Le retour des vieux démons
Comme prévu la stratégie mondialiste définie par les faucons de Washington a été à l'ordre du jour de cette conférence de Munich dont les participants ont renouvelé leur allégeance à l'OTAN.
Comme prévu les débats ont été orchestrés par une Allemagne qui s'impose comme la clef de voûte militaire d'une défense européenne dont elle prend progressivement le commandement;
Comme prévu les interventions ont été chargées d'une russophobie délirante comme celle de la Ministre allemande de la Défense qui a parlé d'une "agression russe en Ukraine";
Comme prévu la délégation française à brillé par sa servilité atlantiste et la vacuité de ses interventions agitant des lieux communs désuets et inconséquent.
De la guerre froide à la paix chaude les vieux démons sont bien de retour dans cette Europe asservie par la thalassocratie anglo-américaine....
Erwan Castel
Source de l'article : Novorossiya Today
Olivier Renault
A LA CONFÉRENCE SUR LA SÉCURITÉ À MUNICH,
L'OTAN, LES VENDEURS D'ARMES, L'ALLEMAGNE,
ASSURENT LEUR PUISSANCE EN ACCUSANT LA RUSSIE !
A la conférence de Munich du 14 au 18 février 2018, l'Allemagne montre avec arrogance sa prise du commandement militaire sur les armées européennes et de l'OTAN. Von der Leyen, Ministre de la défense à Berlin, qui a clairement parlé d'agression russe en Ukraine -alors qu'en l'Allemagne, par exemple, les snipers de l'Euromäidan ont été formés, a ouvert la 54ème conférence sur la sécurité à Munich le 14 février 2018.
« Il y a 4 ans, j'étais présente dans cette conférence pour la première fois et j'avais dit que l'Allemagne devait obtenir plus de responsabilités dans la sécurité et dans la politique extérieure ». Von der Leyen parle du début de la guerre en Ukraine en février 2014 et avec fierté du nouveau rôle de l'Allemagne dans ce nouveau conflit pour « le contrôler » (l'inciter...). La ministre française de la défense, buvait, comme subjuguée devant la danse du Cobra, en silence les paroles de la ministre allemande... armée de son casque pour la traduction. Von der Leyen a, d'ailleurs, flatté la ministre française – les élites françaises adorent ça...- , « aujourd'hui, j'ai le très grand honneur d'ouvrir cette conférence en compagnie de ma collègue française, Florence Parly... » Au lieu de sourire Florence Parly aurait dû montrer son mécontentement car avec Von der Leyen, c'est l'Allemagne qui prend le commandement de l'armée française et de l'OTAN tout comme de la totalité de la stratégie militaire sur l'Europe de l'Est. Une voix dissonance de la France sur le conflit ukrainien et sur la volonté totale de puissance militaire allemande ne s'est, donc, pas fait entendre par Florence Parly. La conférence sur la sécurité de Munich chante la force militaire de la nouvelle grande Allemagne et la construction de son nouveau grand Reich en faisant passer la Russie pour l'agresseur et le danger en Europe. De nouveau, la France se tait comme durant les accords de Munich de 1938 au lieu de dénoncer la volonté de guerre contre la Russie et la volonté de puissance de la nouvelle Allemagne !
Une Europe militaire allemande imbue de puissance et de conquêtes.
« Nous voulons plus d'Europe, aussi dans l'OTAN. L'Europe doit avoir plus de poids militairement, aussi dans l'OTAN. Nous avons, enfin, lancé l'Union européenne de sécurité et de défense (ESVU) (Europäische Sicherheits- und Verteidigungsunion (ESVU)) en décembre 2017 pour l'armée des Européens. Nous devons actionner cette force militaire si nécessaire ». Von der Leyen, en énonçant des menaces concrètes de guerre -ne pas hésiter à employer cette force militaire-, a parlé de Macron et de son slogan « une Europe qui protège » dans un souci de diversion quand ce dernier a fait croire que c'était son initiative de fonder une armée européenne alors que le ESVU est bien une idée allemande uniquement avec Von der Leyen qui tient les ficelles. Von der Leyen a indiqué la volonté de l'Allemagne de consolider l'ONU (l'ONU soutient les actions de Berlin sur l'import des migrants ou sur des guerres) et ses organisations partenaires comme l'UNICEF - qui ne dénonce pas la formation militaire d'enfants ukrainiens – ou l'UNHCR qui participe à la construction de camps qualifiés de "camps de concentration" par le pape et qui importe des milliers d'enfants en Allemagne pour les jeter dans les réseaux du Jugendamt afin d'en faire de petits Allemands.
La France toujours ridicule à la pointe de la collaboration.
Florence Parly, la ministre de la Défense, a encore ressorti les sempiternelles paroles à la gloire de l'amitié franco-allemande alors que Berlin se moque de ces paroles et que cette amitié franco-allemande n'existe absolument pas, « nous avons le Rhin entre nous, mais le Rhin est un fleuve, ce n’est plus une véritable frontière », s’est ainsi enflammée Mme Parly à l’adresse de sa « chère Ursula », avant d’assurer qu’il n’y a pas « deux nations plus intégrées » que la France et l’Allemagne et rajouté « nous avons une brigade commune, des avions communs, des hélicoptères communs, et [lors du conseil des ministres franco-allemand du 13 juillet 2017] nous avons décidé que nous aurions demain aussi des drones communs, des canons communs, des avions de chasse communs » promettant « une intensification encore plus grande de ce partenariat dans les prochains mois » comme cela est cité dans le Monde. Mme Parly dit, en fait, que l'armée française passe sous le commandement allemand. Mme Parly aurait oubié la défaite de l'Allemagne et des accords passés concernant la construction d'une armée ? Oublié aussi l'absence de traité de paix avec l'Allemagne ?
La nouvelle Allemagne se réarme.
Où sont restés les accords d'après la Seconde Guerre mondiale qui fait que l'Allemagne ne doit pas posséder l'arme atomique et ne doit pas construire une armée solide ? Grâce à l'OTAN la Bundeswehr possède la bombe atomique et grâce aux menaces terroristes notamment avec l'EI l'Allemagne se donne le droit d'augmenter son armée en soldats et en nouvelles armes. Par ses interventions, sur la Serbie et le Kosovo, en Afghanistan ou au Mali, Berlin habitue son peuple et la communcauté internationale à la guerre et à avoir une armée. L'Allemagne, qui curieusement n'a toujours pas signé de traité de paix après la chute du Troisième Reich, n'était pas censée avoir une armée et un commandement militaire puissant en Europe après la Seconde Guerre mondiale, a pris le commandement militaire de l'OTAN en Europe et le commandement des armées des pays européens. Contrairement aux accords de l'UNICEF, Berlin recrute actuellement des adolescents dans la Bundeswehr. L'Allemagne doit prendre le commandement de la force d'intervention « Very High Readiness Joint Task Force » (VJTF) en 2019. Le 1 janvier 2017 l'article « préparation à une guerre » (§ 80 StGB) a été retiré du code pénal allemand. Cet article condamnait à de la prison celui qui préparait l'Allemagne à une guerre.
Après l'incorporation de l'armée française dans l'armée allemande via la brigade franco-allemande, une brigade tchécoslovaque et roumaine ont été intégrés dans des divisions allemandes. Les deux tiers des armées hollandaises sont déjà sous le commandement allemand.
Olivier Renault