L'esprit du fédéralisme et de la Liberté



Je suis venu dans le Donbass, pour défendre une population européenne victime d'une agression atlantiste criminelle et pilotée par Washington. Cet engagement est également une occasion pour moi de concrétiser un idéal fédéral européen fondé sur le principe de subsidiarité.

Contrairement aux paumés jacobins défenseurs d'une "Europe blanche et chrétienne" et qui sont venus s'échouer dans Unité Continentale en torpillant son projet, être volontaire dans les rangs du Donbass c'est au contraire défendre une Europe dans un monde multipolaire défini sur les peuples fondateurs de sa civilisation européenne (et non occidentale qui en est un avatar temporel et restrictif). 

Voici un petit extrait du livre "Le défi des druides" qui illustre cet esprit métapolitique que l'Europe devrait retrouver si elle ne veut pas sombrer définitivement dans l'esclavagisme mondialiste qui s'appuie aujourd'hui sur des Etats nations corrompus par sa dictature de la marchandise.

Erwan Castel

« – Crois-tu, dit le Grec, que si vous aviez gagné cette guerre, vous auriez fondé un véritable État, comme Rome ?

Mais le druide s’esclaffe.

– Un État ? Comme Rome ? Quelle abomination ! Oh non, quelle épouvantable chose qu’un État ! Ce n’est pas du tout de cela que je te parle ! As-tu rencontré un seul Celte capable d’être un citoyen ? C’est bon pour les Grecs et les Romains, cette chose abstraite et grégaire, cette chose petite et sans couleur ! Un citoyen ! Cette outre pleine de vent et toute pareille aux autres ! Un Celte qui perdrait sa couleur et sa liberté perdrait la vie ! Un pouvoir, d’accord, tant que l’on, peut mettre à mort le roi qui s’en rend indigne ! Un Empire, d’accord, tant que l’on peut y dénombrer des tribus toutes différentes, avec pour chacune ses petits chefs ! Mais un État … une organisation étatique… quelle absurdité insupportable pour des hommes libres ! Quelle contrainte vide et déracinée ! Pourrions nous devenir comme les légionnaires de Rome, des fourmis toutes identiques, des fourmis serviles qui ne savent plus bien pour qui ni pourquoi elles meurent ? Sans tribu, sans roi, sans fief ? De qui est-on l’obligé quand on n’a plus de roi ? Peut-on vivre et mourir pour l’un de ces démagogues, l’un de ces fantoches en toge que l’opinion publique mène comme des marionnettes, et qui se gargarisent de leur civisme ? Et puis ce serait trahir les lois de la nature, la nature si imaginative qui a fait en sorte que personne ne marche au même pas… Donnerais-tu la même nourriture et la même loi à l’aigle, à l’ours, au loup, au cochon sauvage ? Donne à manger des glands au loup, il en mourra ! Oblige un aigle à courir dans les fourrés et ses ailes se briseront, ses serres deviendront des moignons, il ne sera plus un aigle ! L’État … Quel crime contre nature est-ce là ? Et quand on déciderait de commettre ce crime, sur quel animal ajusterait-on la conduite de tous les autres ?

Non, mon ami, le prodige dont je te parle, c’est l’aigle, l’ours, le loup, le cochon, la forêt entière s’armant contre l’intrus qui la mutile et qui la broie ! Un Cadurque et un Breton combattant côte à côte, voilà la merveille ! Voilà la vraie force conforme aux lois sacrées de la nature ! Mais par quelle logique absurde l’ours chercherait-il à être chien ? Mais par quelle logique absurde le Cadurque chercherait-il à être Breton ? L’union n’est pas l’uniformité ! Est-il nécessaire d’être tous identiques pour défendre la même cause, et, pour combattre ensemble, de manger le même foin aux mêmes heures ? »

Cécile Guignard-Vanuxem, Vercingétorix. Le défi des Druides. Éditions Cheminements.

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