Souvenir éternel
Katerina Katina près de Sakhanka - photo Kristina Melnikova |
Une année déjà que Katya nous quittait, terrassée par une hémorragie cérébrale, laissant pantois celles et ceux qui connaissaient cette infatigable "rousse à la caméra" qui depuis 2014 sillonnait les chemins de la guerre témoignant mais aussi réconfortant par son sourire, son courage et son entrain les volontaires accrochés à leurs tranchées.
Katya n'était pas seulement belle, elle était une de ces personnes trop rares avec cette lumière intérieure, cette intelligence de coeur, cette humilité et cette grandeur d'âme qui seules donnent à la vie un sens sacré.
Pour beaucoup Katya incarnait à la fois la douceur et le courage, la générosité et la fierté, la résilience et la résistance de ce Donbass russe éternel, mais aussi cette image de la Femme dont Victor Hugo disait qu' "elle a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse.".
Sa disparition laisse un vide dans les coeurs de ceux qui l'ont côtoyé mais aussi une force dans leurs esprits car nous sommes les gardiens de ce feu intérieur qui l'animait et dont elle savait partager l'éclat lumineux au milieu des sombres éclats d'acier.
Mais devant la médiocrité de mes mots cherchant en vain à lui rendre rendre hommage, et en regardant les coquelicots s'incliner devant elle sous le soleil de sa steppe natale, je préfère partager cette magnifique chanson de Marlène Dietrich sur le temps qui passe et cette tragédie qu'est la guerre...
Erwan Castel
Où vont les fleurs
Marlene Dietrich