Le torchon brûle entre Paris et Moscou

Le clabaudage pitoyable du caniche français contre l'ours russe


La diplomatie française est bien à l'image de son maladif porte avions Charles de Gaulle naviguant vers la Syrie sous commandement étasunien : celle d'un roquet affamé chassant pour son maître en échange de quelques os à ronger...

Depuis le départ du Général De Gaulle, qui avait su garantir une indépendance de la France autant qu'il savait entretenir malgré la guerre froide des relations amicales avec la Russie, les gouvernements successifs (dont on peut se demander si l'équation qualitative n'est pas n+1 < n) n'ont eu de cesse de s'aligner sur la politique étasunienne, jusqu'aux 2 derniers gouverneurs de la colonie France qui sont retournés servilement s'enfermer dans l'enclos de l'OTAN. 

La Russie n'oublie pas la perfidie française de Nicolas Sarkozy qui pour servir la stratégie de déstabilisation des pays arabes non alignés de son mentor américain va déclencher une agression militaire contre la Libye paralysée par une zone d'exclusion aérienne...

En Syrie, alors que les djihadistes lâchés par l'Oncle Sam contre le régime de Bachar el Assad ( et surtout les projets gaziers qu'il a signé avec l'Iran) subissent de graves revers militaires la diplomatie française aux ordres de Washington a tenté le 8 octobre de resservir à l'ONU la recette libyenne pour autoriser une agression des forces de l'OTAN contre l'Etat syrien.
Cette arrogance du laquais étasunien n'avait pas d'autre objectif que de provoquer un veto russe logique qui bien que légitime allait à son tour déclencher une levée d'indignations occidentales préparées, masquant dans l'opinion le refus de la résolution pacifique proposée par Moscou...

Ce veto Russe conspué par les représentants occidentaux a été qualifié "d'abus de pouvoir", alors que 3 jours avant les USA avaient bloqué une résolution condamnant le bombardement de l'ambassade russe de Damas par des djihadistes du Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra). Intervenant à quelques jours d'intervalle dans le même dossier, ces 2 vetos, l'américain protégeant une attaque terroriste et le russe empêchant une agression contre la Syrie, sont symboliques, en dehors des antagonismes politiques et économiques, de la fracture morale qui sépare la politique occidentale de la politique russe...

Le pire c'est que, pratiquant comme à l'accoutumée l'inversion accusatoire, les occidentaux relayés, par leurs chiens de garde propagandistes, ont accusé la Russie d'être cynique, dans la continuité des dernières vociférations psychotiques des néocons étasuniens...

Or, il suffit de lire les justifications à ce veto données par le Ministère russe des Affaires Etrangères pour s'apercevoir que la décision de Moscou contrairement aux clabaudages des serviteurs de Wall street et de la City, obéit à des principes moraux et des valeurs civilisatrices qui sont d'ailleurs défendues par le Droit international.


De la Syrie à l'Ukraine, défendre le Droit et la Civilisation

Vitaly Tchourkin l'ambassadeur de la Russie au Conseil de l'ONU
Ce texte est très important car il ne révèle pas seulement la position précise et technique de la diplomatie russe en Syrie, mais l'état d'esprit qui guide ses décisions à travers le Monde, et particulièrement en ce moment en Syrie et en Ukraine, l'autre dossier brûlant où Moscou doit affronter les déstabilisations étasuniennes que tentent de cacher des valets européens.

"Le 8 octobre, la Russie a voté contre le projet de résolution sur la Syrie présenté par la France au Conseil de sécurité de l'ONU.

Son texte, manifestement présenté sous incitation de Washington immédiatement après le refus des Etats Unis de remplir les accords russo-américains sur le règlement du conflit syrien, a profondément déformé la réalité de la situation, était politisé, déséquilibré et partisan. Toute la responsabilité quant à l'escalade des tensions en Syrie est en bloc attribuée au pouvoir du pays. Dans le même temps, en voulant interdire l'aviation dans la région d'Alep, il y a une réelle tentative de garantir une protection à Al Nusra et aux groupes terroristes affiliés malgré l'obligation des pays membres de l'ONU de mettre tous les moyens en oeuvre pour lutter contre la menace terroriste. Le projet français taisait totalement le fait que la crise humanitaire à Alep ait été artificiellement provoquée quand, en août et en septembre, les groupes terroristes ont refusé de laisser passer les convois humanitaires et ont menacé de tirer dessus. Dans le même temps, le projet ignore les enjeux d'un début, le plus rapide possible, du processus politique entre les forces syriennes, processus qui a été justement saboté par ces mêmes opposants que l'Occident protège et couvre envers et contre tout.

Lors de la discussion du projet, la partie russe a proposé toute une série d'amendements constructifs, dans le but de le rendre plus objectif. Nous avons insisté sur l'intégration du principe aujourd'hui essentiel d'une distinction claire et nette des forces ressortant d'une opposition "modérée" des terroristes. Nous avons rappelé les enjeux d'un déblocage de la route de Castello par les groupes combattant, qui est l'une des artères principales d'accès à l'est d'Alep. Nous avons défendu des mécanismes de cessez-le-feu, qui avaient été acceptés par le Groupe international de soutien à la Syrie, nous avons insisté pour une confirmation absolue des fondements négociés de la régulation de la crise syrienne dans les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Afin de ne pas permettre une scission du Conseil de sécurité, nous avons proposé un compromis de projet de résolution.

Toutefois, les co-auteurs du projet français, encouragés par des critiques déchaînées de Damas, n'ont pu faire preuve de sagesse politique. A des négociations orientées vers des résultats positifs concrets, ils ont préféré la langue de l'ultimatum, une forte opération de communication, l'exploitation de la problématique humanitaire dans des buts politiques, éloignés des intérêts réels du peuple de Syrie, et également des autres peuples de la région. Il est significatif que notre refus de partager une telle ligne soit partagé par toute une série de membres du Conseil de sécurité.

L'échec de la tentative d'abus de l'autorité du Conseil de sécurité montre l'obsession des initiateurs de la résolution française pour l'idée d'un changement inconstitutionnel du régime en Syrie par l'implication des ressources de l'internationale terroriste, largement alimentée depuis l'étranger.

Il est parfaitement connu que la Russie n'est pas intervenue dans le conflit syrien pendant les quatre années durant lesquelles les gouvernements occidentaux ont alimenté les groupes armés terroristes et elle n'est entrée en Syrie sur demande de son gouvernement légitime que lorsqu'il y a eut un réel risque pour Damas d'être pris par les terroristes. Il était inadmissible que la Syrie encoure le même sort que l'Irak ou la Libye, avec le renversement desquels a commencé la déstabilisation du Moyen Orient, engendrant et l'état islamique et de nouvelles réincarnations d'"Al Qaïda" comme "Nusra". Il est regrettable que certains de nos partenaires ne tirent pas les leçons de l'histoire.

En regrettant profondément le préjudice qui a été porté aux efforts pour la régulation du conflit syrien par les tenants de l'intensification de la confrontation, la Russie reste fidèle à sa position de la recherche d'une solution politique à long terme du conflit syrien. Nous sommes prêts à un travail collectif constructif dans l'intérêt de l'exécution volontaire des engagements déjà pris et à la discussion concernant des pas supplémentaires, qui permettraient aux syriens eux-mêmes, par le dialogue de tous les groupes politiques et confessionnels, de déterminer l'avenir de leur pays sans intervention étrangère."


Le lendemain: les médias occidentaux rapportaient un clash entre les présidents russe et français au cours d'une conversation téléphonique. Cette conversation qui reste à confirmer aurait dégénéré après que Hollande se soit permis de critiquer le Président Poutine à propos des bombardements russes sur les "rebelles modérés". De là le ton aurait monté entre les 2 hommes, le russe rappelant au laquais étasunien l'agression illégale contre la Libye et que la Russie empêcherait même au prix d'une guerre que cela se reproduise ailleurs.

Une servilité française qui révèle l'hypocrisie de la stratégie occidentale en Ukraine

"La voix de son maître" 
La même politique française, servile en Syrie ne peut pas être indépendante en Ukraine, pas plus que les objectifs géopolitiques des occidentaux devant le même adversaire russe, ne peuvent être différents. Il faut donc ne voir dans les gesticulations menées par le Président français autour des accords de Minsk qu'une opération de contournement diplomatique et un gain de temps pour mieux terminer le travail de préemption territoriale de l'Ukraine entamée en 2014 sur le Maïdan. 

En effet si les occidentaux soutiennent si ouvertement la paix en Ukraine, c'est parce qu'ils savent justement les accords de Minsk impossibles à réaliser du côté ukrainien, et par le cynisme de cette politique hypocrite, ils peuvent faire traîner le conflit dans le Donbass dans, ou provoquer en cas de forcing du processus de paix un nouveau Maïdan et l'arrivée d'une équipe radicale encore plus russophobe...

Soutenir les accords de Minsk sans leur donner de vrais moyens d'être mis en oeuvre c'est juste cacher derrière un masque politiquement correct une stratégie de déstabilisation régionale qui n'attend que le feu vert de Washington et l'évolution syrienne pour réactiver ce deuxième front anti russe... Comme dans le jeu de Go la diplomatie étasunienne pousse son pion français à l'opposé de son objectif pour engager une diversion vers un blocage qui accélérera ensuite son attaque...

D'ailleurs la duplicité de cette diplomatie occidentale en Ukraine qui cherche à entretenir un conflit à feu doux, s'observe chaque jour sur la ligne de front du Donbass où , sous le regard laxiste des observateurs de l'OSCE, les soudards ukrainiens ont repris leurs bombardements contre la populations civile et leurs attaques sur le front, grâce aux aides de l'OTAN et aux subventions européennes.

Si le conflit syrien explose, ce que les derniers sabotages occidentaux réalisés à l'ONU laissent craindre, plusieurs scénarios sont alors possibles :
  • Suite à 1 incident initial grave (avion abattu par exemple) la peur d'un chaos nucléaire l'emporte et les négociations reprennent en Syrie (peu probable) et en Ukraine
  • La confrontation s'ouvre sur un conflit localisé entre les 2 coalitions (USA, OTAN et terroristes contre Russie Syrie et Iran) (difficile). Les négociations sont alors suspendues en Ukraine et :
  1. Soit la Syrie est libérée et les USA jettent l'éponge (ce qui m'étonnerait vu les enjeux)
  2. Soit la Syrie connait une partition territoriale et un nouveau conflit frontalier enlisé.
  • Les USA étendent progressivement leur confrontation avec Moscou à l'Europe par la réactivation d'un deuxième front en Ukraine pour forcer la Russie à contre-attaquer et engager un conflit mondial dans une phase  initiale conventionnelle.
  • La confrontation en Syrie provoque immédiatement un conflit global entre Washington et Moscou qui chercheront probablement à limiter sa durée par des frappes nucléaires stratégiques.
Dans toutes ses hypothèses il est regrettable et même dramatique d'observer le suivisme suicidaire des pays de l'Union Européenne comme cette France pris en otage par la mafia financière internationale et l'OTAN et qui risque de servir de chair à canon et champ de bataille pour défendre les intérêts d'une ploutocratie mondialiste qui elle restera à l'abri dans ses bunkers dorés d'outre atlantique. 

Aujourd’hui, c'est sans conteste cette servilité hallucinante à l'impérialisme étasunien des pays européens qui est la plus grande menace pour la paix et la civilisation occidentale, car sans cette soumission aveugle, les USA ne pourraient pas imposer leur ingérence arrogante de par le Monde et détruire impunément les valeurs humaines qui l'on bâti

Aujourd'hui le Monde danse sur un volcan et même si on s'efforce comme nous conseillait Antonio Gramsci « d'allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté », il faut reconnaître que notre avenir ressemble plus à une tempête de plus en plus sombre et inquiétante qu'à un oasis de tranquillité.

En attendant, ce qui est sûr, c'est que la France a définitivement baissé la tête et la culotte devant l'Oncle Sam, et que la clique d'incompétents qui est censé la représenter au lieu de soutenir aveuglément des criminels qui servent les intérêts étasuniens. 

Dans une bouffée délirante pitoyable, François Hollande, le gouverneur de la colonie étasunienne France,  a même menacé de Président Vladimir Poutine dont l'armée défait les terroristes en Syrie, de la Cour pénale internationale.

Ce pauvre hère qui fait honte à son pays devrait plutôt méditer cette formule de Jean Jacques Rousseau avant de rencontrer une nouvelle fois le Président russe Vladimir Poutine qui compte venir le 19 octobre inaugurer la nouvelle église orthodoxe de Paris:


« Un diplomate est celui qui tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de se taire. »



Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Source de l'article :




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