1918, 2014: quand le chaos ranime le rêve !

Ce 12 février 2021 une commémoration du souvenir s'est déroulée au pied de la statue de Artiom 

C'était un 12 février... 

Le 12 février 2015, dans les échos des derniers combats du chaudron de Debalsevo où l'armée ukrainienne a subi sa plus cinglante défaite contre les milices républicaines de Donetsk et Lugansk, étaient signés la deuxième mouture des accords de paix pour le Donbass, ("Minsk 2") dont le processus, est toujours au point mort 6 ans plus tard, au milieu de combats et de bombardements continuant d'inonder du sang des morts et des larmes des vivants cette vieille steppe russe du Donbass.

Mais le 12 février dont il est question ici est celui qui en 1918 marqua la naissance, de la République de Donetsk-Krivoï-Rog, certes éphémère mais symptomatique à la fois de l'identité russe de la région et de son dynamisme communaliste identitaire et républicain et dont le rêve inspirera 96 ans plus tard la fondation de la République Populaire de Donetsk dont le drapeau reprend ses couleurs nationales. 

Le 103ème anniversaire de cette République de Donetsk-Krivoï-Roga a donc été célébré au comme il se doit au coeur de la cité minière de Donetsk au pied de la statue de Artem, son fondateur et  président et dont le boulevard central de la ville porte le nom.

"Donbass coeur de la Russie"
Affiche de la République soviétique de Donetsk-Krivoï-Rog, 

Il est généralement incorrect voire trompeur de ne considérer un événement qu'à partir de son déclenchement calendaire sans observer l'identité ontologique des communautés animant l'Histoire dans ses filiations historiques, idéologiques et identitaires. Il en est ainsi par exemple de cette révolution anti-Maïdan des oblasts (régions) de Donetsk et Lugansk qui donne naissance en 2014 à des Républiques Populaires éponymes incarnant à la fois 

  • une résistance radicale contre l'Ordre Mondial de la marchandise ayant renversé le pouvoir malade de Kiev,
  • une revendication politique territoriale, culturelle et historique qui inscrit les particularismes identitaires dans un projet sociétal novateur,
  • un élan amoureux vers une Mère patrie civilisationnelle qu'expriment à la fois les traditions héritées et la volonté d'intégrer la Fédération de Russie.
  • une permanence de cette idée d'empire supra-communautaire a forgé l'unité de la Russie qu'elle soit impériale, soviétique ou fédérale, 
  • une solidarité spontanée des différentes communautés ethniques, religieuses, culturelles ou politiques qu'exprime un volontariat international permanent sur le front,

Un peu d'Histoire:

Iaroslav le Sage (978-1054)

Si le berceau historique de la Russie se situe dans l'actuelle Ukraine (n'en déplaise aux négationnistes bandéristes), cette Rus de Kiev amorce sa dimension civilisationnelle sous la houlette du fils du fondateur "Vladimir le Grand", Iaroslav 1er dit "le sage" qui va éliminer les luttes intestines (et familiales) pour le trône autant que les attaques extérieures comme celles des Petchenègues une peuplade turque préislamique que les russes vont refouler à partir de 1036. 

Or la maturité politique du jeune prince Iaroslav va éclore dans cette région du Don dont son père lui confie l'administration. Alors au contact des communautés anciennes et encore polythéistes il finit par pacifier leurs frontières et même les intégrer dans leur liberté de conserver leurs traditions identitaires et polythéistes. C'est peut-être avec Iaroslav le sage que l'idée d'un empire russe est née.

Les mouvements de l'Histoire vont à partir des invasions mongoles du XIIIème siècle éloigner la Russie de sa steppe natale et peu après sous les poussées polono-lituaniennes à l'Ouest et turco-tatares au Sud la région va éclater en une multitude de communautés vassalisées et exploitées par les féodalismes polonais ou ottomans.

Mais à partir du XVème siècle apparaissent des rébellions antiféodales et identitaires refusant le prosélytisme religieux et la servitude étrangère, comme par exemple les révoltes des ruthènes ou celle des cosaques qui sous le commandement de Bogdan Khmelnitski fondent en 1648 un état indépendant (Hetmanat) dont la partie orientale, après le traité d'Androussovo, se retrouvera sous protectorat moscovite, signalant qu'à cette époque la Russie revient progressivement sur ses terres originelles. 

Catherine II (1729-1796)

C'est au XVIIIème siècle que, sous le règne de l'impératrice de Russie Catherine II, son fidèle Potemkine va au cours de plusieurs campagnes militaires repousser définitivement les ottomans et réintégrer dans l'Empire les terres bordant les Mer Noire et d'Azov et dont les différentes subdivisions (Yedisan, Tauride, et Méotide) formeront la "Novorossiya" cette région russe s'étendant de la Moldavie à l'Ouest au Kouban à l'Est, et théâtre ces dernières années de séparatismes populaires et pro-russes (Transnisstrie, Crimée et Donbass). 

C'est à cette époque que naissent les grands ports et villes de la région et que la puissance géopolitique de la Russie par sa Novorossiya devient internationale (via la porte méditerranéenne de la Mer Noire) permettant un développement rayonnant socio-économique et culturel de l'empire.

Vladimir Ilitch Oulianov 
dit "Lénine" (1870-1924)
statue centrale de Donetsk

Ces "marches" de l'Empire ("Ukraina") bordant la Mer Noire sont les Novorossiya, Malorossiya et Subcarpathie russes et un petit territoire occidental mais passé sous contrôle austro-hongrois appelé Ukraine. Au sortir du 1er conflit mondial, Une superposition chaotique de conflits régionaux, nationaux et internationaux provoqués par la fin de l'empire tsariste va s'emparer de cette région stratégique. En effet, profitant du chaos russe, un premier état ukrainien indépendant (1917-1922) apparait puis disparait aussitôt sous le flux et le reflux d'une invasion allemande qui laisse à son tour la région devenir le champ de bataille entre russes: les "blancs" de Dénikine (aidés par la Triple Entente), les "rouges" de Trotsky et les "noirs" de Makhno qui combattra tour à tour allemands, blancs et rouges avant d'être vaincu par ces derniers.

Créée en 1918, au lendemain du traité de Brest Litovsk, cette jeune République Socialiste Soviétique d'Ukraine, libérée et pacifiée, formera en 1921 avec les 14 autres républiques issues de la Révolution bolchévique, l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, sous la houlette de "Lénine".

Mais revenons dans le Donbass...


La République de Donetsk-Krivoï Rog,

République de Donetsk-Krivoï Rog (DKR), février 1918 - février 1919

C'est au sein de ce séisme régional provoqué par les tectoniques additionnées de la Révolution bolchevique et de la Première guerre mondiale que va naître dans la République de Donetsk-Krivoï Rog (DKR), communément appelée République de Donetsk. Menacée par l'invasion allemande, et écartelée entre les prétentions moscovites à l'Est et ukrainiennes à l'Ouest, cet immense bassin du Don, à l'identité cosaque indépendante, va métamorphoser sa puissance économique acquise avec l'industrie houillère au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle en puissance politique forte fondée sur un communisme originel. 

Et de cette expression politique prolétarienne, à la fois forte d'une puissance économique, d'une identité cosaque mais aussi des menaces pesant sur son identité (russes blancs et allemands) va naître le 11 février 1918 la République de Donetsk-Krivoï Rog, un Etat indépendant de Kiev et de Moscou, bien qu'idéologiquement et militairement allié avec les bolcheviques contre les russes blancs, leurs alliés occidentaux, les allemands et leurs vassaux ukrainiens.

Artyom (1883-1921)
La "République de Donetsk" comprenait les gouvernorats de Kharkov, du Donbass, de Iekaterinoslav, d'une partie de celui de Kherson et de celui de l'armée du Don. Elle fut initiée par Andreïevitch Sergueïev Fiodor et approuvée par les comités populaires locaux qui désignèrent Fiodor dit "Camarade Artyom" comme son premier président.

Si l'histoire de cette République de Donetsk-Krivoï Rog, passe sous les radars des historiographies soviétiques et ukrainiennes, le Donbass en revanche se souvient depuis le XXème siècle de cette page de son histoire au point que la statue de son fondateur Artyom domine l'avenue principale de Donetsk qui porte son nom.
Andreïevitch Sergueïev Fiodor dit Artyom mourra accidentellement en juillet 1921 au cours du test de l'aérowagon entre Toula et Moscou. il sera inhumé à la nécropole du mur du Kremlin, tandis que son fils sera adopté par Staline dont il était l'ami.

Kliment Vorochilov (1881-1969)
D'autres figures émergent au sein de cette République de Donetsk-Krivoï Rog, tel Kliment Efremovitch Vorochilov, qui après avoir été ouvrier métallurgiste à Donetsk puis serrurier à Lugansk va diriger en 1918 la résistance de cette cité contre les forces allemandes avant de partir faire le siège de Tsaritsyne qu'il reprendra aux russes blancs du Général Wrangel pendant l'hiver 1919-1920 et qui deviendra Stalingrad (puis Volgograd). 

Au cours de la défense héroïque de la ville de Lugansk (qui était alors le siège de la DKR) menée par les volontaires de la Vème armée de Vorochilov, les femmes de la cité ont formé des semaines durant des chaines humaines apportant les munitions des cartoucheries, où d'autres épouses et jeunes travaillaient jour et nuit, jusqu'aux tranchées où leurs frères maris et pères se battaient victorieusement contre des forces allemandes pourtant supérieures en nombre et moyens.

Plus tard Vorochilov poursuivra une carrière militaire et politique brillante au sein de l'URSS dont il deviendra commissaire politique et maréchal.

Quant à la jeune République de Donetsk-Krivoï Rog, elle fut rattachée à la première République Socialiste Soviétique d'Ukraine en mars 1918 qui s'étendait alors à l'Est du Dniepr, avant que d'être dissoute définitivement en février 1919. 

Plus tard, l'armée rouge repris le contrôle des anciens territoires russes (pour simplifier, la région à l'Ouest du Dniepr jusqu'aux frontières roumaines et polonaises) étendant par la même occasion le territoire de la République Socialiste Soviétique d'Ukraine, en 1921. L'intégration soviétique du Donbass dans l'Ukraine est la conséquence d'une économie politique décidée par Lénine (laquelle détournera progressivement le marxisme vers l'impasse d'un capitalisme d'Etat contre nature), qui arbitrairement transfère l'industrie florissante du Donbass, (et donc ses territoires et populations russes) vers la jeune république soviétique pour y propulser une économie régionale toujours figée dans une agriculture désuète.      

Les populations russes du Donbass, entre 1921 et 1991 vont cependant continuer à vivre, en tant que citoyens soviétiques la permanence de leur lien identitaire et relationnel avec la Russie, tout comme les autres populations russophones d'Ukraine où celle de la Crimée qui elle ne sera rattachée à l'Ukraine qu'en 1954.

Au moment de l'effondrement de l'URSS, alors que les travaux préparant l'indépendance de l'Ukraine avaient préconisé la création d'un système fédéral adapté à sa diversité communautaire, c'est au contraire un centralisme étatique qui va y être organisé, faisant apparaitre rapidement la dichotomie démographique du pays entre ses populations orientales et méridionales identitairement russes, et ses populations occidentales où une identité polonaise importante porte un regard vers l'Union Européenne. 

Au fil des années, l'effondrement socio-économique de l'Etat ukrainien post soviétique exacerbe les revendications politiques divergentes des communautés qui, malgré une défiance commune vis à vis d'un pouvoir oligarchique corrompu, creusent un antagonisme identitaire et idéologique, entre prorusses antimondialistes et prooccidentaux russophobes 
C'est à cette époque que réapparait en Galicie (à l'Ouest de l'Ukraine) l'idéologie bandériste (néo-nazisme ukrainien) sous forme de partis politiques et organisations paramilitaires, tandis que dans la Crimée russe sont organisés 2 premiers référendums (en 1991 et 1994) accordant à la péninsule une autonomie constitutionnelle renforcée et que dans le Donbass apparait en 2006 le mouvement "République populaire de Donetsk" militant pour l'autonomie territoriale de l'oblast de Donetsk.

  
2014, un rêve ranimé par le chaos

Brandissant les drapeaux tricolores de la République Populaire de Donetsk et de Fédération de Russie,
les populations de Donetsk et Lugansk ne manquent jamais une occasion de descendre en foules pour
soutenir le projet républicain de réintégrer l'espace russe auquel elles sont identitairement attachées.


Tout les éléments étaient donc réunis pour un éclatement de l'Ukraine, et lorsque le coup d'Etat pro-occidental du Maïdan accouche d'un régime totalitaire ethnocentré, russophobe et criminel, à qui répond un mouvement de contestation populaire et pro-russe sur tout l'ancien territoire historique de la Novorossiya, et dont les revendications fédéralistes initiales vont devenir séparatistes provoquant le retour référendaire en Russie de la Crimée, et l'irrédentisme de Républiques Populaires autoproclamées à Donetsk et Lugansk, dans le feu d'un interminable conflit armé avec l'Ukraine 

Il ne s'agit pas ici de retracer la genèse et chronologie de cette rébellion anti-Maïdan du Donetsk et Lugansk et de ses républiques éponymes car ces événements ont été mainte fois abordés et décrits ici et ailleurs depuis 7 ans mais plutôt d'essayer de mettre leurs revendications idéologiques et filiations historiques en perspective d'une réalité permanente dune rébellion européenne protéiforme dont les dynamiques populaires s'articulent depuis des millénaires autour du concept de la Liberté et même de la nature civilisationnelle.de son combat.

En effet, l'Histoire du "Vieux Continent" est certainement émaillée d'autant de mutineries serviles, révoltes paysannes, révolutions populaires et insurrections ouvrières que de guerres étatiques et, du mythe de Prométhée aux révoltes régionalistes actuelles, les valeurs et rêves libertaires n'ont jamais cessé de soulever les peuples européens contre les tyrannies subies, idéologiques, économiques, militaires ou culturels par lesquels s'exerce tout pouvoir politique porté cet étatisme élitiste et consubstantiellement absolutiste. 

Révoltes des bagaudes, résistances germaines ou guerres serviles contre Rome, insurrections valaque contre Byzance, guerres d'indépendance écossaises, révoltes des Karls, des chaperons blancs, des maillotins et autres jacqueries paysannes, révoltes du papier timbré, des jacobites ou des camisards, communards de Paris ou spartakistes de Berlin guerres de décolonisation etc., ces "rébellions" populaires, sociales ou territoriales, deviennent de plus en plus importantes et violentes au fur et à mesure que s'exerce sur les peuples le double carcan du totalitarismes militaro-politique et de l'exploitation socio-économique, dont beaucoup de dictatures bourgeoises et colonialismes marchands ne sont que les formes antérieures du capitalisme mondialiste actuel qui n'est que le paroxysme moderne de sa dimension liberticide et terroriste.

Il est à noter que ce sont souvent des situations de chaos contextuel - et pas forcément en rapport direct avec leurs causes - qui favorisent l'émergence de ces mouvements révolutionnaires, et à ce titre, les révoltes du Donbass, cosaques du passé mais surtout celles, modernes, de la République de Donetsk-Krivoï-Rog en 1918 et des Républiques Populaires de Donetsk & Lugansk en 2014, sont les parfaits exemples de cette permanence identitaire des peuples minorisés restant à l'affût d'un "moment de l'Histoire" pour reconquérir leur Liberté.

De fait, l'identité territoriale ancienne du Donbass russe a été renforcée 

  • d'une part par sa nouvelle orientation économique (dans la deuxième moitié du XIXème siècle) articulée autour d'une production industrielle moderne qui lui offrira dans la période suivante des basculements historiques chaotiques (1ère guerre mondiale, révolution bolchevique, fin des empires européens) une puissance économique rassurante autant qu'un renfoncement ouvrier des mentalités. 
  • d'autre part, la situation géostratégique de la Mer Noire, à la croisée de l'Occident, l'Eurasie et l'Orient, fait de sa steppe côtière un enjeu international de l'affrontement séculaire entre un empire terrestre russe et une thalassocratie anglo-américaine qui veut l'étouffer économiquement et militairement en essayant de lui ravir sa porte maritime vers la Méditerranée (guerre de Crimée 1854, révolution Orange 2004, Maïdan 2014). 

«Le Donbass a toujours été russe!»


Les républiques minières du Donbass russe ont toujours fait preuve dans leur Histoire contemporaine d'une exceptionnelle capacité de résistance courageuse, rapide et très dure contre les hégémonies occidentales menaçant leurs territoires et leurs libertés. Depuis la défense de Lugansk en 1918 par la Ve armée de Vorochilov contre des armées allemandes supérieures en nombre et équipements jusqu'à la résistance de 2014 des groupes civils d'autodéfense face aux blindés ukrainiens, en passant par les bataillons des mineurs de Donetsk menant à Sébastopol,
 armés de leurs seules baïonnettes et pelles et de tranchées, des assauts victorieux contre les soldats du IIIème Reich.

Car persiste dans les coeurs des Hommes et des femmes du Donbass et dans la terre de cette steppe abreuvée de leurs sang et de leur sueur, la mémoire de leur dignité dont 1918 et 2014 sont des piliers soutenant leur Liberté. Et à chaque année la jeune République Populaire Donetsk, qui a repris ses couleurs nationales, se souvient de cette étincelle du 12 février 1918 qui a vu se concrétiser pour la première fois son rêve éternel et que n'ont pas réussi à éteindre les nouveaux orages d'acier qui s'abattent à nouveau depuis 7 ans sur ses cités rebelles.

Cette année, pour le 103ème anniversaire de la République de Donetsk Krivoî Rog un hommage s'est déroulé au monument dédié à Artyom, présidée par  Alekseï Muratov, chef du du mouvement public «République de Donetsk», Vladimir Bidyovka le président du Conseil du peuple de la RPD et Aleksei Kulemzin, chef de l'administration de Donetsk ainsi que d'autres délégations et citoyens de Donetsk venu fleurir la mémoire de Sergeev Fiodor qui est en quelque sorte le grand père de la République Populaire de Donetsk, tandis que passaient sur l'avenue voisine des camions militaires Oural menant des soldats relever leurs camarades sur la première d'un front situé à moins de 6 kilomètres.
A cette occasion, Vladimir Bidyovka  a rappelé que "la mémoire de la République de Donetsk-Krivoï Rog est importante pour que les jeunes se souviennent toujours de leurs racines historiques et culturelles, ainsi que pour connaître les personnages historiques qui ont jeté les bases de ce mouvement. L'un d'eux était le camarade Artyom",

Le Donbass, c'est tout cela mais toujours au service de la résistance libertaire historique d'un peuple refusant toute hégémonie extérieure ou absolutisme intérieur qui conteste ou veut soumettre ses souverainetés territoriales identitaires, qu'elles soient politiques, socio économiques ou culturelles. 

Voilà pourquoi, les jeunes Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk se souviennent avec fierté et émotion de cet éphémère épisode de la République de Donetsk Krivoï Rog comme d'un chêne qui se souviendrait du gland qui un jour a osé semer dans la terre froide de l'automne le printemps lointain de sa Liberté rêvée...

Erwan Castel


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