Katioucha lance un appel à l'arrière du front

La réaction en chaîne antifasciste atteint Dnipropetrovsk


Lorsque j'ai relayé au lendemain du coup d'envoi, le flash mob de Zaporodje, j'espérais que cette forme de résistance, à la fois diffuse et pénétrante réaliserai une traînée de poudre symbolique dans toute la Novorossiya occupée. Depuis ce mois de novembre les "flash-mobs" russes ont entamé une levée en masse sous forme de relais hebdomadaire destinée a exprimer la "russitude" des populations du Sud Est de l'Ukraine, dont la culture est stigmatisée par le régime totalitaire ethnocentré de Kiev.
Les 2 premiers choix, à Zaporodje et Karkhov, étaient des chansons populaires russes mise en scène et immortalisées par le cinéma soviétique des années 50-60, avec un thème printanier servant d'allégorie pour évoquer les années sombres de l'occupation et l’espérance de la Libération prochaine.

Avec Odessa le choix s'est durci en s'orientant vers le patrimoine soviétique des chants de la résistance transmis et immortalisés par les chœurs de l'armée Rouge de génération en génération depuis la guerre. Aujourd'hui, les jeunes de Dnipropetrovsk lèvent encore plus haut l'étendard culturel de la résistance à Kiev en entonnant dans le halle de la gare la célèbre chanson "Katioucha" qui est mondialement connue pour symboliser la Russie victorieuse en guerre contre la nazisme...

Cette chanson symbolise la guerre, la Russie, et son armée à travers les "chœurs de l'armée rouge" dont elle est certainement le succès le plus populaire.


Une fois de plus nous ne pouvons que saluer le courage de ces jeunes qui ont tenu malgré la répression en cours contre les russophones des territoires occupés par l'armée kiévienne (et Dnipropetrovsk est l'une des bases arrières les plus importantes des forces ukrainiennes engagées sur le front du Donbass !)

A l'issue de leur prestation éclair marquant leur identité russe et la fidélité à un héritage historique, les jeunes de Dnipropetrovsk ont effectué un lâcher de colombes blanches devant la gare pour signifier également leur attachement à la Paix et leur espoir de voir se terminer cette guerre fratricide qui ravage le Donbass et meurtri les familles ukrainiennes depuis plus de 2 ans.

Le choix de Katioucha (diminutif de Catherine) est on ne peut plus symbolique, car si cette chanson populaire est universellement connue et fredonnée dans tous le pays lorsqu'on évoque les traditions folkloriques russes, c'est parce que à l'image de Lili Marlène pour l'Allemagne, elle accompagna les soldats de l'Armée Rouge pendant les 4 années de leur "Grande guerre patriotique" contre le nazisme. Sa popularité qui encourageait quotidiennement les fils de Russie a supporter la vie sur le front fut telle que les "Orgues de Staline" (surnom donné par les allemands), le célèbre lance Roquette Multiple qui appuya avec une efficacité redoutable les victoires soviétiques sur le front de l'Est fut baptisé par les soldats "Katioucha"



"La chanson raconte qu'à la fin de l'hiver, quand les combats reprennent, une jeune fille adresse une prière à son amant parti au front, en réponse aux lettres qu'elle a reçues de lui.
Katioucha monte sur la berge fleurie au-dessus des rapides en débâcle et confie à l'aigle sa prière que celui qu'elle aime protège la terre natale et sauve ainsi leur amour.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la chanteuse russe Lidia Rouslanova l'a régulièrement interprétée, entre autres, sur différents fronts russes pour soutenir le moral des troupes." (Sources Wikipédia)


Катюша - Katioucha
Paroles ; Mikhaïl Issakovski - Musique ; Matveï Blanter

Les pommiers et les poiriers fleurissaient,
La brume recouvrait la rivière.
Katioucha marchait sur la berge,
Sur la berge haute et abrupte.

Elle marchait et chantait une chanson
Sur un aigle des steppes gris,
Sur son véritable amour
Dont elle gardait les lettres.

Ô toi, chanson, petite chanson d’une jeune fille,
Vole vers le soleil brillant.
Et, à la lointaine frontière, rejoins le soldat
Et salue-le de la part de Katioucha.

Qu’il se rappelle d’une jeune fille ordinaire,
Et entende son chant,
Qu’il préserve la Mère Patrie,
De même que Katioucha préserve leur amour.

Les pommiers et les poiriers fleurissaient,
La brume recouvrait la rivière.
Katioucha marchait sur la berge,
Sur la berge haute et abrupte.

Version chantée avec les choeurs de l'Armée Rouge

Katioucha interprétée par Lidia Rouslanova en 1938

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