Encore un mois de sang et de larmes
Au cours de ce mois d'avril, les forces ukrainiennes ont maintenu leurs pressions offensives sur les positions de défebse des milices républicaines. plusieurs civils ont été blessés et on continue à déplorer des pertes importantes et quotidiennes dans les rangs des défenseurs du Donbass.
Ce ne sont pas moins de 47 défenseurs qui ont été tués en avril
Et ce malgré le fait qu'au moment du deuxième tour du scrutin présidentiel ukrainien et qui correspondait à la fête religieuse orthodoxe de Pâques, une légère accalmie a été observée sur le front du Donbass.
Et la propagande ukrainienne continue à reconnaitre elle-même
les violations du cessez le feu commises par son armée,
en publiant régulièrement les vidéos de ses tirs meurtriers
les violations du cessez le feu commises par son armée,
en publiant régulièrement les vidéos de ses tirs meurtriers
Bombardement par un drone ukrainien d'une tranchée républicaine
sur le front Nord de Donetsk le 12 avril 2019 - 2 tués et 1 blessé
Tir d'un sniper ukrainien infiltré dans la zone grise
toucant à la mi avril un soldat républicain
Symbolisant l'hécatombe de ce mois d'avril mais aussi de cette guerre qui depuis le mois de février ne cesse de faucher à nouveau beaucoup de vies sur le front du Donbass, le sacrifice de Lilia Egamberdieva, une jeune infirmière de 23 ans risque de marquer les esprits pour très logntemps.
En effet cette jeune femme qui s'était portése au secours de 2 camarades grièvement blessés pendant une attaque ukrainienne sur le secteur de Novoazovk, s'est retrouvée subitement isolée par des bombardements d'obusiers ennemis de 152mm appuyant une nouvelle attaque sur le flanc de sa position.
Afin de protéger ses camarades Lilia a ramassé une arme et s'est déplacée en engageant le feu pour repousser les ukrainiens, ce qu'elle est parvenue à réaliser au prix de sa propre vie (voir le lien: ici).
Entre le cynisme des accords de Minsk et le clabaudage des propagandes mensongères, il y a cette réalité d'un conflit moderne qui ensanglante quotidiennement la terre du Donbass et mobilise vers le front tout ce qu'un peuple peut offrir de meilleur pour protéger ses enfants et défendre sa liberté. Les tragédies des civils bombardés côtoient quotidiennement l'héroïsme de leurs défenseurs, et ceci dans une quasi indifférence occidentale des médias et des opinions lobotomisés par la propagande de guerre étasunienne...
Et devant l'interminable litanie de celles et ceux qui ont été happés par l'acier et le feu il ne fait aucun doute que les coeurs et les regards de ces populations de Donetsk et Lugansk pourtant pacifiques et calmes à l'origine se détournent aujourd'hui radicalement de cette Ukraine qui noie dans les larmes et le sang un siècle de destinée commune vécue sur les bords de cette Mer Noire tant convoitée dans l'Histoire européenne.
Désormais le mur de morts érigé par Kiev par cette guerre civile abjecte lancée contre une partie de sa population rend définitivement impossible une quelconque réunion nouvelle entre l'le Ukraine et Donbass. Au contraire les ukrainiens, et paradoxalement à leurs vociférations russophobes et désirs répétés de vouloir récupérer les territoires de Donetsk et Lugansk, poussent un peu plus à chaque bombardement meurtrier le Donbass dans les bras de la Russie, ce qui est la meilleure chose qui puisse lui arriver, le voeu de la grande majorité de sa population et une réparation historique à l'image de celle opérée par la Crimée en 2014.
Erwan Castel
Témoignage d'un couple vivant sur la ligne de front à Donetsk (le 14 avril 2019):
«Bombardements, crimes, réunions à Minsk, déclarations, menaces, cirque, élections: une série d’événements, une série de troubles et de chagrin - c’est notre vie dans le Donbass, c’est la guerre. Parfois, au milieu de toute cette agitation, vous vous arrêtez et réalisez que le sentiment est venu que cela ne finira jamais. Je me souviens qu'au début, nous attendions l'armée russe, nous espérions tous les deux, comment des chars avec des soldats russes entreraient dans nos villes, comment nous nous réjouirions, comment nous les rencontrerions, comment nos gars - milices et gens polis - se serreraient la main.
Pendant longtemps, cette attente se réchauffait dans nos âmes, puis s'estompait peu à peu. Nous nous sommes habitués à cela, avons attendu beaucoup de choses, maintenant nous espérons seulement dans la volonté du Seigneur que cette horreur cessera plus rapidement. 1831 est le jour de la guerre, tandis que la Grande Guerre patriotique dura 1 418 jours. Oui, tels sont les cas. Et les pertes continuent ... nos gars meurent en première ligne, et nous ne savons pas quelle est la suite. Et c’est probablement le sentiment le plus terrible, le sentiment d’incertitude et la peur de l’avenir. »
Cimetière militaire près de Donetsk
Voici quelques uns des visages de ces défenseurs qui ont quitté notre horizon en avril et sont allés rejoindre les rangs du régimant immortel du Donbass.
"Que le souvenir des morts soit la force des vivants"
3 avr, Dmitry Ruslanovich Kupchik, 24 ans.
3 avr, Oleg Vazhenin, 41 ans
4 avril, Viktor V. Parshin, 38 ans
7 avr, Yevgeny Gennadievich Rodine, 34 ans