Le bégaiement de Kiev sur la Crimée...
Quand Kiev nous ressert sa version frelatée de la Crimée
En tentant brutalement par la guerre d'imposer à la nouvelle administration Trump un dialogue forcé sur la Russie Porochenko nous ressert le plat de 'l'intégrité territoriale" de l'Ukraine qui non seulement s'avère historiquement artificielle, mais que les fanatiques sortis en hurlant de la place du Maïdan ont achevé définitivement l'unité précaire...
Lorsqu'en mars 2014, devant la folie russophobe issue du Maïdan menace les populations de la Novorossiya, la péninsule de Crimée où stationne la flotte russe de la Mer Noire, engage sous la protection de cette dernière un nouveau référendum demandant son retour au sein de la Russie qu'elle avait quitté sur décision arbitraire de Kroutchev en 1954. Quelques semaines plus tard, les populations du Donbass s'engagent eux aussi sur cette voie référendaire mais sont rattrapés par la haine de Kiev qui lance contre eux une hallucinante guerre à caractère génocidaire, et qui continue de plus belle aujourd'hui.
Ci après un article de Vincent Parlier, aborde la réalité de l'identité russe de ce peuple de la Mer Noire, et je tiens à rappeler en liminaire la légitimité démocratique de ce référendum tant décrié par les occidentaux qui pourtant ne se sont pas gênés avec ceux du Kosovo ou de Mayotte, pour ne pas remonter aux véritables annexions militaires de l'Histoire comme celles de la Savoie ou de l'Alsace par exemple...
- Primo, la Crimée pendant sa courte période ukrainienne a toujours exprimé sa volonté de se détacher des décisions prises à Kiev. Ainsi le 20 janvier 1991, lors d'un premier référendum, 94,30 % de votants se prononçaient pour le rétablissement d'une "République socialiste autonome de Crimée". Plus tard le 27 mars 1994, lors d'un second référendum, ce sont 78.40 % qui réclament un élargissement de l'autonomie de la péninsule.
- Secundo, ce référendum du 16 mars 2014 sur le statut de la Crimée a été observé par 70 observateurs étrangers issus de 23 pays différents, et qui l’ont jugé conforme au droit international et à la Charte des Nations unies. Donc, les 96,77% de votants (sur 86% de participation) se prononçant pour un retour en Russie de leur région n'ont fait que confirmer la volonté exprimée par ce peuple russe depuis plus de 20 ans.
Mais les occidentaux mécontents que le résultat de ce référendum n'aille pas dans le sens de leurs intérêts ont aussitôt dénoncé la légalité de ce référendum, arguant notamment du fait qu'il n'avait pas été organisé sur l’ensemble du territoire ukrainien tel que le précise l'article 73 de la Constitution ukrainienne qui interdit les référendums locaux.
Or, le 17 février 2008 au Kosovo, pourtant province méridionale d'un état souverain de l'ONU, la Serbie n'a pas non plus été consultée dans son ensemble. Cette argutie n'est donc qu'un faux prétexte cachant la colère du système atlantiste d'avoir vu s'échapper de ses rets la Crimée militaire qui est une porte historique vers la Méditerranée et où est déployée la plus grosse base navale Russe de cette région.
Cette condamnation arbitraire a été accompagné de représailles économiques contre la Fédération de Russie, appelées hypocritement "sanctions"
Certes, mais peut-on raisonnablement piétiner et brûler une constitution un jour sur le Maïdan et le lendemain faire référence à elle pour contester un référendum populaire ? Car de fait le coup d'état du Maidan a provoqué une rupture constitutionnelle à Kiev alors que la Crimée autonome a toujours sa constitution régionale du 12 janvier 1999 .
L'article 1 (point 2) et 55 de la charte des Nations Unis du 26 juin 1945 reconnait et protège "Le droit des peuples à disposer d'eux mêmes" et il serait temps que les états qui prétendent protéger cette charte commencent un jour par la respecter vraiment quelles qu'en soient pour leurs portefeuilles les conséquences...
Lorsqu'on écoute ce que les "représentants" de la démocratie ukrainienne, qui sur le Maïdan sautillaient au nom des "Droits de l'homme" avec des casseroles sur la tête, pensent des habitants de Crimée, on ne peut que féliciter ses derniers d'avoir largué les amarres et rejoint leur Mère patrie historique :
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Lorsqu'on écoute ce que les "représentants" de la démocratie ukrainienne, qui sur le Maïdan sautillaient au nom des "Droits de l'homme" avec des casseroles sur la tête, pensent des habitants de Crimée, on ne peut que féliciter ses derniers d'avoir largué les amarres et rejoint leur Mère patrie historique :
Quand les ukropithèques promettent l'apocalypse aux gens de Crimée...
"Il faut raser Sébastopol !"
"Il faut tous les brûler !"
Source de l'article : AGORA Vox
Le vieux prétexte de la Crimée qui justifierait tout
par V. Parlier (son site)
samedi 4 février 2017
Alors que Kiev se relance depuis quelques semaines dans une offensive au Donbass, l'aveuglement médiatique délibéré en Europe et aux USA se prolonge, se justifiant toujours au moyen de la même vieille et pitoyable recette : « L'annexion » de la Crimée rendrait impossible toute attitude conciliante envers la Russie et, par association primaire, envers la population du Donbass...
Un prétexte à toute épreuve !
Alors que Kiev se relance depuis quelques semaines dans une offensive au Donbass, son but est atteint : Les hostilités reprennent massivement. L'aveuglement médiatique délibéré en Europe et aux USA (si ce n'est la transformation des faits) se prolonge, se justifiant toujours au moyen de la même vieille et pitoyable recette : « L'annexion » de la Crimée rendrait impossible toute attitude conciliante envers la Russie et, par association primaire, envers la population du Donbass trop "pro-russe". L'arrivée de Trump semble d'ailleurs ne rien changer de ce côté là de la part des USA, si on en croit la toute récente déclaration de la nouvelle représentante des Etats-Unis à l'ONU alors que Kiev bombarde de plus belle, se plaignant des ripostes. Il reste donc bien au moins un sujet sur lequel la furieuse Union Européenne approuve encore la politique des Etats-Unis dont elle feignait soudainement de s'indigner à coups de grandes pleurnicheries : Passer sous silence les crimes du gouvernement de Kiev et de ses soudards volontaires plus ou moins officiels, c'est toujours bon à prendre. Nous avions déjà constaté que nos « démocrates » finissaient toujours par s'entendre avec ceux qu'ils qualifiaient parfois eux-mêmes de fascistes, pourvu que ce soit pour casser du russe. Dans ce cas il n'y a pas de cas de conscience, pas de conditions inacceptables et autres ! Qu'on ne s'étonne donc pas si les mêmes objections pro-Kiev usées reviennent sur le tapis, périodiquement depuis 2014, et parfois chez des interlocuteurs fraichement débarqués qui croient être originaux et argumenter comme des génies : « C'est la faute de l'annexion de la Crimée ! Vous ne comprenez donc pas ! »
Il faut cependant reconnaître qu'après les quelques mois qui avaient suivi le putsch de Kiev, l'intoxication massive des cerveaux pratiquée par « Euromaïdan France » avait fini par perdre discrètement sa crédibilité, de sorte à ce que la plupart des français préoccupés par le sujet avaient réappris que :
La Crimée avait été déjà russe bien avant l'URSS, ainsi que le Donbass
La Crimée avait été rattachée administrativement à l'Ukraine par l'URSS sur un caprice de Kroutchev. Il s'agissait donc d'une décision soviétique, n'en déplaise aux « patriotes » du Maïdan. Chose que tout le monde avait auparavant oubliée.
Ceci étant enfin plus ou moins reconnu, les accusations de persécutions envers les « minorités » de la population de Crimée étaient alors restées pendant un moment le principal angle d'attaque. Toutefois, aujourd'hui elles ont pris aussi du plomb dans l'aile. Ne rêvons pas trop pour autant : Le droit à l'autodétermination des peuples n'est plus assez à la mode pour les défenseurs du « monde libre ». Ce n'est donc pas là-dessus que nous nous appuierons car ça leur ferait trop plaisir. Nous aurions droit à une suite de comparaisons rocambolesques et le débat serait sans fin. (Et peu leur importe de savoir ce qui arriverait aux habitants de Crimée si les bataillons Azov, Parvy Sektor et autres faisaient de la presqu'île leur terrain de chasse).
Vient donc le moment d'aborder la théorie de l'embrasement de l'Ukraine suite à la réintégration de la Crimée, rendant ainsi la Russie responsable de la guerre civile ukrainienne. A cette occasion, soyons bons joueurs : Si nous faisons durant dix secondes l'effort de nous mettre à la place de ceux qui comparent fallacieusement la réintégration de la Crimée à des exemples comme l'annexion de la Corse par un pays tiers, nous pourrons observer qu'il y aurait peu de chances que cela provoque une insurrection de la région lyonnaise contre Paris. Chercher l'erreur : Il n'y a pas eu de putsch en France, bien que ce « détail » puisse paraître secondaire à ces spécialistes de la gestion de la paix. Là aussi, si le débat se prolonge, l'interlocuteur risque de se prendre les pieds dans le tapis en avouant le caractère hétérogène de l'Ukraine, pays artificiellement constitué par des territoires arbitrairement rassemblés et dont une partie de la population veut imposer sa vision à tous les autres, tendresse exclue.
Il ne reste donc qu'une seule et unique chance pour ceux qui se donnent la peine de chercher des arguments plutôt que d'annoncer les vieilles rengaines périmées : L'aspect juridique de la chose, souvent présenté au moyen de comparaisons très discutables comme le cas de l'Alsace-Lorraine qui pourrait bien se retourner contre les accusateurs, comme nous allons le voir. Car même ceux qui défendent la position de la Russie ont oublié d'insister sur une chose : L'indépendance de la Crimée vis-à-vis de l'Ukraine n'est pas moins juridiquement acceptable que celle de l'Ukraine vis-à-vis de la Russie. Nous allons voir pourquoi.
Qui a vraiment annexé la Crimée ?
Lors de la dislocation de l'URSS, et en partie en réaction face à la résurgence déjà perceptible du mouvement ultranationaliste en Ukraine, la république autonome de Crimée fut rétablie le 12 février 1991, seule, et suite à un référendum. Ce fut seulement six mois plus tard que l'Ukraine devint à son tour indépendante, tout aussi arbitrairement. Peu sont ceux qui savent que la Crimée fut alors momentanément indépendante avant de redevenir ukrainienne par la force. Il semble en effet que l'Ukraine attacha beaucoup moins d'importance à cette indépendance qu'à la sienne, tant applaudie par les occidentaux :
Le 5 mai 1992, la République de Crimée fraîchement indépendante s'était dotée d'une constitution. Conformément à l'article 1, la dite république était un état autonome et l'abolition de cette constitution était possible exclusivement par la décision du Parlement de Crimée. Un nouveau référendum avait été organisé le 27 mars 1994, portant sur trois questions : l'élargissement de l'autonomie de la République de Crimée, la possibilité de la double nationalité pour les habitants de la Crimée (russe et ukrainienne) et l'élargissement des pouvoirs du Président de Crimée. Les trois mesures furent adoptées à la suite d'un « oui » majoritaire pour chacune des trois questions.
Un an plus tard, le 17 mars 1995, dans le but d'une reprise en main, Kiev eut recours à l'intervention d'unités spéciales ukrainiennes envoyées en Crimée, destituant le président Iouri Mechkov et ainsi, si on se conforme au vocabulaire employé aujourd'hui, annexant la Crimée. Inutile de dire qu'à cette époque l'Europe ne voyait pas cet événement comme digne d'intérêt alors que le Russie avait la tête sous l'eau, sa position de faiblesse lui empêchant toute réaction. Surtout si on tient compte de la docilité de celui qui était au pouvoir à l'époque !
Il y a donc encore deux raisons pour lesquelles la prétendue souveraineté légitime de l'Ukraine sur la Crimée est un non-sens auquel la Russie avait jusqu'alors généreusement consenti pour arrondir les angles et éviter les conflits. Premièrement, la reconnaissance de l'indépendance apparaît, comme on le voit, à géométrie variable. Deuxièmement, il est judicieux de se rappeler que la signature du Mémorandum de Budapest, abondamment cité pour rappeler les engagements des signataires à « protéger l'intégrité territoriale de l'Ukraine », date du 5 décembre 1994 alors qu'à ce moment là la Crimée ne faisait plus partie de l'Ukraine et n'avait pas encore été reprise. L'application des principes du Mémorandum de Budapest serait donc à géométrie variable ? Ou ce mémorandum tant loué ne serait-il finalement pas purement et simplement obsolète ?
Allez, messieurs les défenseurs du droit international selon l'OTAN, cherchez encore un peu. Et à force de détours multiples et variées tels que l'argument de non recevabilité des accords signés avec la défunte URSS (comme par exemple celui de la non-extension de l'OTAN à l'Est), vous finirez peut-être un jour par nous démontrer, sans le faire exprès, que l'Ukraine doit être coupée en deux !
Ce serait drôle si en ce moment des gens ne mouraient pas dans le Donbass, avec l'approbation de cette autoproclamée « communauté internationale » pleurant sur le sort des bourreaux, comme à son habitude, en se satisfaisant de ce vieux prétexte de la Crimée pour se donner bonne conscience. Ou tout au moins donner cette impression car conscience il n'y a guère !
V. Parlier
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Erwan