Le prix de la Liberté !


Hier, 2 soldats de la République Populaire de Donetsk ont été tués sous les bombardements de l'armée ukrainienne.

Cette semaine la ligne de front, dans le contexte de radicalisation provoquée par la "loi de réintégration du Donbass" votée à Kiev, a connu une aggravation des violations ukrainiennes du cessez le feu :
Plus de 700 obus d'artillerie de mortiers et de chars ont été tiré sur la seule République Populaire de Donetsk, au cours de la semaine écoulée et 80 pour la seule journée d'hier !

Les soldats de la République, dans des tranchées envahies par les premiers frimas automnaux, continuent à veiller imperturbables sous des orages d'acier qui s'abattent quotidiennement depuis 3 ans sur leurs positions enterrées.

Chaque semaine, dans des positions inconnues, à 15 minutes à peine des vitrines rutilantes du centre ville, des femmes et des hommes tombent, blessés ou tués sous les tirs des soudards ukrainiens, pour que les familles du Donbass libre puissent vivre en paix.

Pour celles et ceux qui connaissent les champs de bataille urbains, cette rupture entre la zone de vie où les morts sont enterrés et la zone de guerre où les vivants s'enterrent, est tellement forte et sans transition qu'on a l'impression de traverser à chaque fois une espèce de barrière spatio-temporelle. Au Liban, en Yougoslavie, en Syrie, comme dans les récits des guerres urbaines du passé, ce côtoiement surréaliste de 2 mondes opposés et continus est également là pour interpeller l'Homme sur la fragilité de la paix et l'espérance de la guerre.

Les milices sont devenues progressivement depuis 2015 des unités militaires aguerries, équipées et entraînées, mais la Mort reste la reine des champs de bataille, et exige des sentinelles de payer le prix de la Liberté de leur cité.

"Que le souvenir des morts soit la force des vivants"

Erwan Castel

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