Nuland remet le couvert !
L'incendiaire étasunienne du Maïdan
en visite à Moscou pour vérouiller l'Ukraine
sur fond de crise syrienne
Nuland en compagnie de Iatsenouk (à droite) Klitschko (au centre) et Tyahnybok le fondateur du parti nazi ukrainien (à gauche) |
Au moment de la crise du Maïdan, différents personnages politiques et médiatiques occidentaux sont venus haranguer les foules radicalisant les rassemblements pro-européistes vers un coup d'état qui interviendra en février 2014, après que des éléments "inconnus" et jamais recherchés aient provoqué des tirs meurtriers contre les manifestants et les policiers...
Parmi ces incendiaires médiatisés (Ashton, Fabius, Mac Cain, Bildt, Biden, BHL, Merkel etc...) Victoria Nuland apparaît comme un personnage central, dont l'image de sa distribution de cookies aux manifestants cherche à masquer par un politiquement correct amusant des actions subversives beaucoup moins recommandables comme celles réalisés notamment avec le Directeur de la CIA John Brennan, pour obtenir le renversement du gouvernement légal ukrainien qui refusait l'accord économique avec l'UE. Ce dernier viendra par la suite superviser personnellement à Kiev le lancement de l'opération spéciale contre les populations russophones du Sud Est ukrainien.
Pour renverser ce gouvernement qui refuse de rentrer dans l'enclos des esclaves économiques du Nouvel Ordre Mondial, Nuland est prête à pactiser avec la lie de la société politique ukrainienne, et notamment avec les groupes paramilitaires néo-nazis contrôlés par Oleh Tyahnybok, le chef du "Parti Social Nationaliste ukrainien" rebaptisé "Svoboda" pour apparaître fréquentable...
Les ambitions de Washington en Ukraine, ce pivot stratégique de l'Europe décrit par les différents théoriciens de la stratégie du "contaitment" engagée successivement contre la Russie par les thalassocraties britanniques puis étasuniennes, ne datent pas du refus par le gouvernement Ianoukovitch de l'accord économique avec l'UE 'octobre 2013) et c'est justement cette Victoria Nuland qui le révèle elle même en décembre 2013, devant les dignitaires de la Fondation Amérique-Ukraine financée par les multinationales Exon et Chevron…) :
« Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, les États-Unis ont soutenu les Ukrainiens afin qu’ils développent des compétences et des institutions démocratiques, afin qu’ils promeuvent la participation citoyenne et la bonne gouvernance, qui sont des conditions préalables pour que l’Ukraine puisse réaliser ses aspirations européennes. Nous avons ainsi investi plus de 5 milliards de dollars pour aider l’Ukraine à atteindre ces objectifs – et d’autres – qui assureront à l’Ukraine sécurité, prospérité et démocratie. »
Nous voyons donc que cette étasunienne, épouse du théoricien mondialiste Robert Kagan est une néoconservatrice fanatique ayant successivement servi avec zèle la secrétaire d'État Madeleine Albright de 1993 à 1996, pendant l'agression contre l'Irak, puis du vice-président républicain Dick Cheney de 2003 à 2005 après avoir été entre temps l'ambassadrice de l'OTAN.
Depuis 2010, la carriériste Nuland gravite autour d'Hillary Clinton dont elle est l'envoyée spéciale pour les Forces armées US en Europe de février à juin 2010, avant de devenir porte-parole de juillet 2010 à août 2013, lorsque Clinton devient Secrétaire d'Etat des USA.
Au vu des propos russophobes hystériques tenus par l'une et l'autre de ces égéries mondialistes, elles doivent bien s'entendre pour fomenter de nouvelles stratégies subversives contre Moscou, surtout depuis que la stratégie de préemption étasunienne dans les zones d'influence traditionnelle du Kremlin connait de sérieux échecs, que ce soit en Syrie, en Turquie ou en Ukraine justement, où la parenthèse kiévienne de la Crimée est définitivement fermée et où le Donbass continue à mener une résistance militaire et politique victorieuse.
Au vu des propos russophobes hystériques tenus par l'une et l'autre de ces égéries mondialistes, elles doivent bien s'entendre pour fomenter de nouvelles stratégies subversives contre Moscou, surtout depuis que la stratégie de préemption étasunienne dans les zones d'influence traditionnelle du Kremlin connait de sérieux échecs, que ce soit en Syrie, en Turquie ou en Ukraine justement, où la parenthèse kiévienne de la Crimée est définitivement fermée et où le Donbass continue à mener une résistance militaire et politique victorieuse.
Nuland le 11 décembre 2014 sur le Maïdan en compagnie de l'ambassadeur étasunien en Ukraine Jaffrey Pyatt |
Nuland, qui intervient en tant que "Secrétaire d'Etat adjoint pour les affaires de l’Europe et l’Eurasie", après une rencontre effectuée le 4 octobre à Bruxelles avec John Kerry arrive donc à Moscou où elle doit s'entretenir de la crise ukrainienne avec les autorités russes et notamment faire un point de situation sur le processus de paix engagé à Minsk en septembre 2014 et confirmé en février 2015.
Cette visite, dont on a pour le moment aucun détail précis, suscite déjà de nombreuses questions de part et d'autre du mur politique dressé par cette nouvelle guerre froide entre l'Est et l'Ouest (mais la précédente n'était-elle pas finalement qu'en sommeil ?)
Nuland vient-elle négocier ou menacer ?
Je pense que cette visite, qui est initiée par le Département d'Etat étasunien, est une nouvelle preuve de la connexion intime existant entre les conflits syrien et ukrainien sur le grand échiquier géopolitique mondial.
En Syrie, les USA voient leurs combattants islamo-terroristes, de moins en moins fréquentables, battre en retraite jour après jour malgré les "erreurs de frappe" des avions de la coalitions sur les unités syriennes qui les combattent... Washington qui sur ce front oriental ne peut plus faire pression sur Moscou sans provoquer un casus belli critiquable et suicidaire, tente aujourd'hui d'actionner le levier fiché sur le Dniepr depuis 2014.
Dans ce dossier ukrainien, Nuland va certainement invoquer la nécessité impérieuse de faire respecter les accords de Minsk en feignant d'ignorer leur blocage actuel tant militaire que politique mené par Kiev, et en responsabilisant Moscou en cas d'échec des négociations... D'ailleurs, cette rencontre intervient au moment d'une nouvelle réunion du groupe de contact à Minsk chargé d'initier l'application du processus de paix.
Charger frontalement ou reculer pour mieux sauter
En plus du contexte syrien plus que tendu, une stratégie russophobe qui a été réactivée dans le dossier ukrainien ne présage effectivement pas d'une action apaisante de la part de cette égérie qui depuis le Maïdan renouvelle à chaque occasion son soutien inconditionnel aux marionnettes installés à Kiev par le Maison Blanche (comme le 23 juin dernier lors d'une réunion avec le conseiller Sourkov à Kaliningrad).
En effet avant cette visite de Nuland à Moscou nous observons entre autres points :
- le renouvellement des représailles économiques contre Moscou que Washington veut élargir
- le rapport partial et à charge de la commission néerlandaise sur le crash du MH17
Ces mesures, visant a mettre Washington en position de force, risquent cependant de ne pas peser dans la balance des discussions, car Moscou ne veut ni ne peut céder du terrain dans cette crise qui menace directement la sécurité de ses frontières nationales.
Concernant les accords de Minsk, il est possible que Nuland engage toutefois une pression sur Kiev avec les acteurs du format Normandie pour que soit respecté leur feuille de route.
Dans ce cas il ne faut pas voir une concession de la part de l'incendiaire mais au contraire un recul pour mieux sauter sur une nouvelle monture ukrainienne, car l'engagement du processus signera l'arrêt de mort politique de Porochenko, qui sera alors probablement renverser par une coalition du "parti de la guerre" ukrainien (radicaux, nationalistes...) dans laquelle on trouve celui qui était la marionnette préférée de Nuland, l'ex-premier ministre Iatseniouk, affectueusement surnommé par elle "Iats" dans son entretien téléphonique avec son ambassadeur Pyatt où elle est décidée a l'imposer quitte à "baiser l'UE" !
Dans ce cas il ne faut pas voir une concession de la part de l'incendiaire mais au contraire un recul pour mieux sauter sur une nouvelle monture ukrainienne, car l'engagement du processus signera l'arrêt de mort politique de Porochenko, qui sera alors probablement renverser par une coalition du "parti de la guerre" ukrainien (radicaux, nationalistes...) dans laquelle on trouve celui qui était la marionnette préférée de Nuland, l'ex-premier ministre Iatseniouk, affectueusement surnommé par elle "Iats" dans son entretien téléphonique avec son ambassadeur Pyatt où elle est décidée a l'imposer quitte à "baiser l'UE" !
Cette hypothèse d'une stratégie belliciste de Nuland qui chercherait d'abord à provoquer un nouveau Maïdan (que d'ailleurs à Kiev les radicaux avouent préparer en ce moment)et le sacrifice du gouvernement Porochenko qui fatigue même ses parrains occidentaux est d'ailleurs confirmé par les critiques de la vice-présidente de la Verkhovna rada, Irina Gerashchenko qui dénonce dans cette visite de Nuland une tentative de négociation avec la Russie...
Loin de s'avouer vaincu par leur propre stratégie incohérente et suicidaire, je pense que Washington au contraire continue sa fuite en avant contre la Russie tant en Syrie qu'en Ukraine car Washington qui a planté ses crocs sur le Maïdan en 2014 n'a pas l'intention de lâché sa proie qui est un point de pression majeur dans sa politique contre Moscou.
La visite de sa fanatique porte parole Nuland à Moscou ne peut-être qu'une nouvelle tentative pour la Maison Blanche de faire pression sur le Kremlin, quitte a sacrifier au passage sa marionnette fatiguée de Kiev et brûler par la même occasion les accords de Minsk qui proposent une paix que les néoconservateurs mondialistes ne veulent surtout pas voir venir interrompre leur business.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
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