Population russe en danger !

Les percée importantes ou minimes, des troupes  ukrainiennes sur le front, si elles restent provisoires car à court terme gérables par des contre-offensives russes (s'en donnant les moyens adéquats), elles restent avant tout un drame pour les populations civiles prises au milieu de ce maëlstrom militaire qui voient revenir les séides bandéristes de l'OTAN dans leurs villes et villages, l'écume russophobe aux lèvres.

Au lendemain de la capture ukrainienne de Balaklaïa, qui depuis a été suivie par celles de Koupiansk et d'une quarantaine de petits villages situés entre ces 2 villes d'environ 25 000 habitants (augmentée bientôt par le secteur d'Izioum en cours d'évacuation plus au Sud), l'ukrainienne Olga Chikunova, porte-parole du SBI (Bureau d'enquête d'État ukrainien) à déclaré :

"Après la libération de la ville de Balaklaïa par les 
troupes ukrainiennes, des mesures de filtration ont
commencé dans celle-ci et dans d'autres localités."

"Filtration"... quel doux euphémisme pour décrire ce qui n'est autre qu'une épuration ethnique violente qui est décrite depuis plusieurs années par les responsables, les victimes et les témoins de ce programme nationaliste ukrainien ethnocentré et russophobe.

Car cette région de Kharkov, avec celles du Donbass et de la Novorossiya (d'Odessa à Dnipropetrovsk), sont identitairement russes et, malgré leur rattachement administratif à la République Socialiste Soviétique d'Ukraine, elles le sont restées indéfectiblement dans leurs vies quotidiennes, traditions, croyances, relations familiales et culturelles maintenues avec les parties de leurs territoires restés en Russie, et ce jusqu'à aujourd'hui. 

Après 1991, date de l'indépendance de l'Ukraine, le pouvoir kiévien, en cherchant à construire son mythe national (à l'instar de tout Etat-Nation) a progressivement laissé se développer depuis les régions occidentales ukrainiennes d'identité polono-lituanienne un discours nationaliste russophobe et bandériste violent et qui a fini par éclore officiellement au lendemain du coup d'Etat du Maïdan commandité par les officines occidentales.

Depuis 2014, dans le sillage de ce mythe national ukrainien, les radicaux et paramilitaires bandéristes officialisés se sont multipliés sur la scène politico-militaire affichant une idéologie nazie décomplexée et absoute jusque dans les "démocraties droitdelhommistes" occidentales.... russophobie oblige !

Depuis le massacre d'Odessa (2 mai 2014), les répressions dans le Donbass et la Novorossiya, les crimes de guerres divers des bataillons ultranationalistes et des services de sécurité ukrainiens (SBU) n'ont cessé d'augmenter et même d'être institutionalisés dans les mentalités ukro-atlantistes, et la métamorphose du conflit du Donbass provoqué et entretenu par le régime de Kiev en guerre russo-ukrainienne n'a fait qu'exacerber cette haine russophobe et impunie.

Les incursions militaires ukrainiennes réalisées dans des localités russes du front dans le secteur de Kherson (Visokopole et une dizaine de villages) et celui de Kharkov, si elles ne sont pas un problème militaire irréversible pour la Russie eu égard aux réserves de combat dont elle dispose et dont nombre sont en train de faire mouvement vers le front, elles sont en revanche critique sur le plan humanitaire !

Dans ces régions prises au piège au milieu des flux et reflux militaires, la majorité de la population a exprimé publiquement son soutien filial et inconditionnel à la Russie et son armée, s'attirant les foudres du pouvoir de Kiev mais aussi d'une minorité devenue pro-ukrainienne, soit par migration familiale (c'est le cas par exemple de certains paysans de la Galicie invités sous Staline à s'installer en Novorossiya pour y développer l'agriculture) soit par un conditionnement nationaliste intégriste opéré depuis 1991 et dont la russophobie est exponentielle depuis 2014 (la plupart des quelques locaux pro-ukrainiens sont de ceux qui n'ont pas connus l'Union Soviétique).

Des dizaines de Boutcha en puissance

Début avril, le monde découvrait le massacre de Boutcha, et dans un narratif occidental qui pointait du doigt l'armée russe dans une russophobie hystérique balayant d'un revers de propagande une enquête pas encore commencée, la présence la veille de l'apparition des corps d'une unité spéciale ultra nationaliste de Kiev (bataillon Safari) et bien sûr une foule d'indices prouvant que les assassinats avaient eu lieu après le départ des soldats russes, après l'arrivée d'un bataillon punitif ukrainien et que de nombreuses victimes montraient qu'elles étaient pro-russes (brassards blancs) et prisonnières (mains liés dans le dos).

Ce massacre de Boutcha du 2 avril 2022, avait plusieurs objectifs et qui sont toujours d'actualité :
  • Diaboliser la Russie encore plus auprès des populations ukrainiennes et occidentales
  • Saboter l'amorce de dialogue diplomatique réalisée lors de la déclaration d'Istanbul,
  • Terroriser les populations russophiles et russophones d'Ukraine,
  • Exciter la haine des bataillons spéciaux ukrainiens responsables du massacre.
Sur Boutcha je vous recommande cette analyse pertinente de Michel Collon qui éclaire les zones d'ombre planant sur ce massacre :

 

L'armée russe, comme toutes les armées du monde en campagne, n'échappe pas malheureusement au crime de guerre individuel commis par le soldat ne maitrisant pas son stress. Quel que soit l'uniforme qu'il porte il ne mérite aucune indulgence ou même silence (je suis partisan pour que son châtiment soit violent et exemplaire). En revanche lorsque ce type de crime se généralise et devient massacre de masse, comme on peut l'observer du côté des forces ukrainiennes, il ne peut être que la conséquence d'une politique d'épuration ethnique animée par une idéologie génocidaire qui relève du crime contre l'humanité.

Depuis la libération, par les armées russes et leurs alliés républicains, de Volnovakha, Marioupol, Izioum, Liman etc... des milliers de témoignages d''habitants ont confirmé les exactions et crimes de guerre commis par les bandéristes depuis 8 ans. Et la propagande ukro-atlantiste, exacerbée par la guerre depuis février 2022, n'a fait qu'augmenter cette haine russophobe et repousser encore plus loin ses limites criminelles (tortures, émasculations et exécutions sommaires de prisonniers russes, arrestations et tortures d'opposants politiques, répressions violentes des russophones, bombardements génocidaires augmentés...).


Aujourd'hui, les regards inquiets sont légitimement tournés vers ce secteur de Kharkov où les soldats russes qui sont toujours présents dans certaines localités ont fait de l'évacuation des civils une priorité absolue et préalable à leur propre retraite salvatrice vers une nouvelle ligne de front. C'est la cas d'Izioum où hier encore, le 10 septembre, la mère d'une amie qui y réside témoignait de son effroi de voir revenir les soudards ukrainiens et de l'évacuation organisée en urgence par l'armée russe.

Au 11 septembre, il semble qu'à son tour la ville d'Izioum soit tombée entre les mains des forces ukrainiennes suite à la retraite provisoire inévitable des forces russes échappant à un encerclement opératif. A confirmer.

La nouvelle ligne de front russe à l'Est de la rivière Oskol reçoit  aujourd'hui de très nombreux renforts venus de Russie et déjà les forces alliées obtiennent des victoires dans leurs premières riposte, écrasant les attaques ukrainiennes lancées depuis 2 jours dans les secteurs de Seversk et Liman.


Aujourd'hui, lorsque j'observe le tsunami des renforts russes convergeant vers le front russo-ukrainien, je n'ai aucun doute sur la prochaine et écrasante riposte militaire russe qui probablement va augmenter drastiquement ses objectifs, ses moyens et sa puissance et poursuivra sans relâche ni pitié jusqu'à la destruction du régime pro-atlantiste de Kiev et de tous ses collabos bandéristes, nazis oligarques et mondialistes.

Mais, au vu de l'absolution totale des soudards ukro-atlantistes, et tout en priant les dieux que je me trompe, je crains que d'autres Boutcha ensanglantent cette terre russe labourée par la vieille tragédie européenne, cette fois réveillée par l'hégémonie mondialiste.

Au vu de la situation actuelle du front de Kharkov, cette nouvelle offensive russe, qu'ici nous espérons de nos voeux les plus chers, n'est pas seulement une priorité existentielle pour la Russie mais aussi et surtout une urgence humanitaire pour les russes vivant au Sud et à l'Est de l'Ukraine !

Erwan Castel

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