Des bombardements politiques

Porochenko veut imposer un Minsk 3 version ukrainienne

06h30 ce matin, le réveil est assuré par un pilonnage important de l'artillerie ukrainienne, prolongeant une nuit de bombardements sur les périphéries Nord et Ouest de Donetsk.

En effet hier soir, confirmant son intention de rompre définitivement le cessez le feu et le processus de paix, Kiev a continué ses pilonnages sur la ligne de front du Donbass :

• 19h50 - Sud DNR - Bombardement de Shirokino Sahanka 
• 20h10 - Nord Gorlovla - Combats à Zaitsevo
• 21h15 - Nord Gorlovka - Bombardements de Zaitsevo
• 21h45 - Nord Donetsk - Bombardements de l'aéroport et Peski
• 22h50 - Sud Ouest Donetsk - Bombardement de Trudovsky
• 23h00 - Ouest République de Lugansk - Bombardement de Popasnaya Permovaisk
• 23h50 - Ouest Donetsk - Bombardement de Staromikhailovka
• 00h30 - Sud Ouest Donetsk - Bombardement du district de Petrovsky

Ces bombardements ukrainiens, qui depuis 2 jours retrouvent l'intensité vécue cet été, ainsi que les attaques réalisées au cours de la semaine écoulée contre les positions républicaines sont des preuves évidentes de la volonté de Kiev à défaut de pouvoir lancer une grande offensive de déchirer au minimum et définitivement les accords de Minsk dont les politiciens issus du Maïdan refusent catégoriquement la réforme constitutionnelle et la décentralisation des pouvoirs qu'ils impliquent.

Aussi la stratégie engagée par Porochenko, coincé entre le devoir d'appliquer des accords signés et la menace d'un coup d'état s'il met en oeuvre, est de saboter le processus de paix en enlisant la feuille de route dans l'application du premier point (cessez le feu) tout en cherchant à faire porter la responsabilité des violations de la trêve sur les forces armées républicaines.

L'objectif du gouverneur de la colonie étasunienne "Ukraine" à défaut de pouvoir mener une offensive victorieuse sur le terrain militaire est de corriger à son avantage les accords de Minsk afin de soumettre par un blocus économique qu'offrirait un contrôle des frontières les deux Républiques du Donbass (voir ci après)

Cette stratégie grossière (sabotage des accords pour leur révision) n'est possible que grâce à la complicité criminelle des gouvernements occidentaux qui soutiennent ce génocidaire et le mainstream médiatique occidental qui ,dans la veine collaborationniste des guerres menées par l'OTAN depuis 1994 de la Géorgie à la Syrie, aveugle l'opinion en diabolise les pays non alignés à l'américanisme de Washington en relayant ces mensonges.

La situation des populations civiles du Donbass qui sont bombardées à la veille de l'hiver devient critique

"Cela fait 5 jours que nous sommes bombardés, par l'artillerie ukrainienne de Shirokino (Sud de la DNR), nous n'avons plus de gaz ni d'électricité..."

Porochenko refuse ouvertement la feuille de route des accords de Minsk 

Porochenko le cow-boy ukrainien de l'Oncle Sam en charge du saloon ukrainien

Le Président Porochenko, qui a présidé à un transfert de matériel militaire de 150 pièces de matériels lourds (blindés, artillerie, radars etc...) dans la région Chuguev Kharkiv évoquant les accords de Minsk, a revisité à sa façon la feuille de route signée à Minsk en septembre 2014 en février 2015 (à partir de 12'30 de la vidéo ci dessous)

en déclarant que l'Ukraine était dans l’impossibilité de mettre en oeuvre le processus politique défini.

La principale raison invoqué par le satrape de Kiev pour justifier le blocage des accords de Minsk est le non respect du cessez le feu sur le front ! Il fallait oser lorsqu'on sait que la quasi majorité des violations observées sont le fait de l'armée ukrainienne. Rien que pour la semaine écoulée, l'artillerie ukrainienne s'est rendu coupable de plus de 2000 ruptures du cessez le feu sans compter les attaques terrestres répétées dans la zone Sud de la DNR 

Aujourd'hui le Président ukrainien inverse carrément la chronologie définie par la feuille de route de Minsk puisqu'il soumet le processus politique (concertation, élections locales, statut spécial etc...) à un "package de sécurité" préalable qui comprend entre autre : 

• le désarmement des "milices" pro russes
• le contrôle des frontières avec la Russie par l'Ukraine etc...

Or dans la situation actuelle, ces derniers 2 points sont totalement inacceptables aujourd'hui de la part de Républiques de Donetsk et Lugansk dont une partie des territoires est occupée par l'armée ukrainienne (de Mariupol au Sud Ouest à Krasna Talivka au Nord Est), et dont les populations civiles continuent à être bombardées quotidiennement.

Appliquer cette nouvelle chronologie reviendrait pour le Donbass à tendre à Kiev un couteau et son cou pour être égorger, et éviter à Porochenko une réforme constitutionnelle ukrainienne organisant la décentralisation des pouvoirs et surtout en réaction un coup d'état des nationalistes radicaux.

Concernant l'armée ukrainienne, Porochenko a également annoncé son intention de procéder à la constitution d'une force de réserve une armée professionnelle et de n'avoir recours désormais aux mobilisations que dans le cas d'une aggravation de la situation militaire... On peut se demander où l'Ukraine qui est déjà exsangue économiquement au point d'être en cessation de paiement de sa dette structurelle va pouvoir trouver le budget pour une telle modernisation et renforcement de son appareil militaire.

L'Ukraine continue donc sa fuite en avant suicidaire, bornée jusqu'au suicide...

En revanche, dans le Donbass, tandis que les forces armées républicaines démontrent chaque jour leurs capacités opérationnelles à repousser l'adversaire et encaisser les bombardements sans tomber dans le piège de leurs provocations, les gouvernements politiques de Donetsk et Lugansk, grâce à l'aide administrative et humanitaire de la Russie continuent malgré la guerre la construction de sociétés républicaines authentiques au service de leurs populations...

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Construire un pays sous des bombardements est certainement un des défis les plus importants q'un chef militaire et représentant du peuple ait eu a relever dans l'Histoire

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