Il s'appelait Vadim
"Que le souvenir des morts soit la force des vivants"
Depuis plus de 2 ans, jour et nuit, des hommes et des femmes, qui avant la guerre étaient étudiants, paysans; mineurs, soldats ou femmes au foyer sont aujourd'hui sur les "blok-post" et les tranchées du Donbass libre, à surveiller l'ennemi et veiller à la sécurité des familles vivant à quelques kilomètres ou survivant dans les caves juste derrière leurs positions.
Ceux que la presse occidentale traite d'"armée d'invasion russe", ne sont que des volontaires défendant avec courage ce sanctuaire où les prières gravées sur les sépultures de leurs ancêtres reposant dans cette terre noire du Donbass, sont gravées en cyrillique russe.
Des enfants, des femmes et des hommes sont tombés sous les derniers bombardements ukrainiens, blessés ou tués, civils ou militaires, ils ont payé chèrement de leur sang le prix de la Liberté.
Vadim était l'un d'eux, humble et courageux, il avait répondu à l'appel de son coeur, dès les premières heures de l'agression ukrainienne, sur le saillant de Peski, ce dimanche 12 juin, il a rejoint le banquet éternel des héros qui ne meurent jamais dans les coeurs de celles et ceux qu'ils ont défendu jusqu'au sacrifice ultime.
Paix à son âme
Erwan Castel
Via Sergei M., un de ses camarades de combat
"Ce week-end un de nos camarades est mort à Peski et un autre est dans un état critique.
J'ai déjà écrit au sujet de Vadim sur mes photos. A 22 ans, il avait déjà une sacré expérience de la vie et une maturité exemplaire. Volontaire de première heure, il a traversé les manifestations anti-Maïdan à Kiev, les prises des administrations à Donetsk et les combats les plus violents à l'Aéroport, en défendant ses droits jusqu'au bout.
Son passage dans notre section ne devait être que provisoire, le temps de se faire un peu d'argent pour financer ses études.
Repose en paix."
Sergeï
