S'adapter pour vaincre
Voici un nouveau rapport de situation militaire générale que j'ai voulu extraire des gangues propagandistes pro-Kiev et pro-russes de plus en plus stupides et mêmes contreproductives pour les parties prenantes qu'elles prétendent soutenir, car lorsque les mensonges et les fantasmes sont répétés de façon caricaturale, ils crédibilisent l'ensemble des pertinences et vérités qui sont exprimées et jusqu'à leurs auteurs.
Loin des délires des BFM-TV ou STRAPOL je donne ici quelques données factuelles et opinions personnelles non fantasmées concernant la situation du conflit russo-ukrainien qui a prolongé depuis le 24 février celui du Donbass pour la résolution duquel Moscou a été contraint à choisir l'option militaire.
Tout d'abord je rappelle aux excités du bulbe criant "Victoire" ou "Défaite" à la moindre vidéo montrant un kinjal détruisant une caserne ukrainienne ou un Javelin explosant un char russe, que:
- Nous assistons depuis plus d'un mois au passage brutal d'un conflit asymétrique (Donbass) vers une guerre symétrique de haute intensité, événement historique qui n'était pas survenu depuis près de 80 ans, période au cours de laquelle ont été réalisé des révolutions dans les technologies, tactiques et doctrines militaires.
- Jamais une armée attaquant ou défendant voit ses objectifs ou son calendrier se réaliser comme prévu initialement et toujours elle doit varianter ses actions pour durer, (limiter ses pertes humaines et matérielles), et s'adapter aux avantages et faiblesses de l'adversaire pour mieux le vaincre.
- Un conflit d'une telle amplitude militaire et étendue géographique (qui peuvent encore évoluer) se déroule obligatoirement dans la durée sur plusieurs phases opérationnelles changeantes et sur plusieurs fronts régionaux dissociés, et qui ne peuvent dans leurs situations particulières refléter la situation générale du conflit.
L'Etat major russe a annoncé fin mars réorienter sa stratégie en priorité dans la libération du Donbass, les objectifs de sa première phase opérationnelle ayant atteint ses objectifs principaux qui étaient de casser le potentiel offensif des forces ukrainiennes (centres de commandement, dépôts logistiques, dépôts et usines d'armement, casernes, bases aériennes etc...).
Parmi les pertes significatives infligées aux forces ukrainiennes depuis le début des opérations militaires russes, on peut relever à la date du 31 mars :
- Environ 30 000 hommes hors de combat (tués, blessés, prisonniers, disparus)
- 124 avions et 80 hélicoptères,
- 345 véhicules aériens sans pilote,
- 1 826 chars et autres véhicules de combat blindés,
- 195 systèmes de lance-roquettes multiples,
- 702 pièces d'artillerie de campagne et mortiers,
- 1 704 unités de véhicules militaires spéciaux...
- A cela, il faut rajouter les destructions des infrastructures et ressources logistiques.
Qu'en est-il réellement du côté ukrainien ?:
- Sur le plan stratégique, sans conteste les forces ukrainiennes sont à genoux, privées de près de 70% de leurs ressources opérationnelles (plus de 80% pour leur parc aérien) et, pour survivre, sont contraintes de se replier dans les villes,
- Sur le plan tactique, même si partout les forces ukrainiennes subissent les attaques russes, force est de constater qu'elles ont développé (grâce aux armes de l'OTAN) des résistances mobiles antichars efficaces dans les zones urbaines et boisées,
- Sur le plan moral, les forces ukrainiennes sont pour le moment toujours debout, bénéficiant d'un énorme soutien politique international et logistique de l'OTAN, ainsi que des succès militaires locaux chantés par une propagande très efficace,
- Sur le plan mental, même si elles subissent une attrition à terme fatale, les forces ukrainiennes font preuve d'une cohésion combative, et de tactiques fluides et adaptées à un ennemi compact et forcément plus lent que ses groupes mobiles,
- Sur le plan politique, les opérations militaires russes ont eu pour conséquence certes de désorganiser les structures étatiques mais aussi en retour de provoquer pour le moment un renforcement des sentiments russophobes et le nationalistes ukrainiens existant.
- Une "stratégie de recomplétement" des stocks soviétiques ukrainiens. Depuis plusieurs années, les anciennes républiques socialistes soviétiques (Pologne, pays Baltes, Roumanie etc...) transfèrent leurs équipements et stocks anciens vers l'Ukraine où l'arsenal encore majoritairement de fabrication soviétique est depuis 2014 est en cours d'usure.
- Une "stratégie d'équipement" des pays de l'OTAN qui, parallèlement à leurs partenariats de normalisation moderne des organisations, tactiques et procédures militaires ukrainiennes, leur livrent progressivement des systèmes d'armes modernes depuis 2017 et dans une accélération exponentielle inédite depuis la mi janvier 2022, soit 1 mois avant l'offensive russe.
- Soit augmenter ses unité d'assaut en Ukraine, mais en dégarnissant forcément soit d'autres régions militaires de défense soit en entamant une partie de ses réserves stratégiques.
- Soit s'arrêter là et négocier la neutralité et l'indépendance de l'Ukraine mais sans avoir vraiment obtenu un avantage militaire écrasant et politiquement exploitable.
- Soit réorienter les actions militaires sur des priorités stratégiques, tout poursuivant les bombardements d'objectifs militaires dans tout le pays.
Au vu de leurs mouvements d'unités c'est donc la troisième option qui a été choisie par les forces russes, et je pense que la résistance ukrainienne, de toute évidence plus importante que prévue, a obligé Moscou à réorienter sa stratégie rapidement pour s'adapter, tout en gardant l'avantage initial et surtout reprendre l'initiative des opérations, car actuellement autant les russes qui sont dispersés, que les ukrainiens qui sont affaiblis ne peuvent mener que des attaques ponctuelles ou médiatiques (comme le bombardement ukrainien des dépôts pétroliers de Belgorog en Russie) mais en aucun cas des offensives majeures.
Pour illustrer cette guerre d'attrition menée par les forces russes depuis le 24 février sur les ressources militaires ukrainiennes, pour la seule journée du 9 avril 65 installations militaires ont été ciblées dans toute l'Ukraine, jusqu'à la frontière polonaise (dont 4 postes de commandement et centres de communication, 3 entrepôts logistiques, et 41 points de concentration d'équipements militaires).
Pour résumé, le rapport de forces terrestres (sachant que les unités en défense urbaine ont l'avantage du terrain) ne permet pas à l'une des forces en présence de bousculer la ligne de front générale, d'où la choix de Moscou de concentrer ses efforts sur le Donbass pour y obtenir des victoires décisives.
1 / Sur le front de Kiev à Soumy
Toute campagne militaire est émaillée de victoires et de défaites, de réorientations et abandons, en fonction des objectifs qui doivent s'adapter à l'évolution des actions et réactions permanentes. Le changement de situation observé dans le secteur de Kiev au cours de la dernière semaine de mars est l'exemple de cette nécessité impérieuse de s'adapter pour vaincre qui a commandé à l'Etat Major russe de replier ses unités pour éviter cet enlisement que tous les ukro-atlantistes appellent de leurs fantasmes.
De toute évidence l'armée russe a atteint de nombreux objectifs dans ce secteur autant qu'elle a rencontré des problèmes rédhibitoires à son maintien dans ce secteur sans y augmenter drastiquement ses moyens.
L'étendue de la zone urbaine de Kiev (plus de 850 km2) pour être conquise et même seulement encerclée nécessiterait d'y engager des forces modernes ou parmi les réserves stratégiques, ce que ne veut pas faire l'Etat Major russe pour le moment.
Donc, dans les zones conquises à l'Ouest de Kiev, les forces russes, après avoir détruit la majorité du potentiel offensif de Kiev replient en ordre vers le Belarus plusieurs groupes tactiques interarmes pour se reconstituer avant un redéploiement vers d'autres secteurs, notamment Kharkov et le Donbass.
La priorité des forces russes dans le secteur de Kiev ayant été atteinte, elles ont réussi à se retirer grâce au contrôle maximum des axes routiers qui pouvaient être utilisés par les forces ukrainiennes (E95 menant à Tchernigov, H7 menant à Soumy, les routes d'approvisionnement venant de Poltava ou Dnipropetrovsk; mais aussi les axes nécessaires à leurs propres ravitaillements et mobilite comme par exemple les routes Sud/Nord qui passent par Gostomel et Ivankiv (Ouest Kiev)
Le fait est que l'Etat Major russe, en dressant un bilan positif des destructions réalisées, a jugé plus opportun militairement, pour relancer une dynamique ailleurs, de redéployer ses unités du secteur Nord vers d'autres secteurs après leur recomplétement en Russie ou pour certaines peut-être en Belarus.
Les forces de Kiev, malgré une incapacité à mener des contre offensives en raison des destructions subies et des opérations en terrain ouvert à cause de la supériorité aérienne russe à l'Est du Dniepr, peuvent néanmoins réaliser des attaques limitées dans le temps et dans l'espace contre des unités blindées russes engagées dans les zones urbaines ou boisées entourant la capitale ukrainienne.
Tous les observateurs attestent d'ailleurs d'une retraite contrôlée et sécurisée et non d'une débâcle telle que celle décrite par la propagande occidentale pour accréditer le double mythe de forces ukrainiennes reprenant l'initiative des combats jusqu’à des contre offensives et de forces russe paniquées commettant des crimes de guerre dans leur prétendue débâcle (voir l'article précédent sur Boucha).
Il est significatif de noter que le retrait des groupes tactiques russes du secteur Nord intervient le lendemain de la rencontre diplomatique entre Kiev et Moscou en Turquie (le 29 mars). L'intention du Kremlin était donc sans nul doute de faire une démonstration de bonne volonté concernant un règlement diplomatique du conflit. Cependant le théâtre tragique de Boutcha mis en scène par les ukro-atlantistes a saboté toute possibilité d'un dialogue pouvant naître de ce retrait militaire.
Dans ce changement de stratégie russe opéré sur le front Nord (entre Kiev et Soumy), si Moscou garde l'initiative des opérations militaires et le bénéfice des destructions logistiques importantes réalisées paralysant le potentiel offensif des forces ukrainiennes (et qui continuent chaque jour !), force est de constater que de son côté Kiev transformera cette nouvelle situation en victoire militaire, grâce à un guerre politico-médiatique dans laquelle les ukro-atlantistes ont nettement l'avantage sur une stratégie de communication russe désuète jusqu'à être momifiée et qui ne s'appuie que sur des communiqués officiels caricaturaux et simplistes..
2 / Sur le front de Kharkov
En attendant le redéploiement de leurs groupes tactiques du front Nord (et probablement de renforts) les forces russes ont stabilisé le front autour de Kharkov tout en se retirant des zones forestières et urbaines où, sous leurs couverts, les groupes mobiles ukrainiens menaient une stratégie d'attrition usante.
- pour le corps de bataille ukrainien dans le Donbass qui y a même son Etat Major (aérodrome de Kramatorsk) et ses forces de réserve,
- pour les routes d'approvisionnement qui alimentent leur première ligne depuis Poltava et Dnipropetrovsk et la liaison vers les front de Donetsk et de Severodonetsk,
- pour le secteur de Severodonetsk et Lisichansk qui sont des résistances urbaines efficaces tant qu'elles ne sont pas encerclées par une percée venant d'Izioum.
3 / Sur le front du Donbass
Pour des raisons de lisibilité de la carte, je n'ai pas reporté toutes les unités militaires engagées mais uniquement les principales, renvoyant à la carte précédente pour celles du secteur d'Izioum. |
- Dans le Donbass, les forces ukrainiennes ont concentré leur corps de bataille le plus important (150 000 hommes en février). Sa destruction sera une victoire militaire,
- La libération du Donbass, et vraisemblablement son rattachement à la Russie placera la Russie dans une position de force lors des négociations diplomatiques ultérieures,
- Cette guerre a commencé en 2014 avec les opérations militaires ukrainiennes contre les populations de Donetsk et Lugansk. Leur libération sera une victoire psychologique.
Sur le front du Donbass, les forces russo-républicaines, malgré des pertes importantes poursuivent avec les forces russes leurs progressions, repoussant les forces ukrainiennes qui ici aussi tentent de s'accrocher dans les zones urbaines ou les reliefs boisés.
Au total, les pertes des forces ukrainiennes sur le front du Donbass s'élèvent à environ 18 000 tués, blessés, prisonniers et disparus (soit plus de la moitié de leurs pertes globales (30 000) pour un effectif particulier de 60 000 combattants des 24 unités d'assaut de l' "Opération des Forces Conjointes". Aujourd'hui les forces ukrainiennes ne disposent plus dans le Donbass de réserves opérationnelles qui leur permettraient de mener des actions offensives sans abandonner au préalable des secteurs du front.
Dans la République Populaire de Lougansk
Aujourd'hui, environ 95% de la République Populaire de Lugansk ont été libérés grâce notamment au caractère essentiellement rural composé majoritairement de petits villages difficiles à défendre des zones occupées par les forces ukrainiennes. La progression des forces républicaines a ralenti en arrivant sur les zones urbaines de Severodonetsk et Lissichansk et le relief boisé de la rivière Severodonetsk, où les ukrainiens, bénéficiant de la logistique renforcée et proche venant de l'Ouest via Kramatorsk.
La nécessité d'engager un encerclement large de ce secteur à partir du Sud du front de Kharkov (secteur d'Izioum) apparait comme la stratégie en cours des forces russes et républicaines.
Cette stratégie d'encerclement a plusieurs objectifs :
- Couper les lignes d'approvisionnement logistiques venant de Dnipropetrovsk et maintenant sous perfusion (même très amoindrie) le corps de bataille ukranien,
- Provoquer un effondrement du dispositif ukrainien dans le Donbass (Kramatorsk étant le pivot Nord de sa ligne de front comme Marioupol était son pivot Sud),
- Engager une jonction avec les forces venant du Sud (qui seront libérées par la chute de Marioupol pour un chaudron large enveloppant le secteur de Donersk-Gorlovka,
- Ouvrir la route vers le Dniepr, notamment vers Dnipropetrovsk mais aussi Poltava au Nord par où transitent beaucoup des approvisionnements vers Kharkov.
Dans la République Populaire de Donetsk
Aujourd'hui, environ 55 % de la République Populaire de Donetsk ont été libérés essentiellement dans le Sud, là aussi une région essentiellement agricole et composée de petits villages dans un environnement naturel plat et ouvert, mais on observe ici aussi un ralentissement de la progression des forces russo-républicaines qui aujourd'hui sont concentrées sur l'achèvement du contrôle de Marioupol où il ne reste plus que 2 à 3000 ukrainiens, bientôt à cours de moyens et repliés dans moins de 10% de la ville (principalement dans la zone industrielle d'Azovstal, près du port).
Le deuxième secteur "chaud" est le front de Donetsk où les forces républicaines avec ici aussi un appui feu significatif des forces russes mènent une pression offensive sur les forces ukrainiennes qui continuent de mener des campagnes de bombardements meurtriers sur les zones résidentielles de Donetsk, Makeevka, Gorlovka... Comme sur l'ensemble des fronts on observe ici aussi une stratégie de repli ukrainien dans les zones urbaines, fortement fortifiées depuis 8 ans de guerre, comme ici les villes de Marinka et d'Avdeevka au Sud Ouest et Nord de Donetsk.
Ces batailles urbaines sont des minotaures de la guerre moderne comme en témoigne les pertes subies depuis 1 mois par le corps d'armée de la République Populaire de Donetsk (plus de 700 tués et 3000 blessés) et imposent aux Etats-Majors à la fois d'y concentrer des forces importantes et de les manœuvrer avec la plus grande prudence.
La difficulté, qui n'est pas insurmontable, est multiple :
- Encore une dizaine de villes importantes à libérer dans le Donbass (2 en RPL et 8 en RPD), dont certaines sont des sites industriels sensibles,
- Usure du corps de bataille républicain dont les effectifs aguerris sont insuffisants pour mener en même temps plusieurs batailles urbaines,
- Augmentation des fortifications des villes par des forces ukrainiennes motivées par la résistance honorable de la garnison de Marioupol,
"Soldat" ukrainien blessé et soigné dans un hôpital républicain, bien sûr pour illustrer à la fois la barbarie des pro-russes et le fait qu'ul n'y a pas de nazi en Ukraine |
4 / Sur le front de Kherson
Lorsque le 24 février dernier les forces russes ouvrent un front Sud à partir de la Crimée, elles s'engagent dans 2 directions : à l'Ouest vers Kherson sur la route d'Odessa et à l'Est vers Melitopol sur la route de Zaporodje, prenant rapidement le contrôle de ces 2 villes majoritairement pro-russes et progressant même jusqu'à à la rive gauche du Dniepr.
Comme dans le secteur Nord (Kiev), les forces russes se sont repliées sur des positions sécurisées pour mieux pouvoir concentrer leurs efforts sur les opérations dans le Donbass. On peut noter que la ligne de retrait occidentale actuelle correspond à la limite de l'oblast de Kherson, une région qui permet de réaliser la continuité territoriale entre la Crimée et le Donbass.
Comme dans les autres secteurs, les forces aérospatiales russes continuent la destruction méthodique des bases, dépôts et concentrations de matériels ukrainiens. Au cours de ces campagne de "démilitarisation de l'Ukraine", les forces russes ont poursuivi leurs bombardements sur la base navale d'Ochakov qui est un centre des forces spéciales ukrainiennes et leur centre principal de formation, encadré par des SAS britanniques estimés avant février à environ 200 à 300 "instructeurs" et "conseillers militaires". Plusieurs sources évoquent, comme à Marioupol, la destruction de plusieurs membres des SAS, restés à Ochakov, contrairement aux déclarations de l'OTAN déclarant début février l'évacuation de son personnel de l'Ukraine.
Kherson est aujourd'hui sécurisé avec notamment l'arrestation de plusieurs leaders du "Secteur Droit" qui voulaient y mener des opérations clandestines. Plus à l'Ouest le port d'Odessa qui est la base logistique de Nikolaïev se prépare à un débarquement russe quelque part dans sa région, et à cette fin, la Grande Bretagne va fournir incessamment sous peu des systèmes de missiles anti navires aux forces ukrainiennes (confirmé par Boris Johnson à Kiev le 9 avril).
J'ouvre ici une parenthèse à l'intention des pseudos experts qui ont annoncé que les aides militaires "high tech" de l'OTAN aux forces ukrainiennes ne peuvent être immédiatement opérationnelles à cause des délais nécessaires à la formation de leurs servants. Ce genre d'expertise relève tout simplement d'une naïveté déconcertante car il est plus que probable que, derrière de fumeuses vidéos montrant des acteurs en uniforme ukrainien à l'écoute d'instructeurs de l'OTAN sur des champs de tir étasuniens ou britanniques, des servants de l'OTAN accompagneront la livraisons des armes pour qu'elles puisent être engagées immédiatement sur le front :
- Pilotes des drones kamikazes qui resteront incognitos dans des cabines opérationnelles en Pologne ou même aux Etat Unis,
- Servants des systèmes de missiles antiaériens ou antinavires qui auront été mis en disponibilité le temps d'un contrat dans des Sociétés Militaires Privées ukrainiennes...
En conclusion
- La "Raison", incarnée par le Politis qui décide de la conduite de la guerre,
- La "Passion", incarnée par le peuple qui subit mais aussi soutient l'effort de guerre,
- L' "Honneur", incarné par l'armée qui se bat jusqu'au bout quelle qu'en soit l'issue.