Les représailles continuent


En préambule deux petites remarques personnelles :
  • L'appellation de "sanctions" qui a été choisi par les pays qui ont lancé depuis 2014 cette offensive continuelle sur l'économie russe est complètement fausse mais choisie sciemment car elle sous entend être une réaction à une infraction un règlement ou une loi en vigueur (on parle de sanctions disciplinaires, sportives etc.). Or ces mesures anti-russes, qui ne sont que vengeance suite aux objectifs majeurs manqués par le coup d'Etat du Maïdan (Crimée et Donbass), en étant contraire au Droit international et au Droit du commerce devraient plutôt s'appeler "représailles".  
  • Je ne suis pas aussi optimiste et fanfaron que nombre de propagandistes qui disent que les "sanctions" égratignent à peine l'économie russe. Certes les parades organisées par Moscou les ressources immense de la Fédération et la solidarité des peuples de Russie ont permis d'atténuer les destructions de cette guerre économique lancée contre le pays, mais je pense que les blessures sont bien là, sinon pourquoi continuer à supporter l'effet boomerang inévitable d'un tel terrorisme économique ? Reste à savoir combien de temps la Russie va t-elle pouvoir encore encaisser les chocs ?

Lors du dernier sommet du G7 où l'Ukraine était invitée, Moscou a été à nouveau accusé de "déstabiliser la situation dans le monde", par les pays occidentaux qui, n'étant pas à une incohérence près ont aussi exprimé leur volonté de continuer à coopérer avec la Russie.

"Compte tenu de la responsabilité de la Russie dans le conflit, nous exhortons la Russie à stabiliser sans délai la situation sécuritaire au Donbass. Nous rappelons que la durée des sanctions économiques liées au Donbass est clairement liée à la mise en œuvre complète et irréversible des accords de Minsk par la Russie. Ces sanctions ne seront annulées que si la Russie remplit réellement ses engagements, mais nous sommes également prêts à prendre d'autres mesures restrictives si les actions de la Russie l'exigent ".

En présence de leur marionnette ukrainienne, les membres du G7 ont psalmodié leur "soutien indéfectible à la souveraineté de l'Ukraine" Donbass mais également Crimée dont  le retour en Ukraine est la condition sine qua non à l'arrêt des représailles économiques.

Les leitmotivs habituels des occidentaux qui ne sont que prétextes pour continuer l'étranglement économique de leur principal empêcheur de penser en rond ont cette fois été teinté d'une agressivité russophobe encore plus virulente accusant Moscou d'une "dégradation de la situation des droits de l'homme dans la péninsule et les violations et les abus commis contre sa population par la Russie en Crimée."

Concernant le Donbass, alors qu'ils n'ont pas levé le petit doigt lorsque Kiev a pondu sa "loi pour la réintégration du Donbass" qui signe l'arrêt de mort des accords de paix signés à Minsk, les pays du G7 ont renouvelé leur soutien dans ce processus, "seule solution durable au conflit" et le travail de l'OSCE sur le terrain.

Dans une inversion accusatoire hallucinante, les pays occidentaux du G7 qui depuis des décennies  renversent à force révolutions, coups d'Etats et guerres les pays non alignés, ont "appelé  la Russie à cesser son comportement irresponsable et déstabilisateur, y compris l'ingérence dans les systèmes démocratiques des pays" et "de respecter ses obligations internationales, ainsi que ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU)"...

Fallait oser mais les cons, c'est vrai que ça ose tout ! 

Erwan Castel

Article référence : Tass


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