L'arrogance humiliante de "la force brute"
Lorsqu'en mars 2014 la population russe de la Crimée, intégrée arbitrairement en 1954 par Kroutchev, organise par référendum son retour en Russie, cela provoque une colère sans précédent des occidentaux (dont le paradigme poilituqe est pourtant fondé sur "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes") qui ont déclenché depuis contre Moscou des rafales ininterrompues de représailles économiques. Et pour cause, car en retournant vers sa Mère Patrie, la population de Crimée a fait échouer un des objectifs principaux du coup d'Etat orgabisé par les services étasuniens sur le Maïdan (auquel il faut rajouter la rebellion séparatiste du Donbass), à savoir le contrôle de la péninsule stratégique de la mer Noire et l'éviction de la base navale de la la flotte de la Mer Noire dont la présence (en échange d'avantages économiques importants) allait être renouvelée quelques mois plus tard.
Depuis 2014, une deuxième guerre froide, qui couvait depuis plusieurs années notamment depuis les guerres en Yougoslavie (1999) et Géorgie (2008) a refait surface sur les eaux de cette Mer Noire, carrefour de matières premières entre l'Orient, l'Occident et l'Eurasie et dont les accords internationaux signés à Montreux en 1936 limitant la circulation des navires de guerre dans ses détroits avaient déjà souligné ses enjeux et menaces stratégiques.
Et nous assistons à une escalade des tensions dans cette région avec notamment une renforcement de la présence militaire occidentale sur les frontières russes, dans la poursuite de l'élargissement de l'OTAN dont les responsables viennent d'annoncer l'intégration prochaine de la Géorgie et probablement également de l'UKraine qui a été inscrite dans la constitution par Porochenko.
Dans le contexte extrèmement tendu du rattachement de la Crimée et de la guerre dans le Donbass, les gesticulations de l'OTAN dans la Mer Noire ont rapidement pris l'allure de provocations bellicistes, surtout depuis l'incident de Kertch du 25 novembre 2018 provoquée par la marine de guerre ukrainienne dans les eaux territoriales russes.
J'ai souvent rendu compte de ces missions de surveillance des unités navales et aériennes des USA (via l'OTAN) sur les frontières de la Crimée mais aussi la ligne de front du Donbass, et force est de constater que malgré les avertissements russes à l'aigle américain de cesser de jouer avec la patience de l'Ours, les provocations occidentales n'ont pas cessé mais au contraire redoublent.
Prenons par exemple les deux dernières gesticulations de l'OTAN dans la région et qui interviennent au moment précis du 1er tour du scrutin présidentiel ukrainien (il n'y a pas de hasard) :
Nouvelles missions d'observation de l'US air force...
Pour la énième fois un drone de reconnaissance stratégique US Gloval Hawk a longé, le 29 mars, la ligne de front du Donbass et les frontières russes de la Mer Noire, se rapprochant encore plus de ses objectifs que les missions précédentes :
Aux environs de 07h00 (heure de Moscou) le drone "Global Hawk" décolle de la base de l'OTAN de Sigonella en Sicile.
Au milieu de la journée, à partir de l'espace aérien ukrainien, il oberve le Donbass en parallèle de la ligne de front, où les renseignements qu'il recueille seront à n'en pas douter, transmises à l'état major de l' "Opération des Forces Combinées" qui assiège les Républiques de Donetsk et Lugansk.
Dans l'après midi le drone (qui a gardé son émetteur IFF allumé pour ne pas être intercepté ou abattu par la DCA des pays survolés) se dirige ensuite vers la Mer Noire d'où il observe les côtes russes de la péninsule de Crimée et puis des régions de Rostov sur le Don et Krasnodar.
Dans le même période de la journée, un avion de reconnaissance électronique Boeing RC-135V de l'US Air Force (immatriculation 64-14846) en provenance de la base aérienne de l'OTAN située en Crète va également effectuer un vol de reconnaissance le long des côtes russes de la Crimée.
...et encore des manoeuvres navales de l'OTAN
Toujours ce même 29 mars 2019, les forces navales de l'OTAN, qui réalisent d'incessants aller-retours en Mer Noire contraints de limiter la durée de leur mission et leur tonnage global par la Convention de Montreux (qu'ils désirent abolir), ont envoyé un groupe de 3 navires de guerre en direction de la Crimée. Il s'agit du vaisseau amiral, le destroyer néerlandais Evertsen, de la frégate canadienne Toronto et de la frégate espagnole Santa Maria, accompagnés de la frégate turque Yildirim qui se rendront dans le port ukrainien d'Odessa, près de la Crimée russe et plus tard, ils participeront avec des navires ukrainiens et géorgiens, aux manoeuvres navales de l'OTAN "Sea Shield 19" (on voit bien ici que l'Ukraine et la Géorgie, bien que non intégrées politiquement à l'OTAN font factuellement partie intégrante de ses activités militaires).
La Russie a été obligée de réagir tant sur le plan diplomatique en dénoncant cette nouvelle provocation de l'OTAN que sur le plan militaire en envoyant le navire de reconnaissance Ivan Khours et le grand patrouilleur Vassili Bykov de la flotte russe en mer Noire surveiller et escorter les navires de l'OTAN.
Le groupe naval de l'OTAN franchissant le détroit du Bosphore
Les USA depuis ces dernières années n'ont de cesse que de relancer la guerre froide contre la Russie en relancant la "straégie du Containment" destinée à entourer la Russie d'une ceinture de territoire économiquement et militairement contrîlés par les USA, et pour ce faire de multiplier les agressions dans sa zone d'influence imitrophe et aussi lointaine, de violer les traités internationaux comme celui sur la non-prolifération des armes nucléaires à moyenne portée qui ouvre avec l'installation de nouvelles bases de l'OTAN le long des frontières russes à une nouvelle nucléarisation dangereuse de l'Europe etc...
Bref, l'OTAN est aujourd'hui le fer de lance débridé de cette politique internationale étasunienne qui cherche à mettre à genoux la Russie et ses alliés, pour les faire entrer dans l'enclos mondial de l'esclavage de leur marchandise. Et à l'arrogance des provocations de cette stratégie du chaos mondialiste se rajoute l'linsulte des humiliations répétées non selement à l'encontre du Président Vladimir Poutine mais également envers le peuple russe du passé et de son histoire héroïque.
Ce genre de comportement, et qui plus est de la part de ceux qui se prétendent être les parangons des "Droits de l'Homme", est indigne de ce respect qui doit dominer les relations internationales, y compris celles avec ses ennemis, et montre bien, malheureusement dans une fuite en avant suicidaire, que le bloc occidental est bel et bien cette "force brute" dénoncée par le président russe le 9 mai 2015 et qui dans un total mépris des règles internationales polies par les millénaires de l'Histoire des nations conduit inexorablement le Monde à la guerre.
Erwan Castel