Aboiements ukrainiens dans l'aube
Ce matin 27 juin à 5h20 du matin, les habitants de Yasinovataya, à 10 kilomètres au Nord de Donetsk ont été réveillé à nouveau par un puissant bombardement ukrainien en provenance de Avdeevka.
Mais cette fois le bombardement ukrainien qui a duré plus d'une demi heure, précipitant les familles au fond de leurs caves, était exceptionnel car réalisé par des chars de combat, alors qu'ils font partie des armes lourdes théoriquement retirées du front par les accords de Minsk.
Vidéo d'un résident de Yasinovataya - 27/06/20
Ces chars de combat ukrainiens se sont rapprochés au plus près des lignes de défense républicaines comme en témoigne le très court instant entre de départ et l'arrivée de leurs tirs, leur cible était un blok-post républicain situé à l'entrée de Yasinovataya.
Les chars de combat ukrainiens T64 et T72, malgré les accords de Minsk, n'avaient jamais vraiment quitté le front du Donbass; dispersés dans les appuis des unités d'infanterie mécanisées ou motorisées, ils n'intervenaient que sporadiquement depuis les zones urbaines où ils sont généralement stationnées au milieu de la population civile pour dissuader les tirs des contre batteries républicaines.
Mais un bombardement intense et soutenu comme celui de ce matin ne s'était pas produit depuis 5 ans sur le front de Donetsk, et il confirme la radicalisation des pressions offensives ukrainiennes dont les unités blindées ne cessent de se renforcer sur le front.
Il reste maintenant a observer si ce retour des chars de combat ukrainiens sur le front se généralise au même titre que l'emploi quotidien des mortiers et des obusiers qui pilonnent quotidiennement les territoires républicains... Et si tel est le cas, ce nouveau type de bombardement ne pourra rester impuni à l'image de ces 2 points de tir de mortiers ukrainiens qui ont été détruits hier sur le front de Gorlovka par les milices républicaines de la RPD en réponse aux bombardements de Kiev.
Sur le front du Donbass, l'escalade militaire initiée par Kiev continue donc, encore et toujours...
Erwan Castel