Depuis 2013 Erwan Castel publie très régulièrement ce qui se passe au Donbass où il est arrivé début 2015. Ceci est donc une description détaillée étalée sur 9 années avec photos et vidéos à l'appui. Depuis le 24 février l'OMS est décrite avec tous les détails.
Tout est accessible via les archives.
Des 2 mai 2014 aux 2 mai 2022
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Le 2 mai 2014 des militants pro-atlantistes brûlaient des manifestants anti-Maïdan à Odessa
Le 2 mai 2014 restera un évènement majeur dans les mémoires de celles et ceux qui suivaient avec attention les événements ukrainiens dont nous étions quelques uns à pressentir qu'ils portaient en eux les germes d'une nouvelle tragédie européenne.
Lorsque la manifestation pacifique des pro-russes d'Odessa, qui réclamaient alors un statut fédéraliste pour protéger leur identité culturelle russe, tourne au massacre de la maison des syndicats ou 47 d'entre eux vont être assassinés puis brûlés et plus de 200 blessés, sans compter les disparus, mon engagement anti-Maïdan, exprimé depuis novembre 2013 s'est radicalisé ainsi que ma volonté de venir le porter sur le terrain des affrontements.
"On ne peut se rappeler sans un frémissement d'horreur
la terrible tragédie d'Odessa, où des manifestants pacifiques
ont été sauvagement assassinés, brûlés vifs dans la Maison des
syndicats. Les criminels qui ont commis cette atrocité n'ont pas
été punis, personne ne les recherche. Mais nous connaissons
leurs noms et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour
les retrouver et les traduire en justice" Vladimir Poutine
Mais la pire ignominie, dépassant même l'horreur absolue de ce massacre aux fumées d'Oradour sur Glane, fut sans nul doute le traitement médiatique abject que les médias occidentaux ont consacré à cet événement majeur, qu'ils ont servilement relégué au rangs de fait divers sans y relever les meurtres intentionnels et la présence de paramilitaires nazis protégés par le nouveau pouvoir kiévien vomi du Maïdan.
Rétrospectivement, ce massacre d'Odessa préfigurait cette guerre totale qui aujourd'hui nous conduit à pas certains vers une nouvelle tragédie européenne dont tous les rouages de le dynamique infernale étaient alors mis en place par la mafia mondialiste :
Russophobie hystérique des partisans d'un mondialisme ultra libéral hégémonique,
Violence inouïe des séides ukrainiens au service du projet atlantiste dans la région,
Complicité des gouvernances et instances occidentales des répressions organisées,
Collaboration des médias occidentaux pour cacher la Vérité et orienter les opinions,
Etc...
Quelques jours avant cette tragédie d'Odessa, le 15 avril 2014, alors que Turtchinov, président ukrainien par intérim, avait lancé à force blindés, chasseurs bombardiers et obusiers lourds cette "Opération Spéciale Antiterroriste", hallucinante contre les populations russes du Donbass également révoltées par leur ostracisation brutale, j'écrivais ici :
"Le soutien aveugle des gouvernances occidentales à la stratégie du chaos mondialiste, aujourd'hui dirigée contre la Russie, est d'une monstrueuse et criminelle irresponsabilité car il menace les peuples d'Europe d'une nouvelle tragédie de l'Histoire. Cette tragédie, dont le détonateur a été déclenché sur le Maïdan a vu sa première étape explosive engagée avec ces opérations militaires hallucinantes et disproportionnées lancées contre les populations russophones d'Ukraine (ATO). Il est urgent que les consciences européennes se réveillent car l'Histoire nous enseigne bien dans la permanence millénaire de nos mentalités qu'il est des cinétiques géopolitiques qui sont comme des avalanches : elles deviennent vite incontrôlables, s'accélérant sans fin en broyant tout sur leur passage jusqu'au cataclysme final qui ici peut prendre la consistance d'une nouvelle boucherie européenne... et mondiale !" (dans l'article intitulé Le choc de l'Histoire... et de nos responsabilités)
8 années plus tard, j'avoue que cela m'irrite d'avoir eu raison quand beaucoup me considérait aveuglé par une misanthropie pessimiste et imbécile, car de fait nous sommes bien et tous sous cette avalanche géopolitique et militaire qui, de Charybde en Scylla, a fait de muer cette crise ukrainienne en guerre civile, puis la guerre civile en guerre locale et, depuis le 24 février, en guerre régionale, dans une logique infernale laquelle est excitée par les faucons de guerre de l'OTAN, la servilité des irresponsables occidentaux et l'apathie des populations européennes quand ce n'est pas leur suivisme de moutons bêlant joyeusement sur le chemin de leur abattoir.
Le pire est que dans cette logique de l'avalanche nous assistons aujourd'hui à cet emballement des événements dont les pires sont:
des aides militaires illimitée de l'OTAN notamment avec des armes lourdes en redéfinissant le rapport des forces vont obliger la Russie de consacrer plus de moyens dans le conflit en personnels et matériels,
une internationalisation du conflit, avec son extension possible dans la Transnistrie pro-russe ce qui entrainerait la constitution d'une alliance en Moldavie ou un engagement des forces bélarusses en Ukraine,
une extension de l'OTAN en Europe, comme par exemple avec cette intégration discutée de la Finlande laquelle, avec ses 1300 km de frontières communes et sa proximité de Saint Pétersbourg (100 km), serait pour Moscou un nouveau casus belli.
Le 2 mai 2014, les forces spéciales ukrainiennes lancent un assaut sur Slaviansk
Ce même 2 mai 2014, à Slaviansk, au Nord de la République Populaire de Donetsk, cette "Opération Spéciale Antiterroriste" criminogène lançait son premier assaut mécanisé avec l'appui des mêmes paramilitaires radicaux nationalistes qui du Maïdan au Donbass en passant par Odessa sèment depuis 8 ans terrorisent et massacrent ceux qui revendiquent leur identité ou sympathie comme russes.
En menant un assaut militaire contre des barrages improvisés dressés par des civils en colère le gouvernement fantoche ukrainien aux ordres de Washington (je rappelle que l'opération militaire ukrainienne contre le Donbass a été décidée le 13 avril 2014, lors de la visite à Kiev du Directeur de la CIA John Brennan) faisait basculer la crise ukrainienne dans un conflit moderne qui, dans une escalade recherchée et entretenue à évoluer vers une guerre régionale qui aujourd'hui menace de devenir mondiale.
Ce premier assaut du 2 mai va échouer, grâce à la motivation des volontaires de Slaviansk ceux venus de Russie et au commandement d'Igor Girkin indicatif "Strelkov", un tacticien émérite qui, contre toute attente et logique opérative, va réussir à résister aux assauts et bombardements ukrainiens suivants... pendant encore 3 mois.
Colonne de véhicules blindés russes se dirigeant vers Slaviansk fin avril 2022
Et ce 2 mai 2022, on apprend que 2 patrouilleurs maritimes russes de la classe "Raptor" (dernière génération ultra raide) ont été à priori détruits au large d'Odessa (près de l'île aux serpents) par des drones d'attaque ukrainiens "Bayraktar TB2" (fabrication turque. Ce nouveau coup dur pour la flotte russe de la Mer Noire confirme bien quelle était l'importance de son croiseur-amiral "Moskva" coulé le 13 avril dernier et dont la mission de combat principale était d'assurer la couverture antiaérienne embarquée en Mer Noire.
Vidéo des caméras de tir des Bayraktar TB2
revendiquant la destruction des 2 patrouilleurs
Quant à Slaviansk 8 années plus tard, son secteur est à nouveau au centre des opérations militaires actuelles, mais cette fois russes, qui viennent d'arriver le 2 mai 2022 aux abords cette première localité au Nord de Slaviansk et de Kramatorsk où qui est le centre du corps de bataille ukrainien dans le Donbass.
Et tout comme les revers subis par a flotte de Sébastopol, les premiers combats terrestres qui se déroulent au Nord de Kramatorsk confirment par leur violence la radicalisation d'un conflit russo-ukrainien qui ressemble de plus en plus à une première bataille mondiale tout comme Slaviansk était il y a 8 ans la première bataille du conflit du Donbass !
Il y a exactement 5 ans, les premiers combats pour la défense du Donbass commençaient à Slaviansk, à 100 km au Nord de Donetsk. Cette ville de 100 000 habitants allait devenir le symbole de la résistance du Donbass contre le régime de Kiev sorti du coup d'Etat du Maïdan de févier 2014. Avant même que ne soit officiellemnt lancée par Kiev cette "Opération Spéciale Antiterroriste" hallucinate et disproportionnée contre les civils du Donbass, les premiers combats opposaient sur leurs barrages improvisés les manifestants groupés aux portes de la cité et les forces spéciales ukrainiennes accompagnées de paramilitaires nationalistes rêvant d'en découdre avec des russes. Aujourd'hui pour me rappeler ces événements calandaires à la fois proches et lointains j'ai replongé dans les chronologies de 2014 que j'essayais alors de tenir depuis la Guyane française, observant par la lucarne virtuelle de mon ordinateur tropical la tempête des événements s'abattant ...
Des oligarques marionnettistes et un pouvoir ukrainien corrompu pris en otage Voici une analyse de février 2016 de Mathieu Boulègue qui est intéressante car elle permet d'approcher de plus près le numéro d'équilibriste mené en Ukraine par Porochenko, menacé par les appétits occidentaux les revendications nationalistes et les intérêts des oligarques. Ces derniers ont su récupérer le mouvement du Maïdan à leur compte, et profiter d'un chaos qu'ils entretiennent dangereusement entre les aides militaires et humanitaires, dans le seul but de créer une dépendance d'un gouvernement fantoche à leurs pouvoirs financiers et territoriaux délétères mais incontournables. Igor Kholomïsky, milliardaire ukrainien et parrain des bataillons spéciaux nationalistes ukrainiens Source de l'article, le lien ici : Defnat.com L’Ukraine entre néo-féodalisation et contre-révolution oligarchique Mathieu Boulègue Analyste spécialisé sur l’espace post-soviétique. Associé au sein du cabi...
Le président turc Erdogan tente depuis plusieurs années de restaurer une zone néo-ottomane sur un grand échiquier géopolitique agité. Cherchant à "tirer les marrons du feu" d'un chaos grandissant on a pu voir ainsi la Turquie intervenir et s'imposer dans le Nord de la Syrie, en Libye ou plus récemment en Azerbaïdjan dans la guerre menée dans le Haut Karabagh. Située au carrefour de plusieurs "imperiums" (Russie, Occident, Iran, Levant) par lequel passe de nombreuses routes commerciales internationales, la Turquie entretient des alliances multiples avec des "partenaires" qui aujourd'hui s'affrontent gravement. La tectonique pontique qui s'est réveillée depuis 2014 autour des enjeux géostratégiques de la Mer Noire révèle ici la stratégie de plus en plus trouble et perverse de la Turquie qui, au lieu de jouer la neutralité et même la médiation, se laisse entrainer par la mégalomanie d'un néo-sultan obsédé par l'impérialisme ottoma...