La dérive hérétique des monothéismes
Pour rebondir sur des commentaires échangés avec Luc-Olivier d'Algange ou André Michel Chanclu au sujet des d`un certain moralisme chinois ou des résistances asiatiques qui selon moi sont liés dans leur mentalité, je fais remonter ici à la surface cette interview éclairante de Han Suyin (1917-2012), qui, devant le nouveau variant musulman de l'intégrisme religieux est toujours d'actualité...
Ici, dans l`exemple historique qu`elle donne du prosélytisme colonial catholique (et qui malheureusement n`est pas le monopole du christianisme) Han Suyin démontre à quel point, au nom d`un universalisme de croyance "salutaire", les clergés sont capables d'actions amorales qui sont non seulement une abjection sociale mais aussi une trahison de la pensée originelle qu'ils prétendent représenter.
Contre l'obscurantisme des dogmes cléricaux qui exigent de l'Homme sa soumission, dans une sacralisation fantasmée de la mort future, il y a les questionnements des mythes et philosophies qui lui proposent une sacralisation de la Vie dans une éthique de la liberté et de la diversité naturelles.
Et sans nul doute, ces sagesses naturelles sont bien plus près du divin que tous ces fanatiques du maghen, de la croix ou du croissant qui en réalité ne sont souvent que les hérétiques de leur propre spiritualité.
Erwan Castel