La psychopathie ukrainienne / 7

"Tuez les tous Dieu reconnaîtra les siens !"


Cette invective, attribuée au légat pontifical Arnaud Amaury au siège de Béziers lors de la première Croisade des Albigeois, en 1209, semble trouver aujourd'hui des échos dans les prêches incendiaires du Philarète de Kiev Denysenko qui dans une prêche hystérique qui ferait rougir de jalousie Torquemada lui-même, a lancé un nouvel appel au génocide du Donbass ! 

Sur une vidéo publiée ce 4 novembre, ce "fou de Dieu", qui invite le commentaire politique dans son sermon, a vivement critiqué le choix exprimé par la population du Donbass de demander un référendum pour une fédéralisation de l'Ukraine... 


De la bouche de ce cerveau visiblement malade, le référendum est qualifié de "péché du vote" et quant aux gens qui le réclament ils sont responsables des souffrances actuelles de l'Ukraine. Mais cet énergumène, rejoignant l'abjection des pêcheurs salafistes excitant leurs égorgeurs, déclare aussitôt la bave aux lèvres :"Ne pensez pas que la population de Donbass est innocent de ces souffrances. Coupable ! Et la faute doit être expiée dans les souffrances et le sang"

Et ce vieillard de 88 ans qui éructe en toute impunité civile et religieuse la haine et la stupidité n'en n'est pas à sa première bouffée délirante :


Avant de postuler pour la camisole de force, Mykhailo Antonovytch Denysenko qui est né le 23 janvier 1929 à Blagodatnoye, dans la région de Donetsk était métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine au sein du Patriarcat de Moscou. Au moment où le régime soviétique touche à sa fin, Denysenko est suspendu du sacerdoce en raison de sa conduite immorale, puis défroqué et plus tard il sera même anathémisé en 1997 suite au schisme religieux qu'il a provoqué au moment de l'indépendance ukrainienne. 
En effet, ce renégat a décidé en juin 1992 de créer avec ses partisans, l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev. Cette initiative fut encouragée alors par une partie des autorités civiles, des parlementaires ainsi que plusieurs partis politiques nationalistes ukrainiens. L'Eglise dissidente s'est ensuite rapprochée de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne qui elle, était née d'un premier schisme avec l'Eglise russe en 1921. 

Lorsque la contestation est organisée en 2004 puis en 2013 par les partisans pro européens, l’Église minoritaire grecque-catholique, unie à Rome depuis sa fondation à la fin du XVIe siècle, a naturellement pris parti pour le rapprochement de Kiev avec l’Union européenne. Elle a été  suivie aussitôt par l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev dont le patriarche semble possédé par une russophobie psychotique.
Sur le Maïdan pendant l'hiver 2013-2014, plusieurs clercs vont participer aux manifestations pro occidentales et russophobes, et lorsque la crise ukrainienne dégénère en conflit ouvert contre les populations russophones, Denysenko y voit l'occasion de donner à l'opération spéciale lancée par Kiev dans le Donbass une dimension de guerre sainte contre Moscou. 

Au printemps 2014, face à l'agression militaire insensée lancée par Kiev contre le Donbass, la revendication fédéraliste des russophones se transforme en mouvement séparatiste, Denisenko harangue les combattants de l'ATO a détruire non seulement les miliciens du Donbass mais toute la population. Cette appel au génocide, la momie de Kiev le renouvelle depuis, comme en mars 2015 lorsqu'elle appelle l'armée a "exterminer la racine du mal que sont les gens qui vivent dans le Donbass, et ceux qui sont à Moscou."

Un prêtre de l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev bénissant le bataillon spécial Donbass sur le front
Dès le début de la guerre en 2014, non seulement Filaret Denisenko bénit les soldats qui partent au combat mais il les encouragent à punir les rebelles de toutes leurs forces et par tous les moyens à leur disposition. Vis à vis des crimes commis par les bataillons spéciaux, Denisenko les expient au nom de la guerre juste, comparant même leurs combats à des scènes bibliques de l'ancien testament ou la nature diabolique de l'ennemi justifie les pires exactions Au sujet des sévices infligés aux prisonniers par les combattants nationalistes, ce Torquemada Vs ukrop déclare en mars 2015 "la torture n'a rien de mal, si les tortionnaires se battent pour une cause juste"

Aveuglé par sa haine russophobe, ce fou pardonne donc aux pires criminels mais les encouragent à poursuivre leur génocide dans son Donbass natal. Cette guerre selon lui est une purification par le feu de la terre ukrainienne et un bien pour le peuple car dit-il en août 2016 "Nous voyons que de tout ce que nous souffrons, résulte des bienfaits : notre armée est devenue plus forte et sans la guerre, elle aurait été faible l'Ukraine à travers ses différentes parties sections et mouvements, a vu s'unir le peuple ukrainien grâce à la souffrance et à la guerre ... N'est-ce pas mieux ? C'est mieux ! et le seigneur nous conduira à la souffrance pour ce mieux ! ".

Relever tous les délires pychotiques de cet imposteur religieux serait un travail autant interminable qu'inutile car le personnage peut être dès maintenant cerné et résumé en 2 mots : psychopathe nuisible !

Dans cette Ukraine désintégrée, tous les vieux démons du passé semblent s'y être donnés rendez-vous pour provoquer en Europe un chaos total et une croisade dogmatique contre la Russie de Vladimir Poutine, que le vieux fou de Kiev accuse d'ailleurs d'être satanique : "...parmi les dirigeants de ce monde, il est apparu un nouveau Cain, non pas par son nom mais par ses actes tombés sous l'influence de Satan"


Le Philarète de Kiev Denysenko bénit des soldats en route pour le front du Donbass le 27 jenvier 2015 
Alors que l'Orthodoxie s'illustre traditionnellement avec des icônes chamarrées d'or et d'argent, Denysenko quant à lui s'exprime avec des caricatures noircies par la folie et la haine. Cette folie meurtrière n'est malheureusement pas l'exclusivité d'un extrémisme religieux ukrainien mais reflète bien une propagande de guerre générale organisée par le monde occidental.

Car le manichéisme, cette "attitude consistant à simplifier les rapports du monde, ramenés à une simple opposition du bien et du mal" semble être bien la vision de tout ce système mondialiste héritier d'une mentalité augustinienne sécularisée et qui s'est forgée par des siècles de répression religieuse mais aussi politique, culturelle, économique etc...

Tandis que l'ostracisation, les répressions, les massacres et la guerre menée dans le Donbass confirment la résurgence d'un programme d'épuration ethnique, la tentative de sacraliser ce génocide et de déclencher une guerre contre la Russie montre bien l'arrogance dogmatique d'une dictature de la pensée qui cherche à mobiliser l'opinion par la peur et le fanatisme.

Ici, sur la ligne de front, les (vrais) croyants que je rencontre, orthodoxes ou musulmans prient pour que la paix revienne sur cette terre commune ensanglantée par une guerre fratricide et que cesse enfin le son du canon qui fait pleurer leurs enfants. 
Par delà les églises qui sont souvent corrompues comme des fétus de paille dans les vents de l'Histoire, c'est certainement cela la vraie religion : celle du Cœur qui alimente l'esprit de la Foi et de l'Espérance...


Erwan Castel, volontaire en Novorossiya



Sources de l'article : 


RAPPEL :
Situation des églises chrétiennes en Ukraine :

Trois Églises orthodoxes :
  • L’Église orthodoxe d’Ukraine – Patriarcat de Moscou (EUO-PM) : 12 000 paroisses, 14 millions de fidèles, rattachée canoniquement à Moscou. Primat : métropolite Onuphre.
  • L’Église orthodoxe d’Ukraine – Patriarcat de Kiev (EUO-PK) : 5 000 paroisses, 12 millions de fidèles. Née d’un schisme (1992) avec l’EUO-PM, elle n’est pas reconnue par les Églises canoniques. Primat : patriarche Filaret.
  • L’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne : 1 million de fidèles, principalement dans la diaspora. Issue d’un schisme en 1921 avec l’Église de Russie en Ukraine. Non reconnue.
Deux Églises catholiques :
  • L’Église grecque-catholique ukrainienne : 4 millions de fidèles de rite oriental, unis à Rome depuis 1596. Archevêque : Sviatoslav Shevchuk.
  • L'Eglise catholique romaine : environ 500 000 catholiques latins répartis dans 7 diocèses.

- Sur les églises d'Ukraine, voir le lien suivant : La dimension religieuse de la crise ukrainienne



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