La tentation de la guerre totale
Pousser en cognant sur la porte
pour ensuite passer par la fenêtre
Depuis le mois de décembre 2016, certainement pressé par les perspectives d'un rapprochement entre Washington et Moscou souhaité par le nouveau Président étasunien Trump, le pouvoir de Kiev conseillé sans nul doute par les néo-conservateurs étasuniens, a engagé une escalade gravissime de la situation militaire dans la Donbass.
Dans des articles précédents nous avions décrit cette stratégie ukrainienne nouvelle qui, de "saut de crapaud" en "saut de crapaud" exerce depuis mars 2016 une pression de plus en plus forte sur la ligne de front, en réduisant jusqu'à 150 mètres dans certains secteurs cette "zone grise" qui doit être normalement un espace démilitarisé au minimum de 1,5km de large.
Cette pression offensive de Kiev qui concerne principalement les 5 secteurs de Debalsevo, Gorlovka, Yasinovataya, Dokuchaievsk et Shirokino (du Nord au Sud) s'effectue tant sur le plan militaire que diplomatique. En effet par des revendications territoriales de Kiev tente de légitimer les attaques de ses unités d'assaut, en agitant une carte du front de septembre 2014, méprisant celle qui a suivi lors des accords de "Minsk 2" réalisés en février 2015.
Ces grignotages de la ligne de front par l'armée ukrainienne, obligeant même parfois des unités républicaines à céder du terrain, provoque une tension qui vient d'arriver à un point de rupture à Yasinovataya, autour du contrôle d'une station d'épuration d'eau. Ce combat engagé en début d'année a débouché le 29 janvier sur une journée complète de bombardements et de combats au Nord de Donetsk.
La station d'épuration d'eau est le rectangle noir au milieu de la carte et aussi des combats actuels |
Peur d'un rapprochement Washington-Moscou
Enfants terribles d'un coup d'état organisé par les néo-conservateurs étasuniens, les imposteurs du Maïdan ont toujours eu besoin pour se maintenir au pouvoir de la tutelle politico-financière occidentale, et du mythe de la guerre contre une invasion russe.
Or cette ploutocratie mondialiste qui rêve d'asservir le Monde à ses intérêts élitistes vient de subir 2 revers très importants :
- La Syrie où le stratégie occidentale a non seulement échoué dans sa tentative de renversement terroriste du régime Assad mais a permis à la Russie son ennemi désigné de s'imposer sur la scène internationale.
- Les USA où la candidate Clinton qui devait poursuivre l'hégémonie mondialiste a été battue par un Trump tonitruant qui promet de détruire le Nouvel Ordre Mondial jusque dans ses fondations financières et militaires.
Pour cela, la tribu des Soros, Kagan, Clinton and Co, dont l'amoralité totale et sanguinaire n'est plus à démontrer, va certainement tout faire pour détruire le projet de politique internationale de Trump qui, voulant mettre fin à l'expansionnisme militaro-industriel américain, est fondé sur un rapprochement et partenariat avec la Russie de Poutine, leur ennemi juré.
Dans ce bras de fer terrible qui s'annonce, l'Ukraine, qui est un dossier extrêmement sensible aux répercussions internationales importantes, va certainement être le champ de bataille par lequel les néoconservateurs vont essayer de saboter le rapprochement espéré entre Poutine et Trump, qui doit commencer bientôt par une discussion concernant les "sanctions" économiques occidentales contre la Russie.
Et quel meilleur scénario en effet, pour refroidir les relations Est-Ouest,que d'imposer une guerre difficile qui obligerait Moscou à intervenir directement. Du côté de Kiev, Porochenko qui n'a plus de carte en main et perd la confiance de ses parrains occidentaux peut considérer une reprise de la guerre ouverte comme un quitte ou double, ou au pire un sursis pour ce pouvoir fantoche noyé dans ses crises économique, politique, sociale, morale etc. et dont l'agonie est inévitable...
Néoconservateurs étasuniens et bandéristes ukrainiens de toute façon n'ont plus rien à perdre, pour des raisons certes différentes, mais avec un ennemi désigné commun.
Maître et laquais ont pu donc s'entendre pour organiser par l'Ukraine cette fuite en avant suicidaire appelée "guerre totale" et qui est le "modus mori" de tous les totalitarismes en perte de vitesse...
0 : Conditionner l'opinion
Comme toute les impostures idéologiques la doxa libérale qui cache son hégémonie derrière les dogmatiques "démocratie" et "droits de l'homme", comme toute religion de la pensée unique a besoin d'agiter l'effigie d'un diable inventé pour maintenir le troupeau dans sa chapelle.
Et le discours de ce Nouvel d'être une propagande de guerre permanente dont les objectifs comme le rappelle Michel Collon sont :
Parallèlement aux opérations militaires la clique des chefs d'Etat européens et oligarques néoconservateurs qui contrôlent des médias occidentaux ont également lancé une vaste offensive propagandiste autour de l'embrasement du front du Donbass, accusant les séparatistes, quand ce n'est pas les russes directement d'être responsables de cette escalade gravissime de la situation. Et bien sûr pour mobiliser par le pathos l'opinion une focale est faite sur la situation humanitaire tendue de la ville d'Avdiivka qui est dans la zone controlée par Kiev, tout en ignorant totalement les villes républicaines de Yasinovataya, Makeevka et les quartiers Nord de Donetsk qui subissent le même sort de villes envahies par la guerre...
"Si Kiev ne veut pas lancer une nouvelle offensive majeure, alors c'est bien imité !" pourrait-on dire lorsqu'on voit les actions militaires menées par Kiev depuis le 29 janvier et qui correspondent exactement à la phase préparatoire d'une offensive majeure...
Depuis que l' "Homo bellum" s'est redressé sur ses pattes de derrière, sa stratégie pour vaincre l'adversaire que ce soit avec une massue ou un bombardier supersonique a toujours était tissée autour des mêmes préceptes immuables décrits par l'ensemble des théoriciens militaires, de Sun Tzu à Giap en passant par Von Clausewitz, et qu'on peut résumer ainsi : Fixer, Déborder, Attaquer. L'apparition de la guerre urbaine a rajouté depuis le XXème siècle notamment la contrainte que peut représenter une population pour un assaillant (sauf lorsqu'il pratique le terrorisme massif) et qui apparaît encore au grand jour dans ce conflit asymétrique du Donbass.
1 : FIXER L'ENNEMI
Lorsque les accords de Minsk sont signés, l'armée de Kiev en profite pour se restructurer, se réorganiser, et surtout se soigner des terribles revers subis dans les chaudrons de 2014 (Iliovaisk, Debalsevo etc...), tandis que les milices républicaines se professionnalisent et se modernisent en prenant modèle sur l'armée voisine russe. Aujourd'hui les armées en présence ont décuplé leurs forces et leur préparation au combat, les unités républiqcaines compensant leur infériorité numérique par leur position défensive et surtout un moral supérieur à celui des unités de Kiev...
Depuis mars 2016, Kiev a engagé une stratégie de "saut de crapaud", grignotant mètre par mètre la zone grise située entre les 2 lignes et qui est censée restée neutre. Pour mettre en oeuvre cette stratégie extrêmement coûteuse en vies humaines, l'état major ukrainien a choisi des secteurs républicains qui sont en même temps contestés par le pouvoir de Kiev veut respecter aujourd'hui la ligne de démarcation des accords de Minsk 1 (septembre 2014) plutôt que celle des accords de Minsk 2 (février 2015) qui les prolongent. Prétextant de cette légitimité Kiev depuis des mois viole le cessez le feu et avance ses pions en tioute impunité dans les secteurs de Debalsevo, Gorlovka, Yasinovataya, Dokuchaievsk et Shirokino.
Depuis décembre les pressions de l'armée ukrainienne sont montés d'un cran avec des séries d'assauts de plus en plus violents sur Yasinovataya (Nord Donetsk), Debalsevo (Est Gorlovka), Kominternovo (Nord Shirokino).
Le 29 janvier une nouvelle offensive a été lancée au Nord de Donetsk (voir les articles précédents) avec un déploiement de moyens et des appuis d'artillerie tels qu'ils laissent présager d'une escalade beaucoup plus importante dans les prochains jours si la diplomatie ne parvient pas à stopper la folie de Kiev.
La conséquence de cette stratégie offensive est de mobiliser le maximum des forces républicaines sur ces points de pressions, jusqu'aux unité des forces de réserves qui viennent renforcer les défenses et mener des contre-attaques.
2 : FAIRE FUIR LA POPULATION
Depuis le début de ce conflit on voit que de très nombreuses infrastructures de vie sont la cibles des tirs ukrainiens. La fréquence et le nombre élevé d’hôpitaux, d'écoles, d'églises, d'orphelinats etc. bombardés depuis 2 ans et demi dans le Donbass exclut immédiatement l'hypothèse de dommages collatéraux accidentels.
Rien que pour la journée d'hier, le 30 janvier 2017, l'armée ukrainienne a détruit 2 chaufferies, endommagé 2 hôpitaux, 2 écoles et 1 jardin d'enfants à Makeevka ville situé à l'Est de Donetsk et éloignée de la ligne de front. Il s'agit de toute évidence d'une stratégie visant à terroriser les civils pour obtenir une évacuation maximale d'une zone urbaine à forte densité de population
En effet, dans une guerre, la prise des villes est souvent incontournable car elles sont souvent situées sur des points de passage obligés transformés en carrefour logistique vital (le débarquement de Normandie par exemple stagnera plus d'un mois sur les côtes jusqu'à la prise de la ville de Caen)
De Troie à Gaza, en passant par Stalingrad, l'Histoire des Hommes est pavée des pierres de ces villes incendiées ou bombardées par les guerres, et qui posent un réel problème aux armées cherchant à les investir. En effet, le combat en zone urbaine est certainement la guerre la plus difficile à mener, car extrêmement coûteuse en hommes, matériels et munitions. La ville devient au moment des combats une forêt fortifiée où chaque ouverture dans les murs les toit ou les caves de son labyrinthe, devient une meurtrière fatale pour celui qui s'y aventure...
Mais le principal problème dans la guerre urbaine est bien la population civile. Pas tant pour les dégâts collatéraux (qu'un commandement militaire digne de ce nom cherche à éviter), que pour la participation directe ou indirecte des habitants à la résistance de leur cité. L'Histoire nous montre que lorsqu'une population est confondue à l'armée qui la défend, cette dernière, outre un moral et une combativité accrus, peut y trouver gîte et couvert et donc bénéficier de ressources, de soins et d'aides permanentes qui réduisent considérablement sa fatigue.
La stratégie offensive est donc d’épuiser préalablement les ressources de la ville par cette guerre de siège ce qui pratiqué depuis des millénaires. Mais lorsque ce blocus n'est pas possible, les armées cherchent alors avant l'assaut à faire fuir la population urbaine pour isoler ses défenseurs, en réalisant sur elle des bombardements aveugles pour la terroriser...
Les combats qui se déroulent autour de la station d'épuration d'eau de Yasinovataya sont aussi éventuellement à inscrire dans cette stratégie d'évacuation par la terreur, compte tenu des risques sanitaires majeurs qu'engendrerait le contrôle par l'ennemi d'une source principale d'approvisionnement en eau potable (400 000 foyers sont tributaires de cette station).
Le contrôle de l'approvisionnement en eau potable des habitants de Donetsk est certainement un objectif de l'offensive en cours, aussi important que celui de la route qui relie Donetsk à Gorlovoka et Lugansk qui se situe à 200 mètres de l'usine.
3 : DÉBORDER LE DISPOSITIF DE DEFENSE
Que ce soit au niveau d'une section ou d'une armée en phase offensive, après avoir "fixer" l'adversaire sur un coté on cherche à contourner ses défenses sur le flanc généralement dégarni. Le principe est de maintenir une pression menaçante sur des points vitaux pour y concentrer le maximum des forces de défense, mobiliser les forces en réserve et même si possible dégarnir les autres secteurs plus calmes...
Au Nord les forces ukrainiennes, en menaçant depuis le 29 janvier, Yasinovataya et surtout la route qui relie Donetsk à Gorlovka et Lugansk créent une situation particulièrement dangereuse, pour les enjeux que représente ce couloir logistique pour la menace d'enveloppement du Nord de Donetsk et donc d'un rallongement du front sur une secteur déjà très sensible... D'où le déploiement dans la bataille de Yasinovataya d'une partie des forces en réserve de la DNR.
Au Sud les forces ukrainiennes ont également lancé hier des assauts blindés violents sur les positions républicaines de Sahanka, Leninskoe et Kominternovo, au Nord de Shirokino, provoquant également une mobilisation de renforts dans ce secteur proche de la frontière avec la Russie.
Si elle est effectivement la stratégie actuelle de Kiev, cette intention de "fixer les forces de défenses républicaines pourrait augmenter par une nouvelle offensive dans un autre secteur comme par exemple Gorlovka ou Debalsevo, tout en continuant d'augmenter la pression offensive sur les autres secteurs engagés.
4 : ATTAQUER
Personnellement, je ne crois pas à une grande offensive de Kiev à l'intérieur d'un tissu urbain dense et solidement défendu comme celui de Donetsk et sa conurbation, ce serait un tombeau pour l'armée ukrainienne encore très faible et dont les soldats sont animés d'un moral de chien battu ou de chien fou...
En revanche, si une options diplomatique n'est pas rapidement imposée et que les moyens et l'opinion permettent à Kiev de continuer à sacrifier ses soldats on peut imaginer une grande offensive lancée dans un secteur qui dans le contexte actuel d'un embrasement général se retrouverait seul pour encaisser le choc
Soit l'objectif (qui est autant politique que militaire) est ambitieux et on peut alors imaginer une percée entre Volnovakha et Telmanovo en direction de l'Est, soit les moyens et les délais sont plus faibles et dans ce cas on peut imaginer les "ukrops" vouloir tenter de s'emparer de Dokucahaevsk ou/et Debalsevo qui sont tous deux des "villes contestées" par Kiev...
En face de ses 2 secteurs de très nombreuses concentrations blindées ukrainiennes sont arrivées récemment,notamment autour de Volnovakha...
Et quel meilleur scénario en effet, pour refroidir les relations Est-Ouest,que d'imposer une guerre difficile qui obligerait Moscou à intervenir directement. Du côté de Kiev, Porochenko qui n'a plus de carte en main et perd la confiance de ses parrains occidentaux peut considérer une reprise de la guerre ouverte comme un quitte ou double, ou au pire un sursis pour ce pouvoir fantoche noyé dans ses crises économique, politique, sociale, morale etc. et dont l'agonie est inévitable...
Néoconservateurs étasuniens et bandéristes ukrainiens de toute façon n'ont plus rien à perdre, pour des raisons certes différentes, mais avec un ennemi désigné commun.
Maître et laquais ont pu donc s'entendre pour organiser par l'Ukraine cette fuite en avant suicidaire appelée "guerre totale" et qui est le "modus mori" de tous les totalitarismes en perte de vitesse...
Les phases préparatoires d'une offensive
0 : Conditionner l'opinion
Comme toute les impostures idéologiques la doxa libérale qui cache son hégémonie derrière les dogmatiques "démocratie" et "droits de l'homme", comme toute religion de la pensée unique a besoin d'agiter l'effigie d'un diable inventé pour maintenir le troupeau dans sa chapelle.
Et le discours de ce Nouvel d'être une propagande de guerre permanente dont les objectifs comme le rappelle Michel Collon sont :
- De diaboliser l'adversaire qui s'oppose à son hégémonie militaro industrielle
- De se victimiser ainsi que les peuples des pays visés (pour ensuite les massacrer)
- De cacher les vrais intérêts géostratégiques des conflits déclarés "humanitaires"
- De manipuler et cacher l'Histoire, les changements de frontières, les alliances...
- De contrôler les médias par une dépendance économique et une censure
- De légaliser la pensée unique pour rendre condamnable tous ceux qui s'y opposent
Appliquant les principes de l'ochlocratie décrite par Gustave le Bon dans "Psychologie des foules", cette propagande, utilise l'inversion accusatoire au même titre que les manifestations pour manipuler et priver de sens critique l'opinion publique.
"Si Kiev ne veut pas lancer une nouvelle offensive majeure, alors c'est bien imité !" pourrait-on dire lorsqu'on voit les actions militaires menées par Kiev depuis le 29 janvier et qui correspondent exactement à la phase préparatoire d'une offensive majeure...
Depuis que l' "Homo bellum" s'est redressé sur ses pattes de derrière, sa stratégie pour vaincre l'adversaire que ce soit avec une massue ou un bombardier supersonique a toujours était tissée autour des mêmes préceptes immuables décrits par l'ensemble des théoriciens militaires, de Sun Tzu à Giap en passant par Von Clausewitz, et qu'on peut résumer ainsi : Fixer, Déborder, Attaquer. L'apparition de la guerre urbaine a rajouté depuis le XXème siècle notamment la contrainte que peut représenter une population pour un assaillant (sauf lorsqu'il pratique le terrorisme massif) et qui apparaît encore au grand jour dans ce conflit asymétrique du Donbass.
1 : FIXER L'ENNEMI
Lorsque les accords de Minsk sont signés, l'armée de Kiev en profite pour se restructurer, se réorganiser, et surtout se soigner des terribles revers subis dans les chaudrons de 2014 (Iliovaisk, Debalsevo etc...), tandis que les milices républicaines se professionnalisent et se modernisent en prenant modèle sur l'armée voisine russe. Aujourd'hui les armées en présence ont décuplé leurs forces et leur préparation au combat, les unités républiqcaines compensant leur infériorité numérique par leur position défensive et surtout un moral supérieur à celui des unités de Kiev...
Depuis décembre les pressions de l'armée ukrainienne sont montés d'un cran avec des séries d'assauts de plus en plus violents sur Yasinovataya (Nord Donetsk), Debalsevo (Est Gorlovka), Kominternovo (Nord Shirokino).
Le 29 janvier une nouvelle offensive a été lancée au Nord de Donetsk (voir les articles précédents) avec un déploiement de moyens et des appuis d'artillerie tels qu'ils laissent présager d'une escalade beaucoup plus importante dans les prochains jours si la diplomatie ne parvient pas à stopper la folie de Kiev.
La conséquence de cette stratégie offensive est de mobiliser le maximum des forces républicaines sur ces points de pressions, jusqu'aux unité des forces de réserves qui viennent renforcer les défenses et mener des contre-attaques.
2 : FAIRE FUIR LA POPULATION
Depuis le début de ce conflit on voit que de très nombreuses infrastructures de vie sont la cibles des tirs ukrainiens. La fréquence et le nombre élevé d’hôpitaux, d'écoles, d'églises, d'orphelinats etc. bombardés depuis 2 ans et demi dans le Donbass exclut immédiatement l'hypothèse de dommages collatéraux accidentels.
Rien que pour la journée d'hier, le 30 janvier 2017, l'armée ukrainienne a détruit 2 chaufferies, endommagé 2 hôpitaux, 2 écoles et 1 jardin d'enfants à Makeevka ville situé à l'Est de Donetsk et éloignée de la ligne de front. Il s'agit de toute évidence d'une stratégie visant à terroriser les civils pour obtenir une évacuation maximale d'une zone urbaine à forte densité de population
En effet, dans une guerre, la prise des villes est souvent incontournable car elles sont souvent situées sur des points de passage obligés transformés en carrefour logistique vital (le débarquement de Normandie par exemple stagnera plus d'un mois sur les côtes jusqu'à la prise de la ville de Caen)
De Troie à Gaza, en passant par Stalingrad, l'Histoire des Hommes est pavée des pierres de ces villes incendiées ou bombardées par les guerres, et qui posent un réel problème aux armées cherchant à les investir. En effet, le combat en zone urbaine est certainement la guerre la plus difficile à mener, car extrêmement coûteuse en hommes, matériels et munitions. La ville devient au moment des combats une forêt fortifiée où chaque ouverture dans les murs les toit ou les caves de son labyrinthe, devient une meurtrière fatale pour celui qui s'y aventure...
Mais le principal problème dans la guerre urbaine est bien la population civile. Pas tant pour les dégâts collatéraux (qu'un commandement militaire digne de ce nom cherche à éviter), que pour la participation directe ou indirecte des habitants à la résistance de leur cité. L'Histoire nous montre que lorsqu'une population est confondue à l'armée qui la défend, cette dernière, outre un moral et une combativité accrus, peut y trouver gîte et couvert et donc bénéficier de ressources, de soins et d'aides permanentes qui réduisent considérablement sa fatigue.
La stratégie offensive est donc d’épuiser préalablement les ressources de la ville par cette guerre de siège ce qui pratiqué depuis des millénaires. Mais lorsque ce blocus n'est pas possible, les armées cherchent alors avant l'assaut à faire fuir la population urbaine pour isoler ses défenseurs, en réalisant sur elle des bombardements aveugles pour la terroriser...
Les combats qui se déroulent autour de la station d'épuration d'eau de Yasinovataya sont aussi éventuellement à inscrire dans cette stratégie d'évacuation par la terreur, compte tenu des risques sanitaires majeurs qu'engendrerait le contrôle par l'ennemi d'une source principale d'approvisionnement en eau potable (400 000 foyers sont tributaires de cette station).
Le contrôle de l'approvisionnement en eau potable des habitants de Donetsk est certainement un objectif de l'offensive en cours, aussi important que celui de la route qui relie Donetsk à Gorlovoka et Lugansk qui se situe à 200 mètres de l'usine.
3 : DÉBORDER LE DISPOSITIF DE DEFENSE
Au Nord les forces ukrainiennes, en menaçant depuis le 29 janvier, Yasinovataya et surtout la route qui relie Donetsk à Gorlovka et Lugansk créent une situation particulièrement dangereuse, pour les enjeux que représente ce couloir logistique pour la menace d'enveloppement du Nord de Donetsk et donc d'un rallongement du front sur une secteur déjà très sensible... D'où le déploiement dans la bataille de Yasinovataya d'une partie des forces en réserve de la DNR.
Au Sud les forces ukrainiennes ont également lancé hier des assauts blindés violents sur les positions républicaines de Sahanka, Leninskoe et Kominternovo, au Nord de Shirokino, provoquant également une mobilisation de renforts dans ce secteur proche de la frontière avec la Russie.
Si elle est effectivement la stratégie actuelle de Kiev, cette intention de "fixer les forces de défenses républicaines pourrait augmenter par une nouvelle offensive dans un autre secteur comme par exemple Gorlovka ou Debalsevo, tout en continuant d'augmenter la pression offensive sur les autres secteurs engagés.
Pendant ce temps là, des secteurs pourtant relativement calmes voient le dispositif d'assaut
ukrainien augmenter de jour en jour, comme par exemple dans le secteur de Volnovakha, au Sud de Donetsk.
4 : ATTAQUER
Personnellement, je ne crois pas à une grande offensive de Kiev à l'intérieur d'un tissu urbain dense et solidement défendu comme celui de Donetsk et sa conurbation, ce serait un tombeau pour l'armée ukrainienne encore très faible et dont les soldats sont animés d'un moral de chien battu ou de chien fou...
En revanche, si une options diplomatique n'est pas rapidement imposée et que les moyens et l'opinion permettent à Kiev de continuer à sacrifier ses soldats on peut imaginer une grande offensive lancée dans un secteur qui dans le contexte actuel d'un embrasement général se retrouverait seul pour encaisser le choc
Soit l'objectif (qui est autant politique que militaire) est ambitieux et on peut alors imaginer une percée entre Volnovakha et Telmanovo en direction de l'Est, soit les moyens et les délais sont plus faibles et dans ce cas on peut imaginer les "ukrops" vouloir tenter de s'emparer de Dokucahaevsk ou/et Debalsevo qui sont tous deux des "villes contestées" par Kiev...
En face de ses 2 secteurs de très nombreuses concentrations blindées ukrainiennes sont arrivées récemment,notamment autour de Volnovakha...
Dans tous les cas de figure, le volcan de la guerre a bien été réveillé par Kiev ce 29 janvier 2017 et si la diplomatie internationale ne réussit pas à stopper net l'élan des fous du Maïdan il est probable que les mondialistes décident de se sacrifier l'Ukraine dans une guerre totale comme un joueur d'échec menaçant le roi par un pion sacrifié pour tenter d'empêcher l'adversaire de faire un roque.
Les prochains jours vont rapidement nous montrer quel chemin va emprunter notre Histoire.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
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