Le courant s'inverse !
Lorsqu'on observe des opérations militaires il convient de penser aux vagues de la mer qui viennent brosser les côtes : leur puissance n'est pas cette écume qui attire le regard mais bien le rouleau marin qui les porte, rugit et bouscule tout sur son passage. Et pourtant lorsque la vague vient mourir sur la laisse de haute mer, offrant aux enfants les débris marins, c'est bien encore cette écume qui accroche aux regards le dernier souvenir agonisant d'une puissance pourtant disparue.
Dans le traitement médiatique occidental du conflit russo ukrainien, les journalistes aux ordres de leurs patrons propagandistes me font penser à ces surfeurs débutants que l'on voit hurler de plaisir sur les vagues océanes poursuivant l'écume obstinément jusqu'à la fin de leur plaisir, s'échouant avec elle sur la dure réalité du rocher.
Certes les vagues ukrainiennes sont encore puissantes de ce facteur temps que la Russie leur a imprudemment concédé depuis 8 ans et particulièrement au cours des 7 derniers mois. Mais il semble que la roue soit en train de tourner, Moscou jetant par dessus bord ses dernières illusions de pouvoir dialoguer avec ses ex "partenaires" occidentaux sans que la tête bandériste de l'hydre mondialiste ne vienne rouler à leurs pieds, et contre laquelle ses forces armées ont décidé enfin de déployer toute leur puissance.
Résumons, du Nord au Sud
(désolé pour les cartes que je n'ai pas eu le temps de détailler):
- Sur le front de Lisichansk, les forces ukrainiennes ralentissent devant les défenses russes sans pouvoir visiblement engager plus de forces d'assaut. Dans les secteurs de Kreminna et Svatove, les forces russes passent à la contre offensive.
Moins d'une semaine après la perte de Krasni Liman (Lyman) les forces russes ont engagé des contre attaques vers ce carrefour stratégique situé à 20 km au Nord de Slaviansk |
- Sur le front d'Artemovsk, de très violents combats se déroulent dans la ville où les forces russes ont réussi à prendre pied, mais rencontrent de nouvelles unités ukrainiennes venues en urgence de Kramatorsk. Au Sud, les russes progressent à partir de Zaitsevo.
- Sur le front de Donetsk, la bataille pour libérer Avdeevka a repris avec plusieurs assauts russes périphériques au Nord, à l'Est et au Sud où le saillant de Peski (Nord Donetsk) est prolongé vers Pervomaïske, avec des combats en cours de haute intensité.
- Sur le front de Zaporodje, on observe une concentration des forces ukrainiennes du secteur de Vasilievka au bord du Dniepr, menaçant cette fois Melitopol d'une autre offensive de Kiev, avec l'engagement des dernières forces opérationnelles ukrainiennes.
- Sur le front de Kherson, les forces ukrainiennes progressant vers Kherson sont bloquées par les feux de l'artillerie et les défenses tenues par les unités parachutistes russes là aussi sans possibilité pour Kiev d'amener de nouvelles unités d'assaut en renfort.
Quelque chose se prépare au Sud de Zaporodje
Si les vagues ukro-atlantistes faiblissent ici et là, en revanche une nouvelle offensive de Kiev pourrait naître sur le front de Zaporidje où son corps de bataille est celui qui a subi le moins de pertes les combats ayant été jusqu'ici limités surtout à des échanges d'artillerie et quelques attaques et contre attaques très localisées.
Les vagues offensives ukrainiennes s'épuisant au Nord et au Sud, les forces ukro-atlantistes pourraient être tentées de chercher à gratter quelques autres bouts de steppe avant l'arrivée de l'Hiver. Et l'arrivée sur ce front de Zaporodje de plusieurs unités en renforts (avec de nombreux mercenaires étrangers) semble confirmer cette hypothèse.
Zelensky veut faire basculer le Monde dans une guerre mondiale.
Tel un clébard de chasse enragé clabaudant à l'ombre de son veneur pour lequel sa servilité va jusqu'au suicide, Zelensky cherchant à alimenter une psychose nucléaire organisée autant pour diaboliser Moscou que pour domestiquer les populations européennes a demandé que l'OTAN procède à des frappes préventives contre la Russie.
Ici dans un zèle complétement narcotique, la marionnette étasunienne a même discrédité la volonté de Biden de vouloir présenter que seule la Russie serait en mesure d'initier un feu nucléaire fût-il tactique. Et aussitôt les généraux serviles des plateaux télé (qui ont pris depuis 7 mois le relais de leurs homologues médecins) de rebondir sur cette menace nucléaire russe oubliant que c'est déjà Zelensky qui a brandi la sienne projetée, et avant le déclenchement des opérations militaires russes, en promettant à Munich de doter à nouveau l'armée ukrainienne d'une composante nucléaire contre la Russie.
Après le Ko technique de l'Ukraine
Selon le célèbre adage "qui sème le vent récolte la tempête", l'Ukraine dont les services spéciaux ont organisé l'attaque du 8 octobre contre le pont de Crimée se retrouve depuis le 10 octobre matin sous une pluie de missiles russes Iskander, Kalibr... et drones iraniens Geran 2 (Shahed 136) opérant une destruction de ses centres énergétiques vitaux, plongeant nombre de villes ukrainiennes vers un retour au Moyen Age et surtout paralysant les réseaux de communication, de logistique et de commandement des forces ukro-atlantistes.
Biden tout en furie a promis immédiatement que les USA allaient fournir en urgence des systèmes de missiles antiaériens occidentaux de dernière génération pour intercepter avec plus d'efficacité que les vieux S300 soviétiques les missiles russes de dernière génération.
Sauf que si tel était le cas, les systèmes Patriot and Co qui ne peuvent être servis que par des personnels formés et qualifiés - donc occidentaux - constitueraient un acte radical prouvant sans contestation possible la belligérance directe de l'OTAN dans le conflit.
Quant aux réactions débiles des commentateurs occidentaux qui hurlent à tue tête que les bombardements russes sont "génocidaires" il faudrait qu'il expliquent comment plus de 80 missiles lancés sur des zones urbaine en journée n'ont fait "que" 11 morts et près de 80 blessés. Que doit t-on dire alors des bombardements de l'OTAN sur Bagdad par exemple qui selon ces mêmes thuriféraires de la bien pensance étaient des "frappes chirurgicales" mais tuant des milliers de civils en quelques jours....
La réalité c'est que la Russie s'efforce toujours de minimiser au maximum les victimes collatérales lors de ses bombardements. Ce n'est pas moi qui l'affirme, ce sont les chiffres qui le montrent (même si pour la mort d'une personne je trouve déplacé d'invoquer des chiffres).
Demain les forces russes engageront une nouvelle campagne offensive sur le front, encore plus radicale car pour Moscou cette guerre n'est ni un jeu, ni un objectif mais un moyen d'imposer par la force ce bon sens géopolitique bafoué par l'Otan depuis 30 ans.
Et ces bombardements russes, tout comme les opérations militaires terrestres de démilitarisation de l'Ukraine continueront encore et toujours dans une intensité exponentielle tant que l'Ukraine ne cessera pas d'être le clébard enragé de l'Oncle Sam
Il serait temps que les populations occidentales qui sont en passe de devenir les plus importantes victimes collatérales du conflit sur le plan socio-économique commencent à en prendre conscience au lieu de jeter sur le feu l'essence distribuée (cette fois gratuitement) par leur propagande de guerre.
En conclusion
La Russie qui a été militairement sérieusement griffée à cause de son attentisme coutumier, de la combativité ukrainienne, de l'obsolescence de son commandement, de l'anesthésie de sa propagande veut maintenant se donner les moyens et les réformes nécessaires pour en finir avec ces 8 années d'une guerre dans laquelle Washington espère toujours que son proxy ukropithèque, dopé par l'OTAN et ses laquais occidentaux, parvienne à imposer à Moscou une victoire à la Pyrrhus qui reléguerait sa puissance dans l'opprobre des nations.
Aujourd'hui il faut que tous nous ayons conscience que ce conflit est factuellement une guerre d'un nouveau type, de haute intensité, symétrique et surtout revêt la dimension d'un combat à mort car il est autant existentiel pour la Russie défendant sa civilisation dans une vision multipolaire que pour cette ploutocratie mondialiste vacillant sur sa démesure unipolaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre d'un nouveau format militaire russe plus radical, le général Sergueï Vladimirovich Sourovikine dont nous fêtons aujourd'hui le 56 anniversaire, a été nommé chef des opérations militaires spéciales en Ukraine. Le général Sourovikine né le 11 octobre 1966 à Novossibirsk en URSS était le commandant des forces aérospatiales russes, et créateur des forces de police militaires. De 2017 à 2020 il commande les forces russes déployées en Syrie et selon de nombreux experts militaires c'est sous son commandement que la lutte armée anti-terroriste remporte ses plus belles victoires et conduit à la victoire de la Syrie sur les islamistes.
Général Sergueï Sourovikine |
Cette guerre, en plus d'être intense et symétrique, risque fort d'être longue, agitée par des flux et reflux militaires, des extensions internationales de plus en plus radicales et dangereuses, des rêves et des peurs.
Seule la volonté des peuples désignera le vainqueur et définira l'avenir dans la servitude ou la Liberté !
Erwan Castel