansk et leurs unités d'appuis et de contre attaque déployées sur le front avec l'autorisation de riposter à chaque provocation ukrainienne.
Certes pourrait-on arguer, il y a un risque de voir ainsi s'enclencher une spirale infernale qui peut faire exploser cette ligne de front déjà tendue à son maximum sur de nombreuses zones de contact (où les belligérants sont à portée de voix les uns des autres), mais je réponds ici qu'il est aussi du devoir des républiques de protéger par tous les moyens à leur disposition leurs citoyens (2 tués 5 blessés en 4 jours), et que ne rien faire c'est aussi encourager les "ukrops" à continuer leurs provocations croissantes.
Aussi les autorités politiques et militaires républicaines doivent-elles réaliser les actions les plus difficiles de leurs exercices, à savoir riposter proportionnellement et avec fermeté sur des cibles identifiées responsables des provocations subies, tout en ne se laissant pas tenter par des actions punitives plus étendues qui provoqueraient alors à coup sûr une escalade rapidement incontrôlable.
Et ceci est d'autant plus difficile lorsqu'on est confrontés à de vrais psychopathes, comme ces soudards ukrainiens de la 79ème Brigade ukrainienne qui, après avoir bombardé le village d'Aleksandrovka (Ouest de Donetsk) tuant 1 civil de 45 ans, ils ont ensuite réaliser des tirs de harcèlement jusqu'au lendemain pour empêcher la récupération de son corps !
Face à ce genre de salopards il est remarquable que les forces de défense républicaines - qui soit dit en passant sont désignés par les médias occidentaux comme les "terroristes" du conflit - réussissent à garder en toute circonstance, le sang froid et la retenue. A croire que la discipline des milices républicaines n'a d'égal que le sadisme des soudards ukrainiens !
Erwan Castel