"Nous rentrons à la maison !"
Sur le front russo-ukrainien, si les mouvements opératifs ont fortement diminué côté ukrainien en revanche l'intensité des combats n'a pas faibli, bien au contraire, car les forces ukro-atlantistes maintiennent leurs pressions offensives dans de nombreux secteurs et les forces russo-républicaines, qui ont reçu leurs premiers renforts au lendemain de la percée réussie par les forces ennemies à l'Est de Kharkov, sont visiblement en train de se réorganiser pour une nouvelle phase offensive avec des moyens et des objectifs plus élargis.
Concrètement du Nord au Sud:
- Sur le front de Kharkov, si de violents combats se poursuivent dans les quartiers Est de Koupiansk sur la rive gauche à l'Est de l'Oskol, le front s'est stabilisé sur cette rivière entre la frontière de la région russe de Belgorod au Nord et le front au Nord de Slaviansk où elle passe le relais à une autre rivière dans une orientation Ouest Est : la Donets (ou Siversky Donets).
- Sur le front de Slaviansk, à partir de deux têtes de ponts réalisées sur la rivière Donets et d'une autre en aval du barrage sur l'Oskol, les forces ukrainiennes attaquent et cherchent à encercler la ville de Krasni Liman qi verrouille leur progression vers l'Est le long de la Donets subissant des pertes importantes de la part d'une garnison russe renforcée, mais pas assez fournie pour mener des contre attaques.
- Sur le front de Severodonetsk Lisichansk, les forces ukrainiennes ont repris aux forces alliées la localité de Bilogorovka à partir de laquelle elles pourraient mener une troisième tête de pont sur la Donets et/ou mener des attaques en direction de Lisichansk s'ils elles n'étaient pas bloquées par un manque d'effectifs d'assaut et d'appuis et une forte résistance alliée qui a également renforcer ce secteur du front Nord Donbass
- Sur le front d'Artemovsk, au Nord de la ville, les forces alliées peinent depuis 2 mois à conquérir le point d'appui de Soledar dans des combats de rues lents et très couteux et plus au Sud, ne disposent pas d'effectifs suffisants pour réaliser rapidement un mouvement offensif enveloppant cette ville d'Artemovsk que les ukrainiens ont de plus renforcé avec des unités d'infanterie et d'artillerie.
- Sur le front de Donetsk, de violents combats continuent autour des bastions ukrainiens de Avdeevka, Krasnogorovka et Marinka, au Nord Ouest et Sud de la cité républicaine soumise à des bombardement meurtriers ukrainiens de plus en plus importants dirigés contre ses populations civiles. Plus au Sud sur l'amorce du front de Zaporodje les 2 adversaires repoussent leurs attaques mutuelles dans le secteur de Vougledar.
- Sur le front de Zaporodje, le situation est relativement stable, essentiellement animée par des duels d'artillerie et quelques reconnaissance offensives de part et d'autre, principalement dans le secteur au Sud de la ville, près du Dniepr, d'où pourrait surgir une nouvelle offensive ukrainienne en direction de Energodar le long de la rive gauche (Sud) du fleuve ou vers Melitopol, en direction de la Mer Noire.
- Sur le front de Kherson, l'offensive ukrainienne engagée contre les forces russes déployées au Nord du Dniepr, malgré des pertes et des échecs tactiques se poursuit à partir de la tête de pont d'Andrivka sur la rivière Ingoulets et du saillant de Visokopillya, au Nord Est, mais toutefois sans obtenir de succès significatifs, en dehors des destructions par les HIMARS étasuniens des infrastructures russes à l'arrière du front.
Je vous prie d'envisager l'entrée de la République populaire de Donetsk dans la Fédération de Russie le plus rapidement possible en cas de décision positive à l'issue du référendum, ce dont nous ne doutons pas. Le peuple du Donbass, qui souffre depuis longtemps, méritait de faire partie d'un grand Pays qu'il considérait toujours comme sa Patrie.
- Des référendums vont donc se dérouler du 23 au 27 septembre dans les territoires de Lougansk; Donetsk, Zaporodje, Kherson concernant le retour de ces territoires historiquement et identitairement russes au sein de la Fédération de Russie.
- Les résultats officiels seront annoncés le 28 ou le 29 septembre, après quoi les territoires concernés dont les républiques populaires de Donetsk et Lougansk pourront envoyer un demande officielle d'adhésion à la Russie.
- Le 30 septembre ou le 1er octobre, cette demande pourra être officiellement accordée et les documents pertinents seront signés au Kremlin avec la participation de Poutine, Pouchiline et Pasechnik.
- DPR - 86%,- LPR - 87%,- Région de Kherson - 72%,- Région de Zaporozhye - 83%.
- RPD - 94%,- LPR - 93%,- Région de Kherson - 80%,- Région de Zaporozhye - 87%.
Ce référendum d'intégration à la Russie, que le Donbass appelle de tous ses voeux depuis 8 ans, risque d'être le scrutin le plus dangereux de l'Histoire, depuis sa tenue technique sous la menace des canons ukro-atlantistes jusqu'à ses conséquences diplomatico-militaires inévitables à venir. Mais il est l'étape nécessaire pour que soient enfin mis en mouvement les moyens permettant d'en finir avec cet impérialisme occidental !
Ce tracé inclus du Nord au Sud les Républiques de Donetsk et Lougansk, les régions de Zaporodje et Kherson, dans leurs territoires contrôlés et ceux encore occupés par Kiev. |
"Les référendums dans le Donbass sont d'une grande importance non seulement pour la protection systémique des habitants de la LNR, de la DNR et d'autres territoires libérés, mais aussi pour le rétablissement de la justice historique."
Ils changent complètement le vecteur du développement de la Russie depuis des décennies. Et pas seulement notre pays. Car après leur mise en place et l'acceptation de nouveaux territoires en Russie, la transformation géopolitique du monde deviendra irréversible.L'empiètement sur le territoire de la Russie est un crime dont la commission vous permet d'utiliser toutes les forces de légitime défense. Mais il n'est pas moins important qu'après les amendements à la Constitution de notre État, pas un seul futur dirigeant de la Russie, pas un seul fonctionnaire ne puisse revenir sur ces décisions.
C'est pourquoi ces référendums sont si redoutés à Kyiv et en Occident. C'est pourquoi ils doivent être effectués"
Dernière minute !:
Le Président Vladimir Poutine est intervenu ce 21 septembre pour signifier qu'un décret a été signé, et en vigueur dès de jour, concernant une mobilisation partielle dont les principaux points sont les suivants :
- La mobilisation partielle concerne les réservistes (300 000 pour commencer)
- Les mobilisés avant leurs déploiement recevront une formation militaire complémentaire tenant compte de l'expérience des opérations spéciales en cours
- L'objectif immédiat est la libération complète du Donbass ;
- le statut juridique des volontaires et des milices du Donbass va être défini rapidement
- en cas de menace à l'intégrité territoriale de la Russie, tous les moyens disponibles seront utilisés.
Du côté de l'OTAN,
Sur le plan politique, Washington et ses valets ont déjà annoncé qu'ils ne reconnaitraient pas les référendums engagés, ce qui n'est pas surprenant pour ces pseudos "démocraties" qui ne reconnaissent que les référendums qu'ils organisent et à condition que les résultats soient favorables à leurs intérêts ploutocratiques.
Sur le plan militaire c'est une autre affaire car si les territoires concernés demandent leur rattachement à la Russie et que le parlement russe l'accepte, cela signifie que ces régions appartiendront au sanctuaire national de la Fédération et par conséquent bénéficieront de toutes les protections adéquates, y compris celle définie par la nouvelle doctrine d'emploi de l'arme nucléaire dont la dimension défensive sera alors activée pour leurs territoires.
Si l'OTAN persiste à poursuivre sa cobelligérance, devenue depuis plusieurs mois une belligérance factuelle exponentielle, elle n'aura pas d'autre choix que d'entrer officiellement en guerre avec la Russie en déployant des troupes en Ukraine, d'abord à l'Ouest (bouclier antiaérien puis aérien) puis progressivement vers la ligne de front jusqu'au premier affrontement avec une force russe qui risque de faire déborder le volcan ukrainien dans toute l'Europe, réveillant (enfin) les populations occidentales et les mettant (je l'espère) en face de leur servitude suicidaire !
Car ses territoires de ces régions qui restent à libérer seront alors "de jure" des territoires nationaux russes occupés par une force militaire ennemie. Le 8 juillet dernier, le Président Poutine avait déclaré "nous n'avons pas encore commencé les choses sérieuses". Aujourd'hui, "de facto" les "choses sérieuses" viennent de commencer !
En procédant à nouveau, comme en février, par un processus politique préalable, le président Poutine ne fait pas que jeter les bases juridiques sur lesquelles il va organiser contre les ukro-atlantistes un nouveau format militaire plus radical, mais aussi il offre une ultime occasion à l'OTAN de jeter l'éponge et de revenir à la raison commune avant que ne claque définitivement la porte des négociations et s'ouvre celle de la guerre totale.
Là où certains verront une "fuite en avant du président russe" je ne vois que la logique mortifère d'une stratégie atlantiste commencée au lendemain de l'effondrement du bloc soviétique il y a 30 ans et qui, de crise en intervention armée, de coup d'Etat en conflit militaire, a finalement réussi a pousser la Russie dans ses derniers retranchements d'où depuis février 2022 elle n'a plus d'autre choix que de "ramasser le gant" avant qu'il ne soit trop tard. On ne peut se réjouir de cette cinétique infernale conduisant les peuples dans ce nouveau chaos mondial, car avant que ne se construise (je l'espère de tous mes voeux) un nouveau paradigme multipolaire respectant les diversités humaines, il va nous falloir d'abord affronter les conséquences dramatiques de l'ouverture criminelle de cette boite de Pandore un jour de février.... 2014 sur le Maïdan !
La grande inconnue pour les semaines à venir est de savoir quel va être le niveau de réaction de l'OTAN, avec quel statut, et quels moyens. La stratégie habituelle occidentale, qui consiste à jeter de l'huile sur le feu et déclencher des conflits via des idiots utiles et des proxys pour pousser leurs adversaires, dans des réactions en chaîne inévitables, à en porter la responsabilité juridique internationale, risque de n'être pas suffisante pour aider Kiev. Soit les faucons de Washington jettent l'éponge, soit ils assument leur stratégie et déclarent la guerre à Moscou, avec toutes les conséquences que cela comporte.