Tirs ukrainiens, politiques et militaires

Obusier de 122mm D30 ukrainien en action

A10h20 ce 22 janvier 2020, les échos de l'artillerie ukrainienne résonnaient jusque dans le centre de Donetsk, confirmant le retour des provocations de Kiev sur la ligne de front du Donbass. Des messages d'alerte ont été diffusés dans les quartiers périphériques de la cité républicaine où chacun se souvient des bombardements meurtriers réalisés en journée il y a 5 ans.


Les ukrainiens ont utilisé ce matin des mortiers de 120mm et des obusiers de 122mm pour pilonner le secteur de l'aéroport, du village de Spartak (Nord Donetsk), tandis que plus au Nord, le front de Yasinovataya était soumis à des tirs de mortiers de 82mm.




Et le Nord de Donetsk n'a pas été le seul secteur visé par les ukrainiens car à Gorlovka ce matin à 6h10 a été tué par un tir de sniper à la tête le caporal Fokin Nikita Maksimovich, un jeune défenseur de 20 ans.

Il faut observer cette reprise des bombardements ukrainiens par le prisme des déclarations ministérielles qui émergent à Kiev en ce début d'année, rompant sensiblement - mais sans surprise - avec l'euphorie des réunions diplomatiques et échange de prisonniers des dernières semaines de 2019.

Par exemple, Andriy Zagorodniuk, le ministre ukrainien de la Défense, a déclaré dans une conférence de presse que l'Ukraine:
  • Ne reconnait pas, dans le processus des accords de Minsk, les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk comme des entités indépendantes;
  • Persiste dans sa conviction que Moscou a déployé des unités militaires dans le Donbass, exigeant leu retrait comme préalable à la continuité du processus de paix;
  • Refuse d'appliquer le retrait des forces armées, réalisé sur 3 zones test en 2019, à toute la ligne de front (460km), estimant que cela prendrait des années, gelant ainsi le  conflit et le retour des territoires au sein de l'Ukraine. 
A travers ces déclarations, il est évident que Kiev a compris qu'il ne pourra pas récupérer le Donbass via un plan de paix qui s'inscrit dans un durée pendant laquelle les républiques du Donbass, soutenues et même poussées par leurs populations continuent étape par étape leur normalisation russe et processus d'intégration au sein de la Fédération de Russie.

Kiev tente donc de jouer à nouveau la carte de la provocation militaire que sa propagande attribue bien sûr aux défenseurs du Donbass, afin de provoquer une solution plus radicale et rapide légitimant l'emploi de la force armée (avec un soutien international si possible) afin de réintégrer des territoires qui lui échappent chaque jour un peu plus.



De son côté, le Président Pushilin, à l'occasion d'un entretien accordé au média "Printemps russe" le 16 janvier 2020 a confirmé une nouvelle la volonté républicaine d'intégrer la Fédération de Russie, n'en déplaise au régime de Kiev qui a "choisi la voie inacceptable du nationalisme et de la russophobie". Le Président de la République Populaire de Donetsk, en rappelant à la fois les crimes persistants du régime de Kiev, la volonté du peuple du Donbass, et l'évolution en cours de la société républicaine, a confirmé :

"en 2020, nous continuerons à développer des processus d'intégration avec la Russie."

Aucun bombardement ukrainien, même des plus meurtriers ne pourra changer la volonté du Donbass de revendiquer et concrétiser son identité russe... bien au contraire !

Erwan Castel


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