Menaces sur le front, 1: le "Javelin"
Malgré que ce soit sous son mandat qu'ont été organisés avec l'aide des services US le coup d'Etat du Maïdan et la guerre du Donbass, Obama avait toujours opposé son veto à la livraison d'armes létales au nouveau pouvoir de Kiev en guerre contre les russes de Donetsk et Lugansk...
En revanche, des conseillers militaires, des programmes de formation et de modernisation aux normes occidentales des forces de Kiev avaient été déployés en Ukraine sur fond d'aides financières, d'assistances militaires et d'intégration aux exercices interalliés de l'OTAN, sur fond du processus d'intégration de l'Ukraine dans l'organisation atlantiste. Les seules fournitures accordées à l'Ukraine concernaient alors des équipements non létaux (logistique, transport, transmission, protection individuelle, optique, médical).
Mais, c'est finalement Trump qui, derrière ses beaux discours anti-mondialistes, va autoriser l'envoi d'armes américaines à l'armée ukrainienne, suivi par d'autres pays de l'OTAN tel que le Canada, la Turquie ou la France par exemple.
"Business is business !" mais pas seulement...
L'engagement militaro-industriel des pays de l'OTAN en Ukraine est de plus en plus important dans les actions, les effectifs, les calendriers, et dans un déploiement géographique. Désormais cette implication de l'OTAN dans la stratégie russophobe de Kiev est visible jusque dans les territoires du Donbass occupés par Kiev jusqu'au front lui-même, régulièrement "inspecté" par des conseillers militaires étasuniens, canadiens français ou britanniques, et couvert par les ressources du renseignement étasunien (satellites, drones, radars...) en soutien aux attaques des forces armées ukrainiennes contre les territoires des républiques de Donetsk et Lugansk.
Situation sur le front
"Business is business !" mais pas seulement...
L'engagement militaro-industriel des pays de l'OTAN en Ukraine est de plus en plus important dans les actions, les effectifs, les calendriers, et dans un déploiement géographique. Désormais cette implication de l'OTAN dans la stratégie russophobe de Kiev est visible jusque dans les territoires du Donbass occupés par Kiev jusqu'au front lui-même, régulièrement "inspecté" par des conseillers militaires étasuniens, canadiens français ou britanniques, et couvert par les ressources du renseignement étasunien (satellites, drones, radars...) en soutien aux attaques des forces armées ukrainiennes contre les territoires des républiques de Donetsk et Lugansk.
Situation sur le front
Depuis environ 1 an, en complément de l'artillerie, l'emploi par les ukrainiens de missiles antichars et de drones largueur d'obus s'est intensifié et même généralisé pour détruire les positions défensives républicaines mais aussi terroriser les populations civiles quotidiennement ciblées par Kiev.
Voici un nouvel exemple de cet emploi de missile antichar sur le front du Donbass
Voici un nouvel exemple de cet emploi de missile antichar sur le front du Donbass
Juillet 2020, destruction ukrainienne d'une position
défensive républicaine sur le front Sud de la RPD,
secteur de Sakhanka avec 2 missiles antichars
défensive républicaine sur le front Sud de la RPD,
secteur de Sakhanka avec 2 missiles antichars
Localisation des tirs ukrainiens |
Les missiles antichars guidés se révèlent effectivement plus efficaces que l'artillerie pour détruire des positions enterrées et fortifiées :
- Les équipes antichars légères, mobiles et discrètes peuvent s'approcher à proximité de leurs objectifs, puis s'exfilter très rapidement avant les ripostes.
- Le guidage et la durée de vol très courte du missile permet de viser avec précision les parties faibles de l'objectif (embrasures, accès aux tranchées...).
- Les charges des missiles sont à la fois performantes et diversifiées et permettent d'adapter les effets à la nature de l'objectif (charge creuse, thermobarrique...).
- Tout comme l'artillerie, les équipes antichars bénéficient de l'appui des drones d'observations pour identifier les cibles, observer et corriger les tirs suivants.
Sur fond de cette escalade des attaques ukrainiennes, les USA depuis 2018 livrent des système d'arme antichar FGM-148 "Javelin" aux forces ukrainiennes qui récemment ont annoncé qu'ils allaient être déployés prochainement sur le front, les programmes de formation des servants venant de s'achever par les derniers exercices de tirs opérationnels.
Le missile antichar "Javelin"
Tandis que les USA viennent de livrer un nouveau lot de missiles "Javelin' à l'Ukraine, Kiev annonce que les unités qui en ont été les premières bénéficiaires depuis 2018 ont achevé leurs formations et entraînements et devraient être déployées prochainement sur le front du Donbass.
Selon le service de presse du commandement opérationnel "Ouest" les forces armées ukrainiennes viennent d'achever sur un terrain d'exercice dans la région de Rivne la phase finale de l'entraînement au combat des systèmes d'armes antichar FGM-148 "Javelin" (étasunien) jumelé à l'ATGM "Stugna-P" (ukrainien).
Commentant ces exercices antichars, Ruslan Khomchak, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes a déclaré que chaque brigade qui entrerait dans les forces de l'Opération des Forces Combinées (OOS) déployées dans le Donbass serait renforcée par les "Javelins".
Selon le service de presse du commandement opérationnel "Ouest" les forces armées ukrainiennes viennent d'achever sur un terrain d'exercice dans la région de Rivne la phase finale de l'entraînement au combat des systèmes d'armes antichar FGM-148 "Javelin" (étasunien) jumelé à l'ATGM "Stugna-P" (ukrainien).
Commentant ces exercices antichars, Ruslan Khomchak, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes a déclaré que chaque brigade qui entrerait dans les forces de l'Opération des Forces Combinées (OOS) déployées dans le Donbass serait renforcée par les "Javelins".
Sur un front déjà tendu à l'extrême, l'emploi de dizaines de poste de tir FGM-148 "Javelin" risque de constituer une nouvelle menace qui risque de provoquer une escalade majeure entre ukrainiens et républicains. Et, à ces armes antichars modernes étasuniennes qui vont multiplier les effets destructeurs des frappes ukrainiennes doivent se rajouter la haute probabilité du déploiement prochain des drones d'attaques "Bayraktar TB2" que la Turquie a livré à l'Ukraine et qui viennent d'achever eux aussi leur phase de formation et d'entrainement au sein des forces armées de Kiev.
Pour ce qui est du "Javelin", de nombreuses vidéos circulent depuis quelques jours sur les sites ukrainiens présentant l'achèvement de son niveau opérationnel au sein des forces armées ukrainiennes et de la perspective de son déploiement dans le Donbass.
Le missile FGM 148 "Javelin" est un système d'armes étasunien conçu par les entreprises Raytheon et Lockheed Martin, déployé dans à la fin des années 90 et qui a subi depuis plusieurs améliorations afin de s'adapter à l'évolution des blindages et des défenses anti missiles modernes.
Caractéristiques du "Javelin" :
Caractéristiques du "Javelin" :
- Prix du poste de tir (réutilisable): 125 000 dollars
- Prix d'un missile: 78 000 dollars.
- Poids: 6,4 kg (poste de tir) + 11,8 kg (missile)
- Charge utile: 8.4 kg en tandem (1ère, blindages réactifs et 2ème, pénétration)
- Calibre: 127mm
- Portée: 65 (attaque horizontale) ou 150 mètres (attaque verticale) jusqu'à 2000 m.
- Vitesse: 143 mètres/seconde
- Guidage: autoguidage infrarouge
- Précision: inférieure à 1 mètre
Pour résumer, le "Javelin" c'est :
- un missile de type "fire and forget" c'est à dire qui se verrouille automatiquement sur la cible au moment du tir et qui est ensuite complètement autoguidé par un système infrarouge pendant son vol (contrairement aux missiles actuellement en service, qui suivent la trajectoire visée ou au mieux sont guidés par des fils à la traîne manipulés par le tireur devant maintenir sa visée en permanence).
Le "Javelin" dispose de 2 modes d'attaque possibles :
- un mode d'attaque horizontal, épousant les lignes du terrain (jusqu'à des élévations de 60 mètres) particulièrement efficace contre les positions et bâtiments fortifiés;
- un mode d'attaque vertical où, après une montée à 160 m d'altitude, le missile frappe sa cible par le dessus idéal contre les chars et VCI faiblement blindés sur le dessus.
Les avantages du "Javelin"pour le Donbass :
- Son système mobile et léger (20 kg environ pour un poste de tir armé) et son missile "fire and forget" autorise le binôme des servants a procéder à une exfiltration immédiatement après le tir,
- Au moment du tir, le moteur fusée est allumé seulement après éjection du missile du tube de lancement, ce qui permet de réduire le cône arrière de sécurité et ainsi de tirer depuis des espaces fermés de type bâtiment ou position enterrée.
Récemment Olesksandr Turchinov, qui avait initié la guerre du Donbass lorsqu'il était président ukrainien par intérim puis la conduite de la stratégie militaire a appliquer lorsqu'il était chef du Comité national de Sécurité et de Défense de l'Ukraine, rappelait dernièrement l'efficacité du grignotage de la zone neutre dite "grise" (70% environ) séparant les belligérants réalisé par les soldats ukrainiens à force d'attaques ponctuelles et répétés sur les défenses républicaines. Et le "pasteur sanguinaire" de conclure qu'il fallait continuer notamment avec les nouvelles armes mises à disposition des forces ukrainiennes.
Nul doute que le "Javelin" risque alors de faire son entrée sur le front... sauf si Washington, ne voulant pas prendre voir une escalade incontrôlable s'engager dans le Donbass, donne l'ordre à ses valets ukrainiens de le garder en réserve. Car, en cas d'emploi important du "Javelin" par les "ukrops" il faut s'attendre à des destructions et des pertes importantes et donc à des ripostes républicaines proportionnelles, ce qui risque fortement de provoquer une escalade particulièrement meurtrière, qui donnera le coup de grâce définitif au jeu de dupe moribond des diplomaties enlisées...
A suivre..
Erwan Castel