Si tu veux la guerre.... prépare la guerre !
S'il n'y avait que les discours des excités ukropithèques, réveillés par l'élection de Biden leur parrain étasunien du Maïdan, leurs vociférations russophobes ne mériteraient qu'un silence méprisant, mais de nombreuses activités de l'armée ukrainienne laissent à penser que Kiev a décidé en ce début de 2021 d'engager une nouvelle tension, provocation voire escalade militaire sur le front du Donbass.
Depuis plus de 6 ans, les forces ukrainiennes au rythme de leur modernisation (aux normes OTAN) n'ont eu de cesse que de renforcer leur dispositif militaire ceinturant les républiques populaires de Donetsk et Lugansk sur une ligne de front de plus de 460 kilomètres de longueur mais aussi sur leurs territoires qu'elles occupent entre Mariupol au Sud de Donetsk et Markivka, au Nord de Lugansk. Ce déploiement militaire ukrainien, qui était inférieur à 20 000 combattants en 2014 dépasse aujourd'hui les 100 000 hommes (soit un rapport de 5 contre 1 en faveur de Kiev) et continue à se renforcer.
Les activités des convois militaires ukrainiens, aériens, ferroviaires ou terrestres sont donc dans le Donbass très importants mais pour relativiser les discours alarmistes ou enthousiastes des propagandistes qui, de chaque coté du front en font les compte rendus, il convient, avant de crier "au loup" de distinguer parmi ces gesticulations d' "ukrops" et dont beaucoup restent à confirmer:
- Les rotations d'unités qui provoquent des allers retours de personnels et matériels fréquents sans que cela corresponde à un renforcement du dispositif,
- Les ravitaillement logistiques de nouveaux matériels, équipements, munitions etc. dont certains procèdent au remplacement de matériels vétustes ou à moderniser,
- Les exercices et manœuvres des unités ukrainiennes qui se rendent sur les "polygones" d'entrainement situés dans le Donbass,
- Enfin, les renforts et déploiements de nouvelles unités sur le front qui régulièrement accompagnent les préparatifs d'une nouvelle escalade militaire.
- Soit à un déploiement vers l'avant d'effectifs déjà présents mais qui occupaient la deuxième ligne du front pour un "dispositif offensif" d'une première ligne où, si les mouvements se poursuivent, se compteraient bientôt près de 60% des effectifs combattants ukrainiens (au lieu des 40% habituels).
- Soit à un déploiement sur le front de nouvelles unités ukrainiennes parmi lesquelles ont déjà été identifiées les 93e et 95e brigades mécanisées, le 10e bataillon d'assaut de montagne et le 8e régiment des forces spéciales qui achèvent leurs préparatifs et entrainements à l'arrière
Ainsi, plusieurs convois militaires ont été observés arrivant dans le Donbass, transportant des matériels blindés et d'artillerie dont certains sont trop nombreux pour n'être que des mouvements de rotations ou logistiques d'un simple entretien du front.
Il est nécessaire également de mettre ces gesticulations militaires ukrainiennes en perspective des gesticulations politiques et diplomatiques engagées par Kiev au niveau international pour tenter de radicaliser l'engagement occidental contre Moscou et obtenir son soutien pour une option militaire dans le Donbass, cette dernière devant bien entendu être présentée à la "communauté (autoproclamée) internationale" comme une nécessité défensive incontournable des pauvres ukrainiens innocents face aux monstrueux agresseurs russes.
Aussi pour la énième fois depuis 6 ans, les forces ukrainiennes ont réalisé de nouvelles provocations avec leur artillerie lourde sur les secteurs de Yasinovataya (RPD) et Shastie (RPL).... juste la veille de la visite sur le front du président Zelensky accompagnant 6 représentants européens du G7 et dans le village de Bonheur (LPR) et en n. Avdeevka (DPR). Il est hautement probable que ces bombardements lourds ukrainiens (qui n'avaient plus été observés depuis juillet 2020) ont recherché (en vain) une riposte républicaine proportionnelle pour être présentée comme une violation des accords de Minsk.
Ces provocations ukrainiennes n'ayant pas abouti, Kiev se rabat sur ces "pertes hors combat" (une dizaine par semaine) pour tenter de faire passer les accidents, suicides, overdoses et rixes mortelles en pertes militaires consécutives à des agressions républicaines et même russes tant qu'à mentir complétement.
Donc, concrètement, "rien de nouveau à l'Est" mais la nouvelle distribution des cartes provoquée par l'effondrement économique catastrophique que tente de masquer maladroitement une dictature sanitaire occidentale et le retour officiels aux affaires étasuniennes des faucons de guerre démocrates, oblige à redoubler la vigilance et réévaluer là la hausse les risque d'une offensive ukrainienne.
L'heure est donc revenue à toutes sortes d'hypothèses et de spéculations plus ou moins fantaisistes et alarmistes mais dont toutes s'accordent à considérer le processus de paix signé à Minsk comme définitivement impraticable et la confrontation militaire entre l'Ukraine et la Russie au sujet du Donbass, à moyen ou long terme comme quasiment inévitable dans un contexte international de plus en plus dominé par une russophobie occidentale délirante.
D'ailleurs, tant par la voix de Sergei Lavrov, son ministre des affaires étrangères que directement, le président russe Vladimir Poutine a martelé une nouvelle fois que jamais la Russie n'abandonnera le Donbass et qu'elle lui fournira une assistance nécessaire aux habitants des républiques en cas de menace:
«Sous mes yeux, il y a des gens qui ont été blessés et mutilés,
en particulier des enfants, dans le Donbass
Et même s'il faut, avant de prendre une décision, penser aux conséquences de nos démarches,
nous n'abandonnerons jamais le Donbass, quoi qu'il arrive »
Donc, "à bon entendeur salut !
Et, une petite réflexion de Candide passant: il serait peut être temps que le pouvoir russe reprenne le contrôle de toutes les tours du Kremlin et cesse de continuer de fournir du carburant et des pièces détachées aux soudards ukrainiens qui bombardent quotidiennement, et depuis 7 ans un peuple russe
Erwan Castel