Quand le vieux soldat se pose des questions

5 officiers du régiment nazi "Azov" libérés sont arrivés en Turquie 

Désolé pour ce "coup de gueule" mais:

Souvenez vous de ces radicaux du régiment ukrainien Azov vaincus à Mariupol à l'issue de 2 mois de combats de libération au cours desquels des milliers de civils et de soldats russes et républicains ont perdu leurs vies dans une bataille historique et symbolique.

Souvenez vous de leurs tatouages nazis quand ils sortaient d'Azovstal et des témoignages nombreux de la population qui fut victime pendant 8 ans de leur répression russophobe. Les discours alors nous parlaient de justice implacable contre ces criminels de guerre.

Souvenez vous aussi de ces mercenaires occidentaux présentés comme des criminels de guerre condamnables eux aussi à la peine capitale comme ces 2 anglais et 1 marocain, jugés à Donetsk et qui firent les gorges chaudes de la propagande pro-russe.

Et bien vous savez quoi ?

200 de ces ultra nationalistes aux mains couvertes de sang dont nombre d'officiers, ainsi que 15 mercenaires dont 5 britanniques et 2 américains, des suédois, marocains... ont été échangés contre 55 soldats russes et Viktor Medvedtchouk, un oligarque ukrainien originaire de Kramatorsk qui était le chef de file de l'opposition pro-russe. Accusé de "haute trahison" par les bandéristes de Kiev, 

Le président Zelensky s'entretenant avec les 
officiers de l'Etat-Major d'Azov échangés. 

Les 10 mercenaires ont été transférés de Russie en Arabie Saoudite, quant aux radicaux d'Azov parmi lesquels on compte 5 officiers de son Etat-Major, transférés en Turquie où, raconte t-on aux enfants qui croient encore au Père Noël, ils devront rester jusqu'à la fin du conflit !

Côté allié, ce sont 2 officiers supérieurs (lieutenant-colonel et major) 6 officiers subalternes 4 sous-officiers 40 soldats et sergents, 2 miliciens de Donetsk et 1 de Lougansk qui ont été échangés.

Andriy Yermak, chef de la Chambre civique ukrainienne, concernant cet échange 1 contre 4 a commenté : "Nous avons échangé 200 de nos héros"

Je ne conteste pas l'acte d'échanger des prisonniers qui est une des coutumes politico-militaires anciennes de cette "Jus in bello" maintenant vaille que vaille une certaine humanité dans la conduite de la guerre. Et cet échange, qui est d'ailleurs le plus important réalisé depuis 7 mois, a au moins l'avantage de maintenir entre les belligérants ce dialogue vital à la paix future. 

Mais pas à n'importe quel prix !

Le 24 février, la Russie s'engage dans sa plus grande opération militaire jamais réalisée depuis la seconde guerre mondiale pour, je cite, "démilitariser" et "dénazifier" l'Ukraine et, dans les cercles imbéciles des propagandistes zélés, d'aucuns diront même après la reddition du régiment Azov qui est l'icône du nazisme ukrainien, que la dénazification est accomplie !

Les forces alliées ont dans leurs camps de prisonniers des milliers de soldats ukrainiens dont beaucoup sont des combattants ayant respecté les règles d'engagement, les populations civiles et parfois même se sont battus honorablement. Qu'ils soient échangé contre des prisonniers russes et républicains ou des opposants politiques ukrainiens jetés dans les culs de basse fosse bandéristes dans des conditions de détention mettant en danger leurs vies ne me dérange pas.

Mais échanger nos soldats contre cette racaille d'Azov.... NON ! 

C'est stupide, obscène et insultant !

En mai dernier, par la voix de son porte parole Dimitri Peskov, le Kremlin affirmait que l'échange des nazis d'Azov contre Medvevchouk n'était même pas à discuter. Aujourd'hui... "cochon qui s'en dédit !"

"Ce n'est pas la peine de discuter de la 
possibilité d'échanger des prisonniers d'Azov 
contre Medvedtchouk". Dimitri Peskov, mai 2022

Certains me rétorqueront que "l'Etat à ses raisons que le coeur ignore !" quand d'autres propagandistes pro-russes de salon jongleront avec leur larbinisme pour justifier l'inadmissible après s'être délectés pendant des mois de la capture de ces nazis et criminels de guerre d'Azov, 

Même s'il y a évidemment des négociations secrètes derrière cet échange abject, selon moi l'intérêt ne peut sacrifier tous les principes, surtout ceux pour lesquels des soldats sacrifient leurs vies au combat. 

Ce qui est certain en revanche, c'est que la politique de communication russe a été une fois encore lamentable et même contre-productive pour n'avoir pas anticipé et tenté d'expliquer cette décision choquante.

Des unités de la République Populaire de Donetsk, comme le 9ème régiment par exemple ont vu leurs effectifs fondre complétement lors de la libération de Marioupol prise en otage par ces soudards d'Azov. Je me souviens des regards et des noms de dizaines de camarades qui sont tombés au combat pour vaincre ces nazis d'Azov. Leur sacrifice est aujourd'hui insulté ! 

Heureusement que le vrai soldat se bat d'abord pour sa terre, sa famille, ses traditions bien plus que pour des chefs militaires et politiques dont les discours n'ont finalement que la valeur de leurs actes. Et même si la fidélité du soldat restera toujours la plus solide jusqu'à son sacrifice, il a aussi le devoir d'interroger ceux qui jettent sur son honneur et son sang les ombres des manigances politiciennes. 

Aujourd'hui, les radicaux nazis et autres soudards servant le régime ukro-atlantiste de Kiev peuvent dormir tranquilles car s'ils sont capturés ou se rendent, non seulement ils seront traités "dans des conditions confortables", leur jugement si il a lieu ne sera qu'une parodie propagandiste et même, ils seront libérés avant le fin du conflit !

Je parie pour conclure que les soudards d'Azov ne vont pas rester longtemps en Turquie atlantiste et que la plupart d'entre eux retourneront sur le front combattre des soldats russes et terroriser des civils russophones... 

Merde !

Erwan Castel

Dernière minute !

Une amie originaire de Marioupol, apprenant la nouvelle m'a appelé en pleurant car son père a été assassiné sur un block post par des soudards d'Azov alors qu'il tentait de quitter Marioupol assiégé et son frère a été tué au combat pour libérer sa ville de leurs griffes.

Entre colère et honte !

Ce qui est sûr c'est que la prochaine fois, pour ces nazis, il n'y aura plus de prisonnier !


Article référence "The Guardian"

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