С Рождеством ! Joyeux Noël !
Bien que ma foi ne soit pas chrétienne, je respecte de coeur les traditions des autres religions lorsqu'elles sont l'expression d'un amour fraternel et l'occasion de réunions familiales ou communautaires. Et c'est dans cet esprit de la Tradition que je souhaite un joyeux Noël à tous les chrétiens orthodoxes, et en particulier à ceux du Donbass au milieu desquels j'ai posé mon sac à dos et qui souffrent de 6 années de guerre et de de sacrifices.
Ce matin les jardins de l’hôpital où j'attends ma prochaine opération du bras montraient enfin un paysage de circonstance, car que serait Noël dans l'imaginaire sans le blanc manteau du général Hiver sur lequel les pas des hommes et des bêtes racontent l'histoire de leurs passages...
Tout en partageant repas et sourires avec mes amis de Donetsk, je ne peux m’empêcher de suivre mes pensées qui vagabondent dans la folie du Monde, des incendies d'Australie aux manifestations des boliviens en passant par le deuil unissant le Moyen Orient autour du cercueil du général iranien Soleimani.
Dans le Donbass ces célébrations de Noël réunissent dans la communion de l'espérance des familles qui toutes ont perdu des parents et amis dans cette guerre sans fin qui continue sa lente hémorragie aux portes de leurs cités. Car malgré les accords de Minsk, la trêve de Noël, et les dernières rodomontades hypocrites de Zelensky, l'armée ukrainienne, tel un minotaure moderne hantant les labyrinthes des tranchées, continue de prélever quotidiennement sa part de sang. après les 428 soldats connus tombés en 2019 pour la défense des républiques de Donetsk et Lugansk, 4 autres au moins ont été tués depuis le début de l'année par des obus de mortier ou des balles de snipers ukrainiens.
Même si la folie du Monde nous impose la souffrance du corps, la colère de l'esprit et jette des armes dans nos mains, la foi protéiforme des Hommes à travers ces communions fraternelles, protège l'espérance qui s'est réfugiée dans nos coeurs et ne demande qu'à pouvoir éclore.
Le temps solsticial est un de ces moments sacrés où les hommes se retrouvent autour de cette espérance de paix et d'avenir qu'incarnent les enfants pour lesquels ils aiment, travaillent, et parfois se sacrifient sur les champs de bataille. Car Noël, c'est d'abord le moment de l'enfant et le temps des enfants pour lesquels les adultes enchantent de guirlandes, bougies, cadeaux et chants leur univers, même et surtout lorsque les ruines imposent leur squelettes calcinés à l'horizon des jardins silencieux...
Mardi 7 janvier 2020 |
Tout en partageant repas et sourires avec mes amis de Donetsk, je ne peux m’empêcher de suivre mes pensées qui vagabondent dans la folie du Monde, des incendies d'Australie aux manifestations des boliviens en passant par le deuil unissant le Moyen Orient autour du cercueil du général iranien Soleimani.
Dans le Donbass ces célébrations de Noël réunissent dans la communion de l'espérance des familles qui toutes ont perdu des parents et amis dans cette guerre sans fin qui continue sa lente hémorragie aux portes de leurs cités. Car malgré les accords de Minsk, la trêve de Noël, et les dernières rodomontades hypocrites de Zelensky, l'armée ukrainienne, tel un minotaure moderne hantant les labyrinthes des tranchées, continue de prélever quotidiennement sa part de sang. après les 428 soldats connus tombés en 2019 pour la défense des républiques de Donetsk et Lugansk, 4 autres au moins ont été tués depuis le début de l'année par des obus de mortier ou des balles de snipers ukrainiens.
Même si la folie du Monde nous impose la souffrance du corps, la colère de l'esprit et jette des armes dans nos mains, la foi protéiforme des Hommes à travers ces communions fraternelles, protège l'espérance qui s'est réfugiée dans nos coeurs et ne demande qu'à pouvoir éclore.
Le temps solsticial est un de ces moments sacrés où les hommes se retrouvent autour de cette espérance de paix et d'avenir qu'incarnent les enfants pour lesquels ils aiment, travaillent, et parfois se sacrifient sur les champs de bataille. Car Noël, c'est d'abord le moment de l'enfant et le temps des enfants pour lesquels les adultes enchantent de guirlandes, bougies, cadeaux et chants leur univers, même et surtout lorsque les ruines imposent leur squelettes calcinés à l'horizon des jardins silencieux...
Aussi j'associe - sans les confondre dans leur correspondance calendaire - ces célébrations orthodoxes avec celle du 12ème et dernier jour de Yule, cette période solsticiale païenne dont nombre de symboles et rituels ont été repris dans les traditions chrétiennes occidentales (comme l'épiphanie et la galette des rois par exemple) et orientales et je formule à cette occasion tous mes voeux de victoire et de paix pour les peuples qui aujourd'hui luttent debout au milieu des orages d'acier qui menacent leurs libertés.
Erwan Castel.