Ferme ta gueule !
La dictature de la pensée russophobe
Le 17 juillet 2014, alors que la guerre dans le Donbass fait rage, un vol civil international de la Malaisian Air lines est abattu au dessus de la zone des combats. Aussitôt le mainstream médiatique occidental, avant même que les débris calcinés de l'appareil soient refroidis accuse les "séparatistes" voire la Russie d'avoir abattu l'appareil...
A l'époque, la Russie n'a pas non seulement démenti ces allégations gravissimes mais elle avait aussi apporté la preuve que l'avion avait été abattu par l'armée ukrainienne.
Depuis ce drame qui a coûté la vie à 295 personnes, les autorités occidentales ont verrouillé les enquêtes pour imposer la version officielle jusqu'à museler les journalistes qui enquêtent toujours pour ouvrir les dossiers bloqués...
Source de l'article : Russie Politics
MH 17:
interpellation à Amsterdam de journalistes indépendants
remettant en cause la version "officielle"
Par Karine Bechet-Golovko
Deux journalistes hollandais indépendants, Michel Spekkers et Stefan Beck, au retour de 8 jours dans le Donbass, se sont fait interpellés dès la sortie de l'avion à l'aéroport d'Amsterdam, leur matériel photo et informatique immédiatement confisqué. Ils n'ont pour l'instant pas le droit d'utiliser ni les interviews ni les photos prises au sujet du crash du Boeing 777 de la Malaisian Airlines ce triste 17 juillet 2014. En effet, ils dérangent la version officielle.
La Commission d'enquête internationale dirigée par les Pays Bas avec la participation de l'Ukraine, l'Australie, la Belgique et la Malaysie a conclu, sans avoir récupéré tous les morceaux de l'avion ni procédé à l'identification de tous les corps, puisque les enquêteurs ont longtemps refusé d'aller sur place et que tous les morceaux n'ont pas été ramassés, que l'avion est tombé suite au tir d'un missile Buk, produit en Russie, depuis un territoire contrôlé par les combattants. Cette version a été démentie et documenté par la Russie, mais les élément de preuves qu'elle proposait n'ont volontairement pas été retenus par la Commission.
Or, ces deux journalistes se sont rendus sur place et ont remarqué plusieurs choses étranges. Il n'est absolument pas dangereux d'être sur les lieux du crash, contrairement à ce que continuent à affirmer les autorités hollandaises. Celles-ci pourraient donc finir leur travail d'enquête, puisqu'il reste beaucoup d'éléments de l'avion et des restes humains sur place.
En interceptant ces deux journalistes, qui avaient rendus public et leur voyage dans le Donbass et la raison de ce voyage, les autorités hollandaises se mettent elles-mêmes en difficulté.
Tout d'abord, les journalistes ont rapporté des morceaux de l'avion et des restes humains pour les faire analyser en Hollande et également prouver que tout le travail d'enquête nécessaire n'a pas été réalisé par la Commission internationale.
Ensuite, les interviews réalisées par ces journalistes démentent le discours journalistique habituellement servi dans les médias occidentaux concernant une population tyranisée par la main de Moscou qui n'attend que sa libération par la victorieuse et très européenne armée ukrainienne.
Pour justifier la confiscation des ordinateurs, téléphones, cartes SD et des morceaux, les enquêteurs hollandais affirment que ces journalistes risquaient de ne pas collaborer volontairement avec la police. Ce que dément leurs nombreuses publications à ce sujet sur Twitter:
- Les journalistes n’ont pas fait secret de leur voyage : ils ont décrit sur Twitter leurs découvertes sur place et ont convenu de les transmettre aux autorités néerlandaises à leur retour. «Nous avons été prévenus par les autorités néerlandaises qu’elles voudraient voir le matériel que Michel Spekkers avait collecté sur le lieu du crash [...] Elles affirment bien sûr qu’il est légal de nous confisquer toutes ces choses, mais nous voulions dès le début les leur transmettre […] Il est très important que ces éléments de preuve soient montrés au public», poursuit Stefan Beck.
La justice hollandaise vient de rendre une décision qui laisse songeur. Une partie des photos doivent être détruites, celles concernant leur interpellation à l'aéroport. En effet, c'est délicat ... Pour justifier cette décision, il parait que l'on voit le visage des forces de l'ordre. Une partie des photos et interview doit être transmise aux enquêteurs, qui peuvent également en copier une autre partie. Les journalistes ne peuvent être d'accord avec cette décision qui comporte de nombreux risques:
- les éléments transmis risquent de ne pas être rendus et ne pourront pas être rendus publics;lors des interviews,
- les habitants, par peur des représailles des autorités ukrainiennes ont demandé à ce que leur anonymat soit garanti, il sera ici non seulement violé, mais ces informations pourront être transmises aux autorités ukrainiennes. Et les journalistes ont peur que des mesures de rétorsions ne soient prises contre ces personnes et leur famille par les "forces de l'ordre" ukrainienne.
La politisation de la procédure d'enquête, qui a transformé en parodie ce qui aurait dû apporter des réponses aux familles des victimes, se trouve de plus en plus confrontée à la réalité des faits. Et les journalistes peuvent ici jouer un rôle fondamental. Finalement, leur rôle.
Par Karine Bechet-Golovko