2 mai 2014, l'épicentre de la terreur frappe Odessa

 

Il y a 7 ans...

Le 2 mai 2014, plusieurs dizaines de manifestants anti-maïdan été assassinés et brulés vifs dans la maison des syndicats d'Odessa par des paramilitaires néo-nazis et des policiers à la solde du nouveau pouvoir pro occidental de Kiev.

Voici une courte vidéo (3mn) résumant cette
tragédie du 2 mai 2014 à Odessa :


Une spirale de la violence infernale

Il y avait eu d'abord 2 mois plus tôt ces snipers du Maïdan tuant indistinctement manifestants et policiers au lendemain sabotant l'accord politique réalisé entre le président Ianoukovitch et l'opposition en provoquant une explosion de colère instrumentalisée et d'où a surgi le coup d'état ukrainien du 23 février 2014 et l'arrivée au pouvoir d'une junte bandériste possédée par une russophobie hystérique qui depuis 7 ans ne cesse de conduire le pays vers le chaos total.

Alors que Printemps russe fleurissant en Crimée au mois de mars 2014 avait presque fait oublier la folie meurtrière qui s'échappait de Kiev, en avril, lorsque Turtchinov qui allait rapidement devenir le "pasteur sanguinaire", déclenche cette hallucinante "Opération Spéciale Antiterroriste" contre les russophones d'Ukraine (et sur coaching John Brennan, le directeur de la CIA venu en personne à Kiev superviser son lancement), l'indignation et l'inquiétude s'emparent à nouveau des populations russes de l'ancienne Novorossiya diabolisés officiellement par le pouvoir comme de nouveaux "untermenschen" (sous hommes) selon la définition du nazisme qui d'ailleurs se trouve être la référence idéologique sacrée des putschistes du Maïdan.

Et dans les villes de la Novorossiya, d'Odessa à Kharkov, en passant par Kherson Zaporodje, Donetsk, Lugansk etc... les populations russophones extrêmement majoritaires dans le Sud Est du pays s'organisent et descendent pacifiquement dans la rue pour réclamer après celui de la Crimée un référendum mais où il est encore question souvent seulement de fédéralisation garantissant leur identité culturelle russe.

En réaction le pouvoir de Kiev, qui n'est qu'une junte de putschistes majoritairement bandéristes (dont les scores électoraux n'ont jamais dépassé 5%) ayant formé arbitrairement un "gouvernement par intérim" (les élections n'auront lieu qu'en juin), va lancer à travers la Novorossiya ses hordes de hooligans et autres skinheads nostalgiques de l'image violente du nazisme. Et les heurts qui se font de plus en plus violents entre les "euro-maidans" et les "pro-russes" vont rapidement se transformer en massacres de ces derniers. 

Les paramilitaires nationalistes de Prayvi Sector, auxiliaires des unités ukrainiennes peu motivées par cette opération de maintien de l'ordre, engagent les combats armés à Slaviansk dès le 15 avril, et déclenchent des premières fusillades autour de Donetsk comme celle du 1er avril à Krasnoarmeisk (voir post précédent).


Mais le cataclysme de l'horreur va se déclencher à Odessa ce 2 mai 2014 lorsque les manifestations se terminent par des affrontements violents et un massacre organisé dans la maison des syndicats où s'étaient réfugiés des dizaines de fédéralistes désarmés.


Un sacrifice sur l'autel de l'OTAN

Avant de rappeler les événements il me parait important de rappeler le contexte géopolitique et même géostratégique qui a motivé Kiev d'encourager et même d'encadrer une telle opération terroriste meurtrière contre sa population :

Lorsque les occidentaux soutiennent et commanditent le coup d'état du Maïdan, il ne faut pas croire que c'est pour la démocratie ou les droits de l'homme, et le profil idéologique des putschistes suffit à le confirmer. En réalité, 10 ans après l'échec de la "révolution orange", le Nouvel Ordre Mondial engage à partir du Maïdan une préemption territoriale de l'Ukraine au profit de l'OTAN beaucoup plus radicale mais dont la victoire va restée inachevée avec le retour référendaire de la Crimée en Russie et paralysée avec la rébellion armée du Donbass. 

Or la péninsule de Crimée pour, c'est pour Moscou autant une population russe qu'elle a en devoir d'écouter et protéger que cette base navale de Sébastopol (fondée par Catherine II au XVIIIe siècle pour protéger l'accès à la Méditerranée). 

Aujourd'hui, l'importance géostratégique de cette base et flotte de la Mer Noire sur la façade occidentale russe qui a le défaut majeur de n'offrir aucune profondeur stratégique à ses centres vitaux fédéraux, s'est encore accrue avec les portées augmentées des armements technologiques actuels. Sébastopol tout comme Kaliningrad sur la Baltique sont des boucliers vitaux de la défense russe, surtout depuis que l'OTAN progresse vers ses frontières.

Aussi, lorsque Sébastopol échappe aux griffes de l'OTAN, cette dernière dépitée de n'avoir pu remporter le premier prix de l'opération Maïdan ne peut se permettre de voir Odessa, qui est l'autre grand port de la région lui fermer l'accès à la Mer Noire. Ordre est donc donné aux laquais occidentaux de Kiev d'étouffer dans cette ville russe "fondée en 1794 ex nihilo par l'impératrice russe Catherine II", et par n'importe quel moyen toute revendication séparatiste ou fédéraliste.

Carte blanche était donnée à la haine et au crime...


Un massacre surgit du passé

Voici un reportage retraçant les événements et le 
contexte idéologique qui ont mené au massacre le
2 mai 2014 de dizaines de manifestants à Odessa.

Dés le 4 mai, à partir des documents et témoignages qui inondaient les réseaux sociaux russes et ukrainiens, et quelques sites d'information libre occidentaux, j'avais pu faire ici un premier compte rendu de ce massacre organisé par Kiev, et dont on attend toujours le jugement des coupables toujours en liberté et même sa condamnation formelle par les démocraties occidentales pourtant si promptes à s'émouvoir de l'assassinat policier d'un citoyen américain ou très attentives aux souvenirs des massacres du passé comme celui d'Oradour sur Glane par exemple et dont le martyr d'Odessa résonne comme un écho.

Officiellement, 46 personnes ont été tuées assassinées et brûlées vives et près de 250 autres blessées, mais aujourd'hui on sait par les témoignages et le familles de nombreux disparus et blessés que ces chiffres sont malheureusement en dessous de la réalité.

Alors que cette tragédie européenne immense est passée sous silence par la merdiacratie occidentale aux ordres des parrains d'un Maïdan qu'il faut sanctifier en "révolution de la dignité" dans le temple de la pensée unique marchande, Odessa est au contraire un véritable électrochoc au sein des populations de la grande Russie ainsi que dans les milieux de la dissidence antimondialiste qui suivent l'évolution de la crise ukrainienne.

Malgré des motivations divergentes, les volontaires étrangers ayant rejoint par la suite le combat séparatiste du Donbass reconnaissent unanimement comme principal fait déclencheur de leur engagement radical, ce massacre abject d'Odessa.

Il y aura pour beaucoup d'entre nous un avant et un après Odessa, cette journée révélant toute la tragédie ukrainienne, la criminalité de la stratégie atlantiste et l'ignominie du monde occidental.

Jamais nous n'oublierons ces images d'horreur,
Jamais nous ne pardonnerons à leurs auteurs,
Et jamais nous ne déposerons les armes
avant la victoire de la Liberté et de la Justice.

Et il ne faut pas croire que ce massacre génocidaire d'Odessa perpétré par les séides du régime pro occidental de Kiev n'est qu'un tragique "dérapage" de son maintien de l'ordre, car à partir du cet épicentre de l'horreur qui a frappé la maison des syndicats d'Odessa ce 2 mai 2014, les auxiliaires ukrainiens de l'OTAN vont enchainer jusqu'à aujourd'hui d'autres meurtres de masse et crimes de guerre dans le Donbass : à Mariupol le 9 mai, à Krasnoarmeisk le 15 mai; puis à Slaviansk, Donetsk, Lugansk, Gorlovka où les populations civiles sont bombardées par l'aviation de combat et l'artillerie ukrainienne au cours des jours suivant la tragédie d'Odessa.

Et depuis 7 ans les soudards ukrainiens ne sont sont jamais arrêté de terroriser les populations du Donbass, qu'elles soient sur les territoires qu'ils occupent ou le long de ces 480 km de ligne de front qu'ils soumettent quotidiennement au feu de leurs canons. 

C'est bien une politique génocidaire russophobe qui est mise en œuvre par le régime de Kiev, sous l'égide de Washington et avec les soutiens politiques militaires et financiers de l'UE et de l'OTAN. 

Erwan Castel

Souvenir éternel aux victimes d'Odessa 
premiers martyrs de l'inévitable renaissance de la Novorossiya !




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