Un mondialisme infecté par le Covid19
Le virus COVID19 poursuit exponentiellement son expansion malgré les efforts surhumains des autorités chinoises et le sacrifice de nombreux personnels médicaux :
Pour la seule journée du 12 février, 242 morts et 14280 nouveaux cas ont été signalés.
Soit au total :
- 60 016 cas dans le monde
- 16 067 cas suspects
- 1355 décès
- 8070 dans un état grave/critique
- 5611 sortis d’hôpital
- Majorité des cas en Chine
- 25 pays signalent des cas
Cette épidémie majeure qui n'est que dans sa phase initiale va certainement remuer beaucoup de choses et si elle continue dans le temps il risque s'y avoir un "avant" et un "après" Covid19, tant sur le plan humain que systématique.
Primo, le Covid19 est en train de sortir l'Homme post moderne de la coquille égoïste de son individualisme, ce grand paradoxe d'un temps où la mondialisation des échanges et communications a rétréci la planète a chacun de nos horizons. Bien sûr il reste des imbéciles qui pérorent qu'ils ne sont pas concernés tant que le virus n'arrive pas dans leur petit univers égoïste, ou des crétins peureux qui accusent la Chine dans une sinophobie hystérique.
Et je ne parlerai pas, pour rester poli, de ceux qui se réjouissent de cette crise sanitaire car elle diminue le prix des carburants ou de la population chinoise. Le Covid19 dans les réactions qu'il provoque achève de révéler l'infini désespérant de la connerie humaine.
Secundo, ce virus montre la fragilité du système mondialiste et de sa perpétuelle recherche de profit illimité. Avant même que le virus n'impacte les autres pays, l'économie mondialiste commence à vaciller et certains spécialistes évoquent déjà une chute prochaine du PIB mondial de 5 à 6 % minimum. Par exemple le géant de l'automobile Hyundai (4ème producteur mondial) vient de mettre à l'arrêt sa production par pénurie de câbles fabriqués en Chine.
Mais le mondialisme peut aussi parier sur la détresse des pays sous-développés ou émergents qui, ne pouvant lutter avec la même efficacité contre le virus vont devoir augmenter leur dépendance vis à vis des pays industrialisés qui vont y déployer des aides humanitaires intéressées. Mais pour le moment tous les pays sont vulnérables et dans l'inconnu ayant aux moyens efficaces d'endiguer l'épidémie, à l'exemple du Japon qui peine à dépister les 3000 et quelques passagers d'un navire de croisière infecté.
Il serait temps d'en finir avec ce système inhumain d'un mondialisme amoral développant un individualisme consumériste égoïste, et revenir à des localismes forts à partir desquels peut rayonner une solidarité universelle et une empathie humaine responsables.
En attendant il ne faut pas oublier que cette épidémie et presque pandémie, avant toute considération économique mondialiste, est d'abord un drame humain majeur qui doit mobiliser notre fraternité et solidarité vis à vis du peuple chinois qui est aujourd'hui en première ligne pour combattre ce virus qui nous menace tous.
Erwan Castel