Quand la dénégation devient un aveu

Pour illustrer un article tentant de prouver que le régiment Azov ne véhicule pas l'idéologie nazie,
le média allemand Die Welt (qui devrait pourtant savoir l'identifier) choisit une photo sur laquelle
sont pourtant  bien visibles 3 symboles empruntés sans ambiguité au décorum du IIIème Reich. 

Pour décrire la mauvaise foi mensongère d'un fanatique, un dicton populaire français prétend que "même en lui mettant le nez dans sa merde il dira encore qu'elle sent bon", et cette constatation est aujourd'hui criante lorsqu'on observe les commentaires politico-médiatiques occidentaux qui dans une russophobie obsessionnelle et hystérique refusent d'admettre la réalité d'une résurgence du nazisme en Ukraine.

Je tiens cependant à préciser en introduction que la symbolique visible dans le décorum des bataillons spéciaux ukrainiens depuis 2014 n'est pas originellement nazie mais appartient bien à une symbolique odinique et dont la mythologie autant que l'organisation sociétale sont à l'opposé des totalitarismes nationalistes. Le fait est que l'extrémisme politique nationaliste a cru bon de détourner l'esthétique païenne pour cacher ses idéologies nauséeuses, ce qui est le cas par exemple des nationaux-socialistes allemands arborant sur leurs uniformes des runes odiniques jusqu'aux nationalistes français qui empruntent des symboles solaires païens sans comprendre que le panthéon nordique, avec ses dieux et déesses autant que les sociétés anciennes scandinaves avec leurs représentants élus (yarls) et leurs assemblées communautaires (things) sont les ennemies jurées des absolutismes totalitaires religieux ou politiques défendus par leurs communautaro-centrismes et sociétés de castes.

Pour revenir aux radicaux nationalistes ukrainiens il ne fait aucun doute que leur héraldique païenne est puisée dans l'idéologie nazie bien plus que dans la mythologie nordique qu'elle a détournée. Il suffit pour s'en convaincre d'une part de se pencher sur la biographie politique de Stepan Bandera qui est l'icône du nationalisme ukrainien et surtout d'une collaboration au nazisme responsable de crimes de masse pendant la guerre ayant fait au minimum 1 million de victimes et d'autres part sur les symboles utilisés par les bataillons spéciaux et qui appartiennent exclusivement parmi ceux choisis par les unités SS du IIIe Reich comme par exemple la rune "Wolfsangel" dont le revers de son positionnement particulier sur le drapeau de l'unité "Azov" ne laisse planer aucun doute quant à sa référence idéologique : 

Et pour celles et ceux qui ne sont pas encore convaincus que "Azov" comme nombre d'autres bataillons spéciaux, organisations paramilitaires ("Corps National" "Freikorps"...) ou politiques ("Prayvi Sector", "Svoboda"...) sont les expressions d'un bandérisme ukrainien devenu depuis 2014 le terreau d'une résurgence nazie européenne il suffit de regarder les spécimens du régiment "Azov" capturés ou arrêtés ou les documents trouvés dans leurs casernes et état-major pendant la bataille de Marioupol: 

Un militant du régiment "Azov" trahi par ses tatouages
alors qu'il tentait de s'échapper de Marioupol par un 
corridor humanitaire organisé par les forces russes.

Des exemples comme celui ci il y en a des dizaines qui prouvent que l'idéologie nazie n'est pas un épiphénomène du régime atlantiste ukrainien mais bien une de ses composantes idéologiques majeures excitant un nationalisme russophobe intéressant la stratégie mondialiste.

Cette dénonciation d'une résurgence influente du nazisme en Ukraine n'est pas l'apanage d'une propagande moscovite mais également une constatation réalisée par de nombreuses organisations internationales y compris le "Congrès juif mondial", le "Centre Simon Wiesenthal", "Amnesty International", "Human Rights Watch" "Freedom House" qui comme chacun le sait sont très référencées auprès des officines mondialistes. D'ailleurs des rapports communs alertant non seulement de cette résurgence nazie en Ukraine mais également des crimes commis par ses militants on été publiés à maintes reprises...

Mais aujourd'hui cette réalité qui crève les yeux (et parfois au sens propre) est occultée par tous ces thuriféraires politico-médiatiques de la russophobie atlantiste qui, ce faisant n'hésitent pas à se rendre complices des crimes de guerre bien réels des soudards d'Azov and Co et dont les victimes sont assassinées une deuxième fois sur l'autel de la bien pensance occidentale.

Et lorsque j'entends comme argumentaire suprême qu'il ne peut y avoir de nazisme en Ukraine du seul fait que son président Zelensky est un juif alors je crois qu'on atteint les sommets du simplisme débile car il suffit en effet d'écouter ce que pense Zelensky lui-même de Stepan Bandera ce collaborateur nazi qui, dans une lettre du 25 juin 1941 adressée à Stetsko, écrit à propos de la création de la milice ukrainienne en 1941 qu'elle "aidera à supprimer les juifs". 

"Stepan Bandera est un héros de l'Ukraine 
qui a défendu sa liberté. Il est "classe" !"

Il est de notoriété publique que pendant la guerre, le bandérisme fusionna avec le nazisme, levant plus de 250 000 idiots utiles au service du IIIe Reich et on connait la suite : massacres de Babi Yar, Lwów, Huta Pieniacka Volhynie, Ternopil, Sataniv, Vinnytsia, Kortelisse, Doubno... sans compter les répressions et massacres des divisions SS ukrainiennes "Galicia", "Handschar", de l'armée nationale ukrainienne "UPA", des bataillons spéciaux "Nachtigall", "OUN B" et "OUN M", et jusque dans les unités de police ukrainiennes qui servaient dans les camps de concentration (notamment les 201e, 50e et 15e)...

Et aujourd'hui ces bandéristes dont les bataillons attirent même des néo-nazis d'autres pays européens, continuent à être des idiots utiles et des criminels (tout comme les djihadistes en Syrie) mais cette fois au service d'un mondialisme tout aussi mortifère que le nazisme dont ils se réfèrent. Cependant, tous les soldats ukrainiens ne sont pas des nazis ni même des bandéristes, "cela va sans dire mais cela va mieux en le disant"...

Sur cet affiche bandériste de la seconde guerre mondiale on 
peut observer le même blason que celui portée par le militant
de la photo du journal Die Welt, sans compter que la rune de
combat Wolfsangel est celle de la 2e division SS "Das Reich"

Pour conclure et tout en rappelant une nouvelle fois que la "dénazification de l'Ukraine" qui est présentée comme l'un des objectifs majeurs des opérations militaires russes en Ukraine (avec sa "démilitarisation") n'est ni une lubie ni un fantasme, je constate aussi malheureusement qu'il existe d'autres fanatiques monothéistes qui, bien que du côté de la Vérité, veulent en profiter pour amalgamer les paganismes préchrétiens et particulièrement l'ondinisme à l'idéologie nazie ce qui est un non sens à la fois théologique et politique, même si les crétins aux crânes rasés lui usurpent la symbolique runique. 

L'ennemi reste la pensée unique et son manichéisme où qu'elle se trouve et il est important pour chacun de ne pas sombrer dans des simplismes et des amalgames allant même jusqu'à délégitimer les combats les plus justes.

Erwan Castel

Un mariage symbolique qui malheureusement va 
couter très cher à l'Ukraine et même à l'Europe...

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