A force de jouer au con...


On pourrait rendre compte quotidiennement des provocations étasuniennes à l'encontre de la Russie ou de ses alliés, 
  • tant en Amérique du Sud où Washington s'indigne de l'envoi au Vénézuela d'une centaine de soldats russes en accord avec Caracas alors que des milliers de GI sont en opértions illégales, 
  • qu'au Moyen Orient où Trump en violation des résolutions de l'ONU cherchant à protéger un plan de paix régional soutient les prétentions agressives de Tel Aviv sur Jérusalem ou le Golan pour provoquer Damas et Téhéran, 
  • ou bien en Europe où l'OTAN est désormais ouvertement hostile envers la Russie de de la Mer Baltique à la Mer Noire, cet "Intermarium" continental dont le contrôle par Washington est destiné à couper les relations entre Occident et Eurasie.
L'objectif stratégique de l' "ntermarium" imaginé par Józef Piłsudski était de ressusciter le projet du Commonwealth polono-lituanien, dans le contexte d'une volonté de désintégrer la zone d'influence vitale de l' empire russe , puis de l' Union soviétique, en ses constituants ethniques.qui a recu une vive opposition de la part de la Russie bien sûr mais aussi de l'Allemagne qui voyait aussi sa zone d'influence fortement menacée.

Mais aujourd'hui, dans le cadre de la réactivation de la stratégie aglo-américaine russophobe du "Containment" libérée par la chute de l'URSS, la zone "Intermarium" est revenue au premier plan des nouvelles tensions exponentielles Est-Ouest européennes comme l'illustre la carte de l'expansion de l'OTAN de ces dernières années et qui lui correspond parfaitrement. 

Après avoir évoqué dernièrement le cas de la Géorgie que Washington veut intégrer dans son allaince militaire européenne, j'évoquerai ici 2 autres exemples récents de cette stratégie russophobe étasunienne.




Les 2 exemples récents que j'ai choisi illustrent l'augmentation sensible et belliciste des activités aériennes et navales de l'OTAN, à la fois en Mer Baltique et en Mer Noire et qui a commencé de façon exponetielle au lendemain de la préemption par les occidentaux de l'Ukraine et des résistances majeures qu'ils y ont rencontré (Crimée et Donbass).


1 / Simulation d'attaque aérienne stratégique sur la flotte russe de la Baltique 



Le lundi 1er avril (et ce n'est pas un poisson !), un bombardier nucléaire étasunien B52-H a effectué un exercice d'attaque à proximité des frontières de l'exclave russe de Kaliningrad. La "stratoforteress" qui avait décollé de la base aérienne britannique de Fairford s'est approché en milieu de journée (13h05) des frontières russes depuis une altitude de 8000 mètres. 

Ce B52-H qui peut emporter des armes nucléaires fait partie de la flotte aérienne stratégique récemment redéployée par Washington en Europe au mois de mars, première depuis la fin de la "Première Guerre froide" et sur fond de tensions de plsue ne plus vives avec Moscou et de rupture étasunienne du traité de non prolifération des armes nucléaires à moyenne portée.


2 / Vers une occupation navale de l'OTAN en Mer Noire 


Lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Washington ce même 1er avril, Kay Bailey Hutchison, le représentant étasunien permanent auprès de l'OTAN, a déclaré que  seront proposés : 
  • l'envoi de navires de l'alliance militaire en Mer Noire afin d'assurer "la protection des navires ukrainiens transitant entre les mers Noire et d'Azov" par le détroit de Kertch, 
  • une augmentation des missions de renseignement dans la région, principalement avec des aéronefs de reconnaissance électronique.
Réalisée après l'entrée en Mer Noir d'un nouveau groupe naval important de l'OTAN, cette demande de la représentante étasunienne à l'OTAN ressemble plus à une politique du fait accompli qu'à une concertation équilibrée avec les pauys membres de l'alliance, et montre bien par là qui est le maître et qu'il se moque des principes et réglements régissant des organisations internationales qui doivent être soumises coûte que coûte à sa stratégie russophobe agressive.

L'accélération d'une telle politique internationale étasunienne illustrant de manière vive l'arrogance et la volonté de Washington de rechercher une confrontation avec la Russie, n'est en fait qu'une nouvelle stratégie mais cette fois par la mer en direction de cette base de Sébastopol qui abrite la flotte russe de la Mer Noire et qui a réussi à s'échapper des griffes du Maïdan en étant embarquée dans la péinsule de Crimée. 

De toute évidence Washington veut abroger la Convention de Montreux qui depuis réglemente le passage des détroits (Dardanelles et Bosphore) et limite la durée et le tonnage en Mer Noire des navires militaires étrangers à ses pays riverains. L'OTAN, dont les représentants ont déjà évoquer l'incompatibilité de leurs projets avec cette accord international contraignant, veut s'étendre de façon illimitée et permanente en Mer Noire pour y controler les ports russes et pouvoir paralyser la flotte de Sébastopol.

Compte tenu du faible respect du droit internationel en vigueur, il est probable dque les USA décident unilatéralement, tout comme pour le Golan ou le traité INF (non prolifération des armes nucléaires de moyenne portée), de bafouer cette convention de Montreux, via par exemple un nouvel incident russo-ukrainien organisé par Kiev dans le détroit de Kertch.

D'ailleurs ce 2 avril, le Secrétaire Général de l'OTAN Sotltenberg a d'ailleurs annoncé  le renforcement du groupe militaire de la mer Noire.





Cette situation est particulièrement inquiétante, surtout dans cette région aux ejneux stratégiques très élevés et où une guerre Est-Ouest s'est déjà déclarée dans le Donbass via les ukrainiens et les Républiques autoproclamées de Donetsk et Lugansk.

D'ailleurs pour illustrer l'unité du théatre d'opérations maritime des mers Noire et d'Azov avec celui terrestre du Donbass, les USA  via le général Scaparrotti, commandant en chef de l'armée américaine en Europe, ont demandé le 5 mars dernier un renforcement des forces militaires en Europe pour contenir la Russie.

Dans le Donbass, Le Pentagone désormais soutient ouvetement l'armée ukrainienne en guerre contre les pro-russes du Donbass avec aides financières des exportations d'armes létales, de ses ressources de renseignement, des instructeurs étasuniens et canadiens etc... Et ce soutien de plsu en plus direct dans la guerre du Donbass n'hésite pas à y dépécher directement sur le front des agents des services de renseignement américains, des "conseillers militaires", mais aussi des experts et responsables du commandement militaire US.

Ainsi une autre délégation étasunienne est venu ce 26 février visiter ou plutôt inspecter la ligne de front ukrainienne avec entre autres le Colonel Kevin Vofford, attaché de défense, le lieutenant-colonel Eric Adam, attaché militaire adjoint, le colonel Shaimos Quinn, attaché de marine et un représentant du lieutenant David Langis, attaché de défense.

Erwan Castel

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