L'Ukraine, import export du néo-nazisme
Vu du Donbass (49)
Lorsque la crise ukrainienne éclate en novembre 2013, on voit rapidement fleurir parmi les émeutiers du Maïdan des symboles ouvertement nazis brandis par les groupes paramilitaires bandéristes qui avec le soutien des occidentaux et la naïveté de la majorité de la population ukrainienne vont parvenir à renverser le président Ianoukovitch... mais pour le remplacer par un régime encore pire car articulé autour d'une idéologie totalitaire ethnocentrée et d'une russophobie belliciste...
Dés lors, les crânes rasés, et autres asociaux et aventuriers en quête de sensations, liqueurs et conneries fortes vont affluer vers l'Ukraine pour grossir, avec des repris de justice et hooligans locaux, les rangs des bandéristes ukrainiens qui, avec la bénédiction des nouveaux maîtres de Kiev, se métamorphosent rapidement en bataillons spéciaux fonçant vers le Donbass où ils rêvent de revancher la chute de Berlin de 1945.
La guerre dans le Donbass entre aujourd'hui dans sa septième année et les bataillons néo-nazis bien que confondant toujours débilisme et courage, sont entrés bon gré mal gré dans les organigrammes et la normalisation des forces armées ukrainiennes où leur autonomie a été largement réduite, privant progressivement leurs petits führers politiques du terrain de jeu du Donbass où ils pouvaient avant assouvir et mettre en pratique, en toute impunité et sans limite leur russophobie haineuse et criminelle.
Depuis les années 2014-2015, les bataillons néo-nazis ukrainiens se sont fait plus "discrets", certains ayant fondus jusqu'à disparaître totalement sous les coups des forces républicaines, l'usure du temps voire même - mais trop peu souvent malheureusement - sous les sanctions de tribunaux ukrainiens qui ne pouvaient plus fermer les yeux sur certains de leurs crimes de guerre commis dans les territoires du Donbass occupés par Kiev (exemple, le bataillon Tornado)
Tout en fantasmant toujours d'une nouvelle campagne de Russie version IVème Reich, l'idéologie bandériste, frustrée en son propre pays bien que toujours très présente dans les rues et les discours politiques, cherche depuis quelques années à exporter son idéologie néo nazie après avoir pendant un temps attiré des nostalgiques et sympathisants du IIIème Reich.
Dans cet "import export" ukrainien du nazisme nous pouvons observer tout comme avec les islamistes radicaux du Levant - ces autres idiots utiles de l'impérialisme mondialiste -, un aller entre les pays d'origine d'où les individus partent faire des safaris russophobes dans le Donbass, puis un retour chez eux où les plus fanatiques se regroupent et se structurent autour de projets politiques et subversifs.
La France qui fournit plus de 50 volontaires d’extrême droite au bataillon Azov au cours des premières années du conflit n'échappe pas à cette règle et dispose désormais d'un groupe Prayvi Sector France qui dispose d'appuis mondialistes autant que d'indifférences médiatiques, complices actifs et passifs d'un néo-nazisme revendiqué, parce qu'avant tout russophobe !
Aujourd'hui je vous invite à regarder à l'extérieur de l'Ukraine jusque de l'autre côté de l'Atlantique, au Brésil par exemple, où au coeur de manifestations apparaissent aux antipodes de Kiev ses symboles ukrainiens et néonazis, et je remercie Guillaume Lopez de m'avoir informé de ce fait divers qui est un morceau de la partie émergée d'une internationale néo-nazie que les bandéristes voudraient organiser à travers le monde.
Contre manifestation pro-gouvernementale en tête de laquelle sont visibles (côté droit de la photo) le drapeau et celui du "Prayvi Sector néonazi ukrainiens |
Dans un Brésil de plus en plus déçu d'avoir été trompé par Bolsonaro, dont le gouvernement pro mondialiste, pour mieux marchandiser son pays, tend vers un régime de plus en plus totalitaire, l'opposition grandit et organise de plus en plus de manifestations, cherchant une nouvelle voie réellement démocratique entre les les tentations de corruption ou de dictature qui entachent la vie politique brésilienne depuis des années.
Et lorsque ces opposants brésiliens, surveillés de près par la police, se retrouvent face à des contre manifestants pro-gouvernementaux cela donne des heurts assez violents comme à chaque fois dans ces pays latino-américains aux sangs chauds. Mais quelle n'a pas été ma surprise de découvrir parmi les chiens de Bolsonaro le drapeau ukrainien et même celui des néo-nazis de "Prayvi Sector" (Secteur Droit) !
Cette présence incongrue de symboles néo-nazis ukrainiens importer au Brésil par d'anciens volontaires de bataillons néo-nazis du Donbass démontre :
- La réalité d'une résurgence néo-nazie tentaculaire dont la référence et le foyer actuels sont à Kiev et qui tente de créer un réseau avec des militants formés, équipés et aguerris à travers le Monde..
- Le nouveau soutien inconditionnel de ce néo-nazisme made in Bandera à la ploutocratie mondialiste, bien qu’ici intrinsèquement contre nature à l'idéologie originelle et la réalité brésilienne,
Regardons par exemple cette manifestation antifasciste organisée dans les rues de Sao Paulo ce week-end du 30-31 mai 2020 (ici ce ne sont des ces faux "antifas" occidentaux qui ne sont que le miroir du fascisme critiqué). Au milieu des contre manifestants sont des sympathisants pro-ukrops qui non seulement participent mais mènent les provocations contre les opposants antifascistes au gouvernement Bolsonaro.
Ici un vétéran brésilien des bataillons néo-nazis ukrainiens engagés
contre le Donbass provoquant des manifestants pro-démocratie
D'aucuns diront qu'il ne s'agit que d'un énergumène isolé qui ne représente que lui même, ce que je souhaiterais aussi, mais il existe au Brésil, surtout depuis l'arrivée au pouvoir d'un Bolsonaro, nostalgique des dictatures latino-américaines jusqu'à admirer publiquement le dictateur Pinochet , une montée d'un néo-nazisme dont la référence politique est le régime ukrainien.
Parmi les militants brésiliens soutenant le néo-nazisme made in Ukraine, se trouve une certaine Sara Winter, une ex femen et militante néo-nazie (encore une !) qui veut que le modèle ukrainien soit appliqué au Brésil. Cette excitée qui ose dire tout haut ce que Bolsanaro dont elle est une amie ose à peine murmurer veut mener une campagne de terreur contre l'opposition politique au régime pro-mondialiste de Brasilia.
Le rêve de Sara Winter est d'organiser au Brésil d'un parti néo-nazi pour mener la chasse aux opposants politiques qui veulent remettre le pouvoir brésilien sur une voie démocratique et populaire. Elle a même initiée récemment la formation d'un premier groupe paramilitaire de "300 guérilleros" soit disant formés aux méthodes insurrectionnelles ukrainiennes dont le but est de démettre Rodrigo Maia le président de la chambre des députés du Brésil et selon ses propres termes "d'ukrainiser le Brésil" pour éviter le retour de Lula ou de son parti.
Même si tout cela pour le moment prête plus à rire qu'à s'inquiéter, il ne faut pas cependant sous estimer le risque que représente ce néo-nazisme ukrainien, virus bien plus dangereux et mortel que le pire des coronavirus, Et ce greffon bandériste implanté au Brésil dans l'ombre bienveillante d'un régime pro-fasciste, peut là aussi profiter du marasme politique local et de la crise économique mondiale pour implanter opportunément un néo-nazisme auprès de foules désespérées et manipulées que pour mieux être opprimées.
Erwan Castel