Marioupol, otage des psychopathes d'Azov

A Marioupol, pour la deuxième journée consécutive, la mise en œuvre des corridors humanitaires n'a pas pu être réalisée à cause de provocations sur les sorties de la ville. Ce nouvel abandon, confirmé oar le Comité de la Croix Rouge Internationale, a été attribué par la partie ukrainienne à des tirs russes et républicains, une version bien entendu relayée et amplifiée par tous les médias occidentaux trop heureux de remettre une couche de diabolisation russophobe quitte à émettre une imbécilité monumentale (au point où ils en sont, une de plus ou une de moins...).

Car un enfant de 8 ans peut comprendre que le maintien de la population dans une cité menacée par un assaut ne profite EN AUCUN CAS aux assaillants, surtout s'ils cherchent à temporiser leurs attaques pour épargner au maximum les civils.  

Une zone urbaine en revanche où il n'y a plus que des défenseurs puissamment retranchés et motivés risquant de causer des pertes importantes aux attaquants peut être tout simplement rasé par l'artillerie avant leurs assauts.

Et un des officiers du régiment Azov dans une déclaration au matin du 6 mars 2022, en réaction négative aux potentielles évacuations humanitaires a confirmé leur volonté de conserver un bouclier humain autour de leurs positions :

Dans ce communiqué vidéo, réalisé avant le début 
des provocations autour de Marioupol et diffusé 
dès les premiers tirs, cet officier d'Azov, en accusant
bien sûr les russes d'en être les auteurs, appellent les
habitants à ne pas vouloir quitter la ville, et même à
préparer des cocktails molotov pour aussi combattre.

La volonté de prendre en otage la population, de l'utiliser comme bouclier humain pour limiter les frappes des forces russes est également confirmée dans la vidéo suivante où on constate que les radicaux nationalistes ont organisé des positions défensives au milieu des quartiers résidentiels encore habités.

Et si vous n'êtes pas convaincu par la psychopathie des radicaux d'Azov, de leur mépris criminel pour les civils et leur profond débilisme, regardez cette vidéo prise par un habitant de la ville et qui montre des combats entre les militants d'Azov et une colonne de blindés entrant dans Marioupol :


D'aucuns pourrait croire ici que les combats entre les russo-républicains et les ukrainiens ont commencé dans la ville... Que nenni ! il s'agit en fait d'une unité de la 36ème brigade ukrainienne d'infanterie de Marine, se repliant dans la ville depuis ses positions bombardées près de Sartana et qui est prise à partie par des combattants d'Azov qui pensaient voir une unité russe entrer dans la ville.

Cette vidéo nous apprend 4 choses importantes :

  • Le degré de nervosité des radicaux nationalistes qui savent qu'après leur inéluctable défaite, s'ils survivent ils devront rendre compte de leur fanatisme nazi et criminel.
  • Tactiquement, de l'organisation d'une ligne de défense à l'intérieur du tissu urbain pour mieux organiser des embuscade antichar contre les forces russes,
  • Techniquement, l'absence de communication entre les unités ukrainiennes qui peut rapidement être un point faible dans leur coordination défensive,
  • La présence volontaire ou forcée de civils au milieu des zones militaires et des combats futurs, ce qui va compliquer sérieusement les approches offensives.
Le secteur de Marioupol
extrait d'une carte réalisée par le site Dragon First, un excellent site de suivi
cartographique du conflit - le lien ici : https://dragon-first-1.livejournal.com/
Sur cette carte on peut voir le mouvement de repli de la 36ème brigade ukrainienne
vers Marioupol au cours duquel de ses unités ont été prises à partie par des radicaux
du régiment Azov (vidéo ci dessus), lesquels refusent que les civils soient évacués.

Une source proche du président ukrainien a rapporté que l'Etat Major s'était plaint auprès de lui du sabotage par les nationalistes des opérations d'évacuation humanitaire à Kharkov. De son côté le président russe Poutine a appelé son homologue français Macron pour qu'il fasse pression sur le président Zelensky afin que ses unités nationalistes respectent le droit international humanitaire pour les civils bloqués par eux dans les villes assiégées.

Pour conclure, je rappelle ici que prendre en otage une population civile pour l'utiliser sciemment comme bouclier humain pendant des combats est un crime de guerre qualifié par les conventions internationales de Genève. Si les ukropithèques repliés dans Mariupol persistent dans ce comportement aussi lâche que criminel et que des centaines de civils meurent dans les combats, il sera préférable pour ces soudards de mourir au combat plutôt que d'être fait prisonniers par les forces de libération qui s'approchent de Marioupol !

Erwan Castel 

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