Nous vivons depuis cette crise ukrainienne à une montée et sans limite des guerres militaire, économique, psychologique, industrielle ainsi que de cette guerre de l'information qui pousse le manichéisme dans un paroxysme fusionnant sans vergogne abjection et ridicule.
Ainsi pour les occidentaux asservis jusqu'à leur derniers atomes de décence commune et d'intelligence critique,
- les images sélectionnées de chars russes détruits prouveraient la défaite de la Russie,
- celles des habitants accueillant les soldats ukrainiens prouveraient la sympathie des populations pour Kiev,
- celles de sépultures où sont enterrés des militaires ukrainiens et des civils tués lors des combats et bombardements urbains prouveraient les crimes de guerre russes,
- celles de russes s'enfuyant de leur pays pour échapper à la mobilisation prouveraient l'opposition des populations à cette guerre russo-ukrainienne etc...
Et je ne parle pas des mensonges et fake news quasi quotidiens visant, dans un double objectif à diaboliser la Russie et victimiser l'Ukraine.
Comme si la réalité était aussi simpliste que leurs cervelles pathétiquement binaires
A leur simplisme apeurant encouragé par l'apathie des foules domestiquées et amnésiques, enchaînées à la bien pensance officielle je leur rappellerai dans le même ordre cité que
- les images des centaines de véhicules ukrainiens détruits et qui pourtant n'ont pas signifié la défaite des forces de Kiev,
- celles des habitants accueillant également les soldats russes arrivant signifiaient aussi qu'une part de la population est pro-russe,
- celles des centaines de sépultures trouvées également dans les villes libérées par les russes, également victimes des combats et bombardements,
- celles des millions d'hommes ukrainiens ayant fui leur pays au moment de la mobilisation décrétée par Kiev en mars dernier,
La plupart des journalistes occidentaux aux ordres de politiques éditoriales politisées, semblent avoir oublié l'histoire remuante des conflits autant que leur éthique professionnelle, mais tout en prétendant vouloir rendre compte "objectivement" de cette guerre de haute intensité, symétrique et longue revenant brutalement en Europe, après plus de 80 ans d'absence, nous rappeler la complexité des flux et reflux opératifs militaires inévitables.
Que la vie serait simple, mais ô combien triste, si le Monde correspondait aux fables des propagandistes !
Plus de modestie et moins de certitude leur permettrait de respecter (et même d'aborder) les âmes humaines mises à nu par cette nouvelle Tragédie grecque qui aujourd'hui oppose non seulement des européens mais aussi des slaves entre eux dans une guerre européenne télécommandée par une ploutocratie hors sol aujourd'hui domiciliée outre atlantique. En préférant jouer le rôle de thuriféraires d'un doxa occidentale partisane plutôt que respecter leur éthique, ces "journalistes" piétinant leur charte de Munich sabotent surtout les chemins s'ouvrant vers le dialogue des nations et la paix des peuples.
Depuis 8 ans, dans le Donbass, nous étions habitués à ce traitement cynique de l'information fait par les médias occidentaux ignorant, dans une collaboration criminelle, les violations du cessez le feu et crimes de guerre commis par les forces ukrainiennes contre les civils du Donbass.
Aujourd'hui, cette haine ukrainienne russophobe, soutenue et encouragée par les occidentaux "droitdelhommistes" a atteint une hystérie totale dans une exponentialité des bombardements terroristes, des repressions et ostracisations contre des russes, jusqu'à condamner par exemple celles et ceux qui écoutent une chanson russe ou interdire les matériaux biologiques pour les greffes chirurgicales venant de sang russe.
Ainsi ce 30 septembre, dans les territoires de la région de Zaporodje encore contrôlés par l'Ukraine, les forces ukro-atlantistes ont à nouveau massacré des civils pro-russes qui voulaient rejoindre la partie contrôlée par les forces russes. Le bilan terrible de 30 tués et 88 blessés auraient du faire sourciller côté occidental tout journaliste digne de ce nom. Or il n'en est rien, tout comme pour les civils tués quotidiennement dans les rues de Donetsk, Makeevka, Gorlovka etc...
Un 2 poids 2 mesures abject dont je pense que le pire reste encore la crédulité servile des publics occidentaux avachis devant le consumérisme de leurs écrans aussi plats que leurs cervelles et qui se laissent conduire comme des moutons aux nouvel abattoir de la marchandise mondialiste.
Pour finir et ne pas tomber à mon tour dans un simplisme stupide, j'observe et connais personnellement certaines personnes, trop rares malheureusement, qui méritent encore de leurs cartes presse, car respectant l'éthique et la neutralité qui sont les piliers de leur belle et nécessaire vocation à informer la libre conscience citoyenne et l'esprit critique individuel.
Erwan Castel
Dernière minute :
Au matin du 7 octobre un convoi civils a été visé par un tir de roquettes étasuniennes HIMARS dans la région de Kherson: au moins 5 personnes ont été tuées et 5 autres grièvement blessées.... Allô BFM ? il y a quelqu'un ?
Acte de résistance :
Ces habitants de Zaparojie
qui veulent passer en zone russe, au péril de leur vie
par Karine Bechet Golovko
4 octobre 2022
"Dans la région de Zaporojie tenue par l'Ukraine, les gens veulent passer en Russie. Ils se sont fait déjà tirer dessus, 30 morts et 88 blessés, mais ils recommencent. Intéressant, qu'il n'en soit pas question dans les médias atlantistes. Car cela pose sérieusement la question de savoir qui, les habitants considèrent comme des forces d'occupation - à savoir ce régime atlantiste installé à Kiev. Et cela montre où ils veulent aller - à la maison, en Russie. Mais ces Ukrainiens-là n'intéressent pas le monde atlantiste.
Hier, les habitants de la partie de Zaporojie tenue par l'armée atlantico-ukrainienne sont à nouveau sortis dans les rues, exigeant qu'on les laisse aller vers la zone russe :
"Mécontents de cette situation, ils occupent les routes pour protester contre la décision du régime de Kiev d'interdire la sortie des réfugiés vers le territoire de la Russie - vers la région de Zaporojie."
La volonté de ces hommes, femmes et enfants d'aller en Russie montre leur détermination, le rejet de ce régime atlantiste d'occupation à Kiev. Et leur courage est immense, car il y a quelques jours de cela, le 30 septembre, de nombreux civils sont décédées suite aux tirs de l'armée atlantico-ukrainienne pour avoir voulu, eux aussi, aller en zone russe.
Les habitants de Zaporojie voulaient aller voter au référendum et donc devaient sortir vers la zone russe. Or, les autorités ukrainiennes ne les ont pas laissées passer. Le 29 septembre, en rage, les habitants ont alors organisé un meeting, exigeant qu'on les laisse de toute manière passer en Russie, ils se sont couchés par terre. Tout d'abord, des militaires sont venus pour discuter et les calmer, en vain. Ensuite, le SBU (ex-KGB) a voulu les faire changer d'avis, en vain. On leur a promis de les laisser partir le lendemain.
Le soir, les routes ont été bloquées et plus personne n'a été autorisé à passer. Les habitants, mécontents et trahis, veulent forcer le passage en voiture. Cette fois-ci, ils sont accueillis, le 30 septembre, par des tirs. La colonne de véhicules est sous le feu, l'on comptera 30 morts et 88 blessés.
Et malgré cela, ces hommes et ces femmes reviennent dans la rue pour exiger d'aller en Russie. C'est un très beau geste de bravoure, un acte de résistance, qui montre à quel point ce régime d'occupation atlantiste en Ukraine ne tient que par la propagande et la répression.
Karine Bechet Golovko