"Divines"
Xavier Grall, dans son œuvre testamentaire "L'Inconnu me dévore" dédiait ses méditations poétiques à ses "divines" (son épouse et leurs 5 filles). Et depuis cette lecture de jeunesse initiatique, je pense à ce poète breton à chaque fois qu'il m'est donné l'occasion rare mais indélébile de croiser une "divine".
C'est au cœur des sociétés traditionnelles que j'ai rencontré le plus souvent ces femmes d'exception aux beautés de cœur, d'intelligence, d'action et de corps qui incarnent au cœur de l'homme cette noblesse mystérieuse qui lui donne le sens majeur à son existence et le courage nécessaire dans ses combats...
Alors que le néo féminisme occidental a suicidé une réaction légitime à la phallocratie judéo chrétienne jusqu'à un débilisme progressiste illimité néantisant l'éternel féminin dans une indistinction contre nature, il existe encore fort heureusement, sous le regard des dieux et des déesses, des ours et des louves, des vents et des rivières, des sociétés humaines élevant la complémentarité et la complicité des genres dans une éthique autant qu'une esthétique des lois naturelles.
Dans le Donbass nombreuses sont les femmes comme la regrettée Katia Katina qui auraient pu inspirer cette réflexion du grand Victor Hugo :
"La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse."
Et la guerre, dans son immense paradoxe, et comme pour leurs camarades masculins, ne fait que révéler plus encore par leurs qualités humaines exceptionnelles.... et divines !
Erwan Castel