Trop c'est trop !

L'armée ukrainienne achève de disloquer 

un cessez le feu déjà illusoire

1 semaine avant que ne se déroule une nouvelle réunion du groupe de contact chargé de piloter les accords de Minsk (prévue à Berlin le 19 octobre prochain), l'armée ukrainienne multiplie les provocations et les attaques sur plusieurs points de la ligne de front et sabote le processus de retrait des unités au niveau des "zones test" définies par le protocole de Minsk.

Dans la République de Donetsk, la situation est de plus en plus tendue, car en plus du secteur de Yasinovataya (Nord Est de Donetsk) qui par des bombardements et des escarmouches vit une guerre de position quotidienne, des secteurs de Trudovsky (Sud Ouest de Donetsk) et Zaitsevo (Nord de Gorlovka) qui sont soumis régulièrement au feu ennemi, c'est le secteur de Shirokino, au Sud de la DNR, qui a été depuis 6 jours le théâtre de bombardements et d'attaques meurtrières importantes de la part des "ukrops". 

Le Président Zakharchenko est intervenu personnellement pour dénoncer cette escalade qui s’opère sur ces points chauds mais qui est également observé ailleurs comme dans les Secteurs de Debaltcevo (à l'Est de Gorlovka) ou Peski (Au Nord de Donetsk) 

Du côté de la République Populaire de Lugnask, tout en restant dans des proportions moindres à celles de Donetsk, la situation s'est également nettement aggravée notamment par le bombardement la nuit dernière de la localité de Permovaisk et les réticences des ukrainiens à procéder au retrait de leurs unités sur la zone de Stanitsa Luganskaya au Nord Est de Lugansk.

Au contraire, on observe en violation avec les accords de Minsk et en contradiction totale avec les rodomontades hypocrites des diplomaties occidentales un important renforcement du dispositif ukrainien sur le front comme par exemple :

• à Marinka (Sud Ouest de Donetsk) ou le 72ème bataillon mécanisé ukrainien vient d'arriver à 1 km de la ligne de front avec 30 véhicules de combat d'infanterie, des véhicules blindés, ainsi que un convoi logistique de munitions.

• à Volnovakha (Entre Donetsk et Mariupol au Sud), viennent d'arriver 4 unités de missiles anti-aériens ukrainiens de type Buk 1.

On le voit bien, non seulement le cessez le feu (qui n'est que le 1er point des accords signés il y a 2 ans) n'est toujours pas appliqué, mais les ukrainiens procèdent à une escalade continuelle de la situation par des provocations militaires de plus en plus médiatiques...

Le Président Zakharchenko a lancé un nouvel avertissement à l'Ukraine et alerté les autorités de l'OSCE que les forces armées républicaines ne pourraient pas continuer à subir indéfiniment les attaques de l'armée ukrainienne sans contre-attaquer à leur tour. 

Un hélicoptère ukrainien abattu le 13 octobre 

Image d'archives d'un hélicoptère ukrainien abattu en juin 2014 près de Slaviansk

Au lendemain de l'attaque menée sur Kominternovo, l'armée ukrainienne a tenté le lendemain, 13 octobre une nouvelle opération héliportée, cette fois à l'Ouest de Donetsk sur des positions tenues par l'armée de de DNR, mais l'un des hélicoptères de type Mi8 lors de sa phase d'approche a été touché par des tirs défensifs républicains qui l'ont contraint à un atterrissage d'urgence du côté ukrainien...

Ce crash qui a été confirmé par des témoignages d'habitants de Staromikhailovka l'objet actuellement de spéculations diverses sur les réseaux dont la présence de mercenaires ou instructeurs étrangers à bord du Mi8 abattu. Pour le moment Kiev de son côté qui nie fermement employer des aéronefs sur le front du Donbass n'a pas encore communiqué sur l'incident. 

Auparavant plusieurs aéronefs avaient été repérés cette année en approche de la ligne de front, au Sud et à l'Ouest de Donetsk et au Nord de Lugansk, ceci en complète violation des accords de Minsk qui interdisent au paragraphe 7 du protocole tout vol d'aéronef et de drone de combat à l'intérieur de la même bande d'exclusion des armes lourdes (30km de part et d'autre du front)

Un sabotage des accords de Minsk organisé par Kiev et Washington

Porochenko et Biden, unis pour le dépeçage de l'Ukraine

Les nouvelles pertes spectaculaires de Kiev à Kominternovo et cet hélicoptère abattu qui est a rajouté à la liste déjà longue de celles subies en 2014 (voir la liste ci après) sont révélatrices de la volonté de Kiev d’empêcher à n'importe quel prix l'application des accords de Minsk, quitte a réaliser des opérations suicidaires mais médiatiques qui serviront ensuite a accuser les Républiques du Donbass mais aussi (et surtout) la Russie d'être à l'origine de ces violations du cessez le feu.

D’ailleurs, au lendemain du fiasco des mercenaires polonais sur Kominternovo, le Président Porochenko dans un entretien téléphonique avec le Vice Président étasunien Jo Biden puis avec le Président Français Hollande et un délégué de la Présidente allemande Merkel a dénoncé les graves violations du cessez le feu par les forces séparatistes et "l'artillerie lourde russe". Tout en tenant un tenant un "blabla" officiel de façade défendant les accords de Minsk et condamnant la corruption, les discussions se sont rapidement centrées sur la nécessité de renforcer les sanctions économiques contre la Russie et de procéder à la restitution des frontières du Donbass à l'Ukraine...  

A quelques jours de la prochaine réunion des accords de Minsk qui doit avoir lieu à Berlin le 19 octobre prochain, au moment où Pedro Agramunt, le Président de Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe évoque une levée progressives des sanctions économiques contre Moscou, l'Ukraine relance donc de l'huile sur le feu pour faire échouer toute forme de résolution pacifique du conflit.

Les Présidents français, allemand et russe ont d'ailleurs pour le moment renoncer à se déplacer à cette réunion de Berlin qui est vouée à un nouvel enlisement, et ont délégué leurs représentants pour tenter de sauver les meubles et la face d'un processus de paix complètement en panne...

L'objectif du satrape de Kiev qui veut sauver son trône à tout prix et de ses mentors étasuniens qui veulent finir leur prédation de l'Ukraine entamée sur la Maïdan est de saboter les accords de Minsk tout en faisant semblant d'y croire pour pouvoir mieux accuser ensuite la Russie et cela pour 3 raisons essentielles :

• Ces accords de Minsk qui sont irréalisables sur le terrain, notamment par le refus de Kiev de libérer les territoires occupés et par les Républiques de lui restituer le contrôle des frontières avec la Russie (ce qui est légitime). Ces accords, s'ils ont sauvés à 2 reprises l'armée ukrainienne de déroutes militaires mortelles (Mariupol en septembre 2014 et Debaltcevo en février 2015) sont devenus aujourd'hui par le projet de fédéralisation qu'ils impliquent un obstacle à la stabilité politique de l'Ukraine. 

• D'autre part la réforme constitutionnelle ukrainienne qui est la condition préalable à l’exécution de la feuille de route de Minsk est menacée par un coup d'état des nationalistes ukrainiens qui ne veulent pas en entendre parler. Or un gouvernement nationaliste, bien que poursuivant la politique russophobe engagée risque fort de réviser également à la baisse les ambitions occidentales de captation économique des ressources ukrainiennes.

• Enfin l'échec progressif des accords de Minsk permettrait aux occidentaux de maintenir actif dans la région du Donbass un deuxième front potentiel contre la Russie et militariser l'Ukraine. Le maintien de ce conflit sert aussi de moyen de pression diplomatique contre Moscou et de prétexte à la prolongation et même le renforcement des représailles économiques contre Moscou. Quant à Kiev, la guerre est la meilleure excuse pour la déresponsabiliser de l'effondrement du pays.

Dans le contexte déjà difficile des relations tendues entre le couple américano-français et la Russie au sujet de la crise syrienne, Porochenko (qui exécute les directives étasuniennes) essaye de se joindre à la meute fait tout pour aggraver la situation en rajoutant une escalade ukrainienne au conflit syrien et tenter ainsi pour sauver son trône et les intérêts étasuniens en Europe, de précipiter les relations avec la Russie dans une impasse diplomatique belligène...

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Rappel des pertes de l'aviation ukrainienne au début du conflit :

Officiellement, Kiev a déclaré dans les 4 premiers mois du conflit la perte de 22 aéronefs.

11 avions de combat et de transport :

1 AN-30, 

1 AN-26, 

1 IL-76, 

2 Su-24, 

2 MiG-29, 

4 Su-25, 

et 7 hélicoptères : 

3 Mi-8 

4 MI-24

auxquels il faut rajouter 

2 avions à réaction sans pilote Tu-143 

1 Su-25 et 

1 Mi-8 écrasés suite à des raisons techniques. 

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