Orage prévu en Crimée

Quand la souris veut jouer avec la queue du chat !


Le rêve des fous de guerre qui mènent la danse de Washington à Kiev serait une confrontation directe avec l'armée russe dont la responsabilité serait imputable bien sûr à Moscou. Dans le Donbass le mythe d'une invasion militaire russe même s'il réapparait parfois encore comme un serpent de mer à la surface des médias propagandistes occidentaux faute de preuve tangible n'est plus convaincant, surtout quand les experts des services de renseignement  de l'OTAN ont eux-même avoués que c'était un fantasme ukropithèque !

Il reste alors la Crimée, qui présente le double avantage pour Kiev de n'être pas encore reconnue russe par la communauté internationale et de disposer d'une force militaire russe depuis 1783 basée articulée autour de la base navale de Sébastopol qui abrite la Flotte de la Mer Noire. 

L'Ukraine n'a jamais digéré le retour volontaire de la Crimée au sein de la Fédération de Russie en mars 2014, par un référendum populaire qui a fermé ainsi dans l'Histoire de la péninsule russe  une courte parenthèse ukrainienne de 60 années.

Kiev a entamé cette année une série de provocations qui visiblement recherchent une réaction militaire russe vive et qui pourrait être présentée médiatiquement comme un "casus belli" entre Kiev et Moscou. 3 principaux incidents sont déjà survenus cette année (voir en fin d'article), et Kiev vient d'organiser hier une nouvelle provocation d'envergure, et cette fois annoncée officiellement :

Le commandement militaire ukrainien, dans le cadre d'un exercice de tirs de missiles en mer prévu les 1er et 2 décembre prochains et décidé unilatéralement, a demandé à la Russie de suspendre ses vols aériens ce jour là dans le secteur de la Mer Noire concerné. En effet le polygone de tir choisi est celui situé juste à l'Ouest de la péninsule russe, dans son espace maritime territorial.



Un bras de fer politico-militaire où personne ne peut reculer

Alors que les précédentes actions réalisées par Kiev contre la Crimée étaient très localisées et ponctuelles, cette nouvelle provocation s'inscrit dans une dimension diplomatique internationale qui cherche a rallier le soutien des occidentaux qui se refusent toujours a reconnaître la légitimité d'une Crimée russe. En effet en violant de façon préméditée l'espace maritime de la Crimée, ces missiles ukrainiens vont gravement porter atteinte à la souveraineté territoriale de la Russie, ce qui impose automatiquement une réaction ferme de Moscou qui ne peut ici montrer une indulgence qui serait interprétée comme un signe de faiblesse.

Moscou a donc réagi immédiatement par l’intermédiaire de son Agence fédérale du transport aérien.et, s'appuyant sur un dossier juridique, a demandé à Kiev d'annuler cet exercice militaire dont les tirs qui violeraient les dispositions de la Convention relative à l'aviation civile internationale de 1944, et constitueraient une menace pour les vols de l'aviation civile. 

Aussitôt le chef du Conseil national de Sécurité et de Défense de l'Ukraine, Oleksndr Turtchinov a répondu que la protestation de Moscou n'avait pas lieu d'être car la frontière entre Russie et Ukraine était au niveau du détroit de Kertch (petit cercle bleu sur la carte ci-dessus) et que la Crimée était toujours sur le plan international une terre ukrainienne. De son côté aussi Kiev, ne peut accéder aux demandes de Moscou car se serait reconnaître la légitimité de l’identité russe ce la Crimée..

En résumé, Kiev maintient ses tirs dans les eaux territoriales de Crimée et Moscou maintient ses vols civils dans le même secteur. Dans ce bras de fer la situation semble donc et  bien bloquée sur le terrain de la diplomatie, et une nouvelle escalade politico et même militaire est désormais envisageable dans les prochains jours entre Kiev et Moscou.

De toute évidence c'était l'objectif logique recherché par Kiev, et qui cherche ici dns un contexte particulièrement tendu suite à l’enlèvement récent par le SBU de 2 soldats russes, à rouvrir sur le plan international le dossier de la Crimée avec un nouvel incident grave avec Moscou.

Jusqu'où cette nouvelle crise peut-elle aller sachant que Kiev cherche à ce que Moscou, dans le cadre de l'article 4 de sa constitution ("la Fédération de Russie doit garantir l'intégrité et l'inviolabilité de son territoire"), engage une réaction militaire pour neutraliser les tirs de missiles programmés.  

De son côté la prétendue "communauté internationale" peut difficilement jouer les médiateurs, bloquée par son refus de reconnaître le retour volontaire de la Crimée en Russie. Kiev le sait pertinemment et cherche à engager encore plus les occidentaux de son côté dans sa haine contre Moscou.

Donc, "Wait and see" et nous verrons si ces tirs de missiles ukrainiens en mer déclencheront une réaction adaptée de la part des russes, où s'ils ne constitueront qu'un nouveau "coup d'épée dans l'eau" lancé par une Ukraine de plus en plus hystérique.

Ce qui est sûr c'est que Kiev, qui ne semble n'avoir plus rien à perdre, continue de jouer avec le feu !

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya


Rappel des précédentes provocations ukrainiennes 
survenues cette année en Crimée
  • Le 8 août 2016, 2 commandos ukrainiens qui devaient commettre des attentats terroristes sur des infrastructures ferroviaires sont interceptés à la frontière et neutralisés après de vifs accrochages au cours desquels les forces de sécurité russes perdent 2 hommes.
  • Le 9 novembre 2016, un nouveau groupe de saboteurs ukrainien est intercepté cette fois à proximité de Sébastopol où des attentats devaient être commis contre des infrastructures militaires de la base navale russe.
  • Le 20 novembre, 2 sous officiers russes originaires de Crimée sont enlevés par le SBU à la frontière entre les 2 pays, au cours d'un rendez vous administratif privé banal au cours duquel un piège leu a été tendu par Kiev.


Sources de l'article 

News Front,les liens : ICI, ICI et ICI
Slatker zone,  le lien : ICI



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