"De la merde dans un bas de soie !"
Officiellement seulement.
Car dans la réalité Paris a toujours affiché son soutien inconditionnel à Kiev, tant sur le plan politique que médiatique et même militaire avec des aides de plus en plus importantes à l'armée ukrainienne en guerre contre les populations du Donbass (radars, hélicoptères, patrouilleurs...)
Alors que Hollande, Macron, Le Drian, BHL and Co viennent déjà régulièrement, depuis 6 ans, baver leur russophobie sur les pompes ensanglantées des Porochenko, Zelensky, de leurs généraux et auxiliaires néo-nazis, les représentants en Ukraine du prétendu "pays des Droits de l'Homme" se croient obligés, en bon larbins zélés de rajouter régulièrement une couche à la collaboration française à la politique criminelle de Kiev dans le Donbass.
Ainsi de ce rond de cuir d'Etienne de Ponsen, dont le nom à particule rappelle plus iceux des courtisans à breloque de cette aristocratie versaillaise qui a scellé la décadence mortelle de la monarchie française que ceux des chevaliers qui avaient forgé sa royauté, cet ambassadeur de France en Ukraine qui vient de soutenir officiellement les modifications des accords de paix demandées par Zelensky.
Car le larbin du quai d'Orsay en poste à Kiev vient de nous vomir un entretien donné à la télévision ukrainienne et qui mérite à lui seul de qualifier son auteur de "merde dans un bas de soie", pour reprendre la saillie napoléonienne adressée au fourbe Talleyrand.
Après une introduction en bonne et due forme...
- "La France a une position extrêmement simple: aujourd'hui, il n'y a pas de meilleure base que les accords de Minsk. Il n'y a actuellement aucun meilleur texte qui donnerait une chance de mettre fin au conflit ".
Ce collabo qui semble oublier quel pays il sert laisse son hypocrisie crever la surface de sa superficielle neutralité consulaire :
- "Mais nous comprenons qu'il y a des points vagues directement dans le texte des accords de Minsk. Ils doivent être clarifiés, clarifiés et détaillés. Les experts devraient se réunir à la table des négociations et clarifier ces points"...
Nous y voilà ! Tout comme à Bruxelles, ce ne sont plus les politiques qui doivent décider, et encore moins leurs peuples dont ils ne représentent plus depuis longtemps le bien commun, mais les "Experts", cette meute de fonctionnaires désignés et non élus formatés par les cursus créés et au service de l'économisme d'un Nouvel Ordre Mondial et de sa pensée unique.
- "Les accords de Minsk, sont le fondement. Ils doivent être pris comme base, puis interprétés. Cela est particulièrement vrai pour la séquence des étapes."
Et voilà donc où veut en venir Etienne de Ponsen, ce cireur de pompes ukrainiennes - et par sa voix officielle, la diplomatie française : modifier les accords en faisant précéder les élections locales par le contrôle ukrainien des frontières du Donbass avec la Russie.
Cette revendication ukrainienne en faveur d'un contrôle ukrainien et sans condition des territoires du Donbass et sans échappatoire pour ses populations qui depuis 6 ans résistent à l'ostracisme russophobe des nouveaux maîtres de Kiev et aux bombardements de leur armée de soudards est tout simplement irrecevable !!
Que les ukropithèques demandent à cors et à cris cette modification des accords (entre autres) peut se comprendre tant leurs objectif est sempiternellement de saboter le processus de paix et leur rêve de procéder à une purification ethnique du Donbass. Mais que la France, un pays signataire depuis 2014 (Minsk1) et 2015 (Minsk 2) veuille bidouiller un processus de paix dont il est théoriquement le garant, et qui plus est au profit d'un des deux belligérants est tout simplement ignominieux.
Car concrètement, au vu des trahisons coutumières ukrainiennes et occidentales des traités signés, ces modifications ne sont ni plus ni moins qu'un encerclement militaro-policier et donc un blocus économique total des républiques du Donbass tandis que l'organisation des élections sera évidemment repoussée par Kiev ad vitam aeternam pour des raisons techniques aussi fallacieuses les unes que les autres. Dans ce scénario les Républiques de Donetsk et Lugansk qui ne sont toujours pas internationalement reconnues (y compris par Moscou qui joue le jeu de Minsk) n'auront que leurs yeux pour pleurer et devront à court terme se soumettre sans condition à l'épuration ethnique et criminelle de leurs populations telle qu'elle a été définie par les autorités ukrainiennes l'année dernière.
Si la France était ce qu'elle prétend être elle demanderait l'ajout de mesures coercitives aux accords de Minsk pour que soit enfin respecté le cessez le feu, violé quotidiennement par Kiev depuis 6 ans, et que des procédures de justice internationale indépendante enquêtent et jugent les crimes de guerre commis dans le Donbass depuis 6 ans. (pas comme ce simulacre de procès hollandais sur le crash du MH17).
Mais au lieu de cela la France, fidèle à l'histoire d'un Etat-nation qui finalement n'a jamais fait autre chose que de piétiner les peuples d'Europe pour mieux servir les princes et les clercs d'antan ou les banquiers d'aujourd'hui, jette de l'huile sur le feu d'une haine ukrainienne servant la ploutocratie mondialiste et l'OTAN, son bras armé tendu vers la Russie.
Et cette perfidie française qui n'a d'égal que son cynisme s'appuie sur la servilité lâche et imbécile de ces larbins et courtisans carriéristes dont Etienne de Ponsen est un pathétique exemple zélé....
Erwan Castel