L'imposture criminelle du Maïdan
Mercenaires étrangers au service de l'" Euromaidan" |
Il y a 4 ans le volcan du Maïdan était sur le point de s'éteindre, un accord ayant été conclu entre le président Ianoukovitch et les chefs de file des manifestants (participation au gouvernement et élection présidentielle anticipée)
Or le lendemain près de 100 manifestants et policiers tombaient sous les balles de mystérieux snipers que les médias occidentaux ont aussitôt désignés au service du pouvoir.
Ce massacre va avorter l'accord réalisé et faire basculer les émeutes vers un coup d'Etat radical sans lequel l'opposition n'avait aucune chance de prendre le pouvoir par les urnes.
Rapidement des doutes s'installent quant à l'identité et surtout les commanditaires de ces assassins.
Une enquête minutieuse d'une télévision allemande va prouver que les snipers étaient embusqués au dernier étage de l'hôtel Ucraina alors contrôlé par les manifestants. Puis ce furent les premiers témoignages des médecins urgentistes, des policiers et des témoins, le reportage de Oliver Stone etc...
Aujourd'hui ce sont certains de ces tireurs qui témoignent, 4 ans après les faits, de la réalité de ce false flag occidental à partir duquel tout bascule vers la guerre et devient incontrôlable....
Erwan Castel
Source de l'article : Sputnik
«Tirer sur toutes les cibles sur le Maïdan».
Nouveaux témoignages de snipers géorgiens
© Sputnik . Andrei Stenin
Le 24 février 2014, des inconnus ont ouvert le feu sur Maïdan à Kiev faisant 53 morts: 49 manifestants et 4 agents des forces de l’ordre. Les leaders de l’opposition et les représentants des États-Unis et de l’UE n’ont pas hésité à en accuser le «régime de Viktor Ianoukovitch». D’ex-militaires géorgiens livrent à Sputnik une toute autre version.
L'enquête officielle est dans une impasse: les criminels ne sont pas encore identifiés. Un correspondant de Sputnik s'est entretenu avec des supposés snipers. Ce sont des ressortissants géorgiens qui prétendent avoir reçu des leaders du Maïdan les ordres de tirer. De plus, ils ont reçu l'ordre direct de tirer sur les miliciens comme sur les manifestants pour mettre la foule en colère et provoquer une crise politique.
Le général Tristan Tsitelashvili, ex-commandant de l'unité d'élite de l'armée géorgienne Avaza, a été le premier à déclarer que des snipers géorgiens faisaient partie des tireurs. Tsitelashvili a combattu en Abkhazie, participé aux opérations armées en août 2008 pendant la «guerre des cinq jours». Par la suite, il est devenu l'ennemi personnel de Mikhaïl Saakachvili qui a tenté de rendre les militaires coupables de sa défaite.
Le général Tristan Tsitelashvili, Alexandre Revazishvili et Koba Nergadzé
Les policiers ont arrêté grossièrement Tsitelashvili chez lui. Le fils mineur du général a été sérieusement blessé pendant l'opération. On a exigé de lui d'avouer un «complot fictif des généraux» à cause duquel la Géorgie a perdu, comme on le prétend, la campagne de 2008. Le général a refusé de faire ces dépositions et est depuis ce moment un adversaire implacable de Saakachvili.
«Je savais dès 2014 qu'il y avait sur le Maïdan des ressortissants géorgiens à qui on a spécialement demandé de tirer, a raconté Tsitelashvili au correspondant de Sputnik. Plusieurs d'entre eux étaient mes subalternes dans l'armée géorgienne, certains sont toujours sur le territoire de l'Ukraine et participent aux opérations armées. D'autres sont rentrés. Ils ont pendant longtemps eu peur de témoigner et aujourd'hui ils ont encore peur! Il est possible qu'ils soient éliminés comme témoins gênants».
«Le peuple nous appelait Sonderkommandos»
Koba Nergadzé est une des personnes dont parle le général Tsitelashvili.
Qui, selon les radicaux ukrainiens, deviendra «la force motrice d'un nouveau Maïdan»?
Officier de carrière de l'armée géorgienne. En 2003-2004, il a participé à plusieurs opérations spéciales près d'Ergeneti situé entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud. «Nous avons lutté contre la contrebande. La région était partagée entre les commerçants géorgiens et ossètes. Il y a eu parfois des conflits, y compris des affrontements directs avec les forces armées ossètes. Notre brigade a alors perdu 11 ou 12 hommes, je ne m'en souviens pas exactement. L'armée géorgienne a perdu au total 45 militaires», raconte Nergadzé.
En 2006, le lieutenant Nergadzé a donné sa démission des unités de combat et a commencé quelque temps après avec le soutien de Mamouka Mamoukashvili à travailler dans le Service de sécurité du ministère géorgien de la Défense. Actuellement, Mamoukashvili est commandant de la légion géorgienne qui participe aux opérations armés dans l'est de l'Ukraine du côté de Kiev. «J'ai fait sa connaissance dans l'armée lors de l'anniversaire de mon ami Bejo.», ajoute Koba.
- «Officiellement nous avons assuré, entre autres, la sécurité lors des meetings à Tbilissi pour éviter les affrontements entre les partisans et les adversaires de Saakachvili. En fait, on nous a ordonné de réprimer les meetings de l'opposition, de surveiller les militants de l'opposition», avoue Nergadzé.
«Les militaires de notre service attaquaient si nécessaire les leaders de l'opposition sur ordre des commandants. On le faisait généralement masqués. On nous appelait les Sonderkommados, dit l'ancien officier. Les agents étaient subdivisés en «groupes de dix». Nergadzé faisait partie des chefs. Il mentionne aussi Gueorgui Sralidzé, Merab Kikabidzé, David Makiashvili.
Koba a précisé certains «tarifs». Pour avoir assassiné un député de l'opposition, ils ont touché 1000 dollars.
En décembre 2013, Mamoulashvili a réuni les chefs des groupes de dix en leur fixant comme objectif de «partir d'urgence en Ukraine pour aider les manifestant ». 10.000 dollars ont été accordés au groupe de Nergadzé et encore 50.000 ont été promis après le retour de mission. Ils y sont allés avec de faux passeports. Nergadzé avait le passeport de Gueorgui Karoussanidzé (né en 1977).
A Kiev, le groupe a été hébergé rue Ouchinski. Chaque jour, ils se rendaient, comme au bureau, sur le Maïdan. «On nous a ordonné de faire le service d'ordre pour éviter l'ivrognerie, maintenir la discipline, détecter les provocateurs côté administration», raconte l'officier.
Nergadzé a réveillonné à l'hôtel Ukraine déjà contrôlé par les manifestants.
Alexandre Revazishvili est un autre militaire géorgien arrivé à Kiev au plus fort moment des troubles. Après avoir fait son service militaire en Géorgie il a été militant d'une organisation de partisans de Saakachvili «Zone libre». Selon lui, «il infiltrait les rangs de l'opposition, provoquait des bagarres et lançait des provocations». Le leader de l'organisation Koba Khabazi l'a présenté à Mamoulashvili. Celui-ci s'est intéressé à la spécialité militaire de Revazishvili qui était sniper.
Revazishvili, Khabazi et encore quatre émissaires de «Zone libre» sont arrivés à Kiev à bord d'un avion de la compagnie Ukraine International Airlines et ont été hébergés rue Vozdoukhoflotskaïa avant d'être relogés dans le Conservatoire occupé par l'opposition.
«C'était Sergueï Pachinski qui apportait les armes»
«Le 14 ou le 15 février, on nous a réunis: Kikabidzé, Makiashvili, Saralidzé, je ne me souviens pas des noms des autres dans une chambre au deuxième étage de l'hôtel Ukraine. Il y avait Paroubiy (Andreï Paroubiy, politique ukrainien d'extrême-droite, «commandant du Maïdan» pendant les troubles à Kiev, depuis 2016 président de la Rada suprême. NDLR) et Pachinski (Sergueï Pachinski, politique et homme d'affaires ukrainien à scandales, député du peuple d'Ukraine NDLR). Paroubiy a pris la parole, il nous a dit: «Il est nécessaire d'aider le peuple frère et bientôt on nous chargera d'une mission». Il n'a rien précisé. J'ai déjà vu des armes chez des manifestants: des fusils de chasse et des pistolets», dit Nergadzé.
Sergueï Pachinski
Un certain Christopher Brian a assisté à la réunion, on nous l'a présenté comme un ancien militaire américain.
«Le soir du 19 février Sergueï Pachinski et plusieurs gars inconnus sont venus de nouveau à l'hôtel avec de grands sacs. Ils ont sorti des SKS, des Kalachnikov de 7,62 mm et aussi un fusil SVD et une carabine étrangère. Pachinski nous a expliqué que nous aurons besoin d'armes pour «nous défendre» et à ma question: contre qui? Il n'a pas répondu et est sorti», poursuit Nergadzé.
Nergadzé et Mamoulashvili ont eu alors un entretien. Mamoulashvili a évoqué une «mission spéciale» disant qu'il était nécessaire de semer le chaos sur le Maïdan en employant les armes sur toutes les cibles, les manifestants et la police, sans distinction». Il a promis de nous rémunérer après la «mission accomplie».
Selon Revazishvili, on a apporté le même jour les armes au Conservatoire: «Mamoulashvili, Saralidzé surnommé Malych et encore une dizaine de personnes sont venus, quant aux autres, je ne les connaissais pas. Mamoulashvili voulait savoir comment nous allions. Ils riaient. Un homme a demandé à Mamoulashvili en géorgien: Où est Misha? Celui-ci a répondu: «Chez Porokh. Ensuite ils sont partis. Quelque temps après Pachinski et encore plusieurs hommes ont apporté des sacs avec des armes, essentiellement des SKS. Pachinski tenait dans ses bras un Kalachnikov.»
Il y avait parmi eux Vladimir Parrassiouk, chef du «groupe des cent» du Maïdan, par la suite commandant de la 4e compagnie du bataillon Dniepr et député du peuple de l'Ukraine.
- «Pachinski m'a demandé de l'aider à choisir les cibles. Il était possible, a-t-il dit, que le Conservatoire soit pilonné la nuit par le Berkout et que les manifestants soient dispersés», ajoute Revazishvili.
Vladimir Parrassiouk
«La nuit, vers quatre ou à cinq heures du matin, j'ai entendu des tirs du côté du Palais d'Octobre. Pachinski s'est levé d'un saut, a saisi la radio portative et s'est mis à crier qu'on cesse le feu et que le moment n'est pas venu. Les tirs ont cessé. Vers 7h30, peut-être un peu plus tard, Pachinski a ordonné à tout le monde de se préparer à ouvrir le feu, tirer deux ou trois fois et changer tout de suite de position. Le tir a continué pendant près de 10 à 15 minutes. Après cela, on nous a ordonné de poser les armes et de quitter le bâtiment», dit Revazishvili.
Ensuite, il est revenu sur le Maïdan, a vu que les gens étaient irrités, certains pensaient que c'était le Berkout qui a tiré. D'autres, par contre, estimaient que c'étaient les leurs: des manifestants qui ont ouvert le feu. «J'ai compris: cela peut finir mal et je me suis dans une sale histoire, il est possible qu'ils me démembrent sur place si on apprend la vérité. Je suis parti, je me suis promené sur le Maïdan et j'ai décidé qu'il était temps de prendre l'avion. J'ai pris le taxi pour aller à l'aéroport», résume Revazishvili.
- «Tôt dans la matinée du 20 février à peu près à 8 heures du matin, j'ai entendu des tirs du côté du Conservatoire. Le groupe de Mamoulashvili a ouvert le feu durant trois ou quatre minutes depuis les fenêtres du deuxième étage de l'hôtel Ukraine. On tirait deux coups à la fois. Après chaque tir, on passait dans une autre chambre et on continuait à tirer. Quand tout était terminé, on nous a dit de partir. Nous avons pris l'avion le même jour avec Bejo pour Tbilissi», dit Nergadzé.
L'ex-officier de l'armée géorgienne n'a pas reçu la rémunération promise. Aujourd'hui, il craint la vengeance de ses anciens «collègues».
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Koba Nergadzé et Alexandre Revazishvili sont prêts à confirmer leurs aveux devant un tribunal ukrainien. La rédaction de Sputnik dispose de copies des dépositions officielles qu'ils ont remises aux avocats Alexandre Gorochinski et Stephan Rechko. Ils représentent devant le tribunal régional Sviatochinski de Kiev les intérêts des anciens militaires de l'unité spéciale Berkout. Sputnik a également les copies des billets d'avion qui confirment l'arrivée de Nergadzé et de Revazishvili à Kiev pendant les événements sur le Maïdan.