La résilience face au crime
L'artillerie ukrainienne au service d'un génocide
"Des dizaines d'explosions ont été enregistrées dans l'Est de l'Ukraine, les tirs ont été effectués avec l'armement qui était censé avoir été retiré". Cette phrase laconique de Alexander Hug, le chef adjoint de la mission spéciale de surveillance (MSS) de l'OSCE en Ukraine, annonce de facto l'échec des accords de Minsk, car le retrait des armes lourdes en est la pierre angulaire...
LE GÉNOCIDE LENT DU DONBASS
Depuis bientôt 2 ans les populations russophones d'Ukraine subissent de la part des nouveaux maîtres de Kiev, insultes, avanie, déni d'identité etc...
Puis les présidents Turtchinov et Porochenko ont ensuite concrétisé cette russophobie pathologique et soutenue par les puissances occidentales, en déclenchant une "opération spéciale anti-terroriste" derrière laquelle se cache en réalité une agression génocidaire hallucinante contre le Donbass.
Plus de 8000 tués, des milliers de disparus, de blessés, plus de 2 millions de réfugiés et déplacés... et le tout bien sûr dans l'indifférence des médias officiels occidentaux fidèles propagandistes de leurs ploutocrates parrainant le génocide...
L'acteur principal de ces massacres venus d'un autre âge jeter la honte au coeur de l'Europe est cette artillerie ukrainienne, dotée d'une puissance héritée de son passé soviétique, mais qui aujourd'hui se met au service des criminels de Kiev en tentant de terroriser et faire fuir la population civile du Donbass.
Malgré cette agression disproportionnée, le femmes et les hommes du Donbass restent accrochés à leur sanctuaire ancestral, dépassant les limites de la nature humaine résistent avec héroïsme aux soudards de Kiev, démontrant que le courage d'un peuple combattant pour sa liberté reste le vainqueur des batailles...
Voyons maintenant, dans cette guerre déclenchée en avril 2014 par Kiev, le rôle joué par cette artillerie ukrainienne, surtout depuis l'enlisement du conflit dans une guerre de positions...
Nous avons déjà évoqué l'utilisation de l'artillerie dans les combats en localité, en particulier pour une armée désirant conquérir une ville habitée (voir le lien ici : Défendre l'innocence).
En effet, la difficulté d'un agresseur confronté à une résistance urbaine est la population civile qui continue de vivre au milieu des défenseurs, les soutenant moralement, logistique ment et parfois même militairement...Idéalement, toute localité doit donc être vidée de ses habitants avant une offensive, offrant ainsi plus de libertés et moins de reproches à un agresseur débarrassé de cette présence non combattante, qui est souvent l'objet de l'attention des médias, observateurs, organisations non gouvernementales, très présents dans les villes en guerre...
Des armes de destruction massive contre la population du Donbass comme le missile balistique "Tochka U" |
La stratégie la plus fréquemment utilisée, consiste à réaliser des bombardements apparemment sporadiques et aléatoires, laissant croire à voulus et des erreurs de tir imputables aux dommages collatéraux inévitables, mais dont le résultat est de terroriser et faire fuir les habitants de la ville...
Dans le cas du Donbass, les frappes des artilleurs ukrainiens sont significatives : quartiers résidentiels, mais aussi et surtout des écoles, des hôpitaux, des stations de bus etc... autant d'objectifs urbains dont l'importance est tant sociétale que psychologique.
Il s'agit donc ici clairement dans la très grande majorité des tirs de frappes intentionnelles et génocidaires, cette dernière dimension étant confirmée par l'utilisation régulière des Lances Roquettes Multiples, ces armes dites "de saturation" traitant des grandes surfaces au sol, et le déploiement sur la front des bataillons spéciaux, ces unités animées par une haine russophone héritière directement d'un propagande nazie venue d'un autre âge terrifique...
Or, contre l'intention meurtrière des soudards ukrainiens et contre toute logique civile, la population du Donbass reste accrochée à son sanctuaire, parfois jusqu'au milieu des ruines des villages ravagés depuis plus d'un an sur la ligne de front. La vie quotidienne continue, transports, marchés, écoles, à peine interrompue le temps des bombardements quotidiens qui la nuit en s'intensifiant tentent d'épuiser les familles terrées dans les caves.
Les femmes et les hommes du Donbass restent debout affrontant les vents meurtriers de l'Histoire avec courage et espérant que très vite la justice des hommes ou celle des armes les libèrent de ce cauchemar quotidien où plus de 8000 d'entre eux ont disparus sous les tirs des soudards de Kiev.
Dés le lendemain d'un bombardement, la population travaille déjà à effacer les stigmates de la guerre |
Vouloir décrire ce peuple subissant de tels bombardements depuis 1 an et demi sans céder aux superlatifs n'est pas chose aisé, tant il défie à chaque instant la logique individualiste et égoïste du monde moderne en continuant sous les orages d'acier et un blocus économique grevant un pays tout entier, à faire son devoir pour que la vie soit plus forte que la mort.
Au milieu des qualités de bravoure, courage, patriotisme, solidarité, sacrifice, que les femmes, les hommes et les enfants du Donbass partagent avec leurs soldats, il en est une moins éclatante mais tout aussi héroïque qui retient l'attention et qui selon moi est la pierre d'angle de cette résistance victorieuse tant physique que mentale contre la barbarie : c'est cette résilience exceptionnelle, cette capacité à subir l'avanie et le meurtre de subir et m^me d'absorber une guerre génocidaire, pour se réorganiser, et continuer de vivre comme avant.
C'est le grand étonnement unanime des visiteurs traversant le Donbass, car dès que l'on s'éloigne de la ligne de front, seuls la présence de nombreux militaires en armes, les stigmates des bombardements et des détonations lézardant l'atmosphère rappellent la tragédie vécue par ce peuple héroïque qui ne cède jamais au désespoir et à la haine...
Demain, par la paix ou la guerre, les bouches à feu ukrainiennes cesseront de cracher la mort car malgré la bravoure des femmes et des hommes du Donbass cette situation ne peut durer plus longtemps, et si les blessures risquent de rester béantes dans les coeurs, en revanche, n'en doutons pas, le pays se reconstruira très vite, dynamisé par une population victorieuse et renforcée par l'épreuve...
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya.