Focus sur le front de Gorlovka
Ce matin à l'aube, l'artillerie ukrainienne a pilonné dès 04 heures le front Nord de Gorlovka, étendant ses bombardements jusqu'à 9h00 du matin et au secteur de Pervomaisk dans la République Populaire de Lugansk voisine.
Et il en est ainsi sur la majeure partie des plus ee 460 kilomètres de ce front du Donbass où s'affrontent depuis plus de 6 ans forces ukrainiennes et milices républicaines. Il est difficile de décrire cet enfer quotidien à des personnes éloignées du Donbass, surtout si elles sont de l'autre côté du nouveau rideau de fer dressé au coeur de l'Europe par une propagande occidentale dont le double objectif consiste à vouloir déchaîner les passions autour d'une russophobie hystérique mais en même temps de cacher la réalité d'une armée ukrainienne pro-OTAN bombardant quotidiennement des populations civiles.
Certes les combats et les bombardements n'ont pas, fort heureusement, l'intensité meurtrière de ceux de la seconde guerre mondiale, mais la menace qui pèse jour et nuit au dessus de milliers de familles du Donbass est tout aussi mortelle.... et elle dure depuis bien plus longtemps que cette "grande guerre patriotique" (1941-1945) au cours de laquelle pas une seule population n'a du subir siège aussi long !
19 juillet 2020 à 04h00 du matin, l'artillerie ukrainienne pilonne
au mortier de 120mm les faubourgs de Gorlovka, ville minière
parsemée de terrils, de mines de charbon et d'usines chimiques.
Gorlovka est une cité située à 50 kilomètres environ au Nord Nord-Est de Donetsk, Avec plus de 200 000 habitants, c'est la 4ème plus grande ville de la République Populaire de Donetsk après la capitale Donetsk, le port de Mariupol (occupée par les forces ukrainiennes) au Sud et Makeevka (à l'Est de Donetsk).
Ville minière russe fondée au milieu du XIXème siècle, Gorlovka reste un des principaux centres économiques de la région avec notamment une importante production métallurgique et chimique. Mais c'est surtout depuis l'installation du conflit armé entre ukrainiens et républicains un enjeu stratégique majeur de cette ligne de front où elle joue le rôle d'une véritable clef de voûte entre Donetsk et Lugansk.
En effet, outre l'enjeu stratégique majeur que représente son réseau industriel, le bouclier de Gorlovka contrôle et protège un axe de communication logistique vital entre les 2 républiques de Donetsk et Lugansk et qui a d'ailleurs montré toute son importance et efficacité militaire dans la réduction du chaudron de Debalsevo (à l'Est de la ville) en janvier et février 2015. Gorlovka est donc cette clef de voûte sur laquelle s'appuient les lignes de front de Lugansk au Nord Est et Donetsk au Sud et qui protège les axes logistiques et de renforts principaux les plus rapides entre elles.
Ville minière russe fondée au milieu du XIXème siècle, Gorlovka reste un des principaux centres économiques de la région avec notamment une importante production métallurgique et chimique. Mais c'est surtout depuis l'installation du conflit armé entre ukrainiens et républicains un enjeu stratégique majeur de cette ligne de front où elle joue le rôle d'une véritable clef de voûte entre Donetsk et Lugansk.
En effet, outre l'enjeu stratégique majeur que représente son réseau industriel, le bouclier de Gorlovka contrôle et protège un axe de communication logistique vital entre les 2 républiques de Donetsk et Lugansk et qui a d'ailleurs montré toute son importance et efficacité militaire dans la réduction du chaudron de Debalsevo (à l'Est de la ville) en janvier et février 2015. Gorlovka est donc cette clef de voûte sur laquelle s'appuient les lignes de front de Lugansk au Nord Est et Donetsk au Sud et qui protège les axes logistiques et de renforts principaux les plus rapides entre elles.
Comme à Donetsk, Lugansk et de nombreuses cités du Donbass, la guerre insensée lancée par le nouveau régime de Kiev contre ses populations civiles, s'impose dans Gorlovka à l'été 2014 avec une violence inouïe : bombardements aériens, assauts blindés et pilonnages d'artillerie lourde.
Et depuis 6 ans le martyr de la cité républicaine n'a jamais cessé car les avants postes ukrainiens, comme à Donetsk, arrivent jusqu'aux faubourgs Nord et Ouest de Gorloka, mettant les civils sous la menace de leurs canons, mortiers et même de leurs armes d'infanterie depuis qu'ils ont occupé la zone neutre dite "grise" séparant les belligérants.
Des centaines de victimes civiles, tuées et blessées, des milliers de destructions sur un front qui est toujours un des secteurs les plus "chauds" où s'exercent particulièrement les escalades observées depuis la signature des accords de Minsk en février 2015. Et des zones résidentielles des villages et des districts périphériques sont aujourd'hui quasiment rayés de la carte à force d'être sous le feu ennemi, comme par exemple Zaitsevo, village situé au Nord de la cité minière.
Ainsi par exemple au cours de la première quinzaine de juillet et pour le secteur seul de Gorlovka, les principaux bombardements des forces ukrainiennes enregistrés par les observateurs internationaux de la mission de l'OSCE sont les suivants:
- 3 juillet, bombardements ukrainiens des villages de Gagarine, Shirokaya Balka et Zaitsevo au mortier de 120 mm (39 obus en 3 pilonnages) et 82 mm (22 obus en 2 pilonnages). au cours desquels une femme de 80 ans a été tuée dans le quartier de Zhovanka, blessée mortellement dans son jardin par des éclats d'un obus fusant (explosant en l'air).
- 5 au 6 juillet, bombardements ukrainiens nocturnes dans le secteur de la gare de Komsomolets; "A 02h45, des formations armées ukrainiennes ont commencé un bombardement massif de colonies dans la direction de Gorlovka. Le feu ne s'est pas arrêté de toute la nuit, l'ennemi a utilisé de l'artillerie et des mortiers, 100 obus dont 16 d'un calibre de 152 mm, 33 d'un calibre de 122 mm, 17 obus de mortier d'un calibre de 120 mm et 34 autres de 82 mm. Le fracas des obus d'artillerie a forcé les gens à passer la nuit dans les sous-sols. " - Représentation de la RPD au JCCC. "Le feu de l'ennemi ne s'est arrêté que le matin. Selon des données actualisées, en 6h30 à la suite de bombardements massifs du chemin de fer Komsomolets à Gorlovka par les forces ukrainiennes, le vitrage du bâtiment de la station de pompage de la société KP «Eau du Donbass» a été endommagé, 7 postes de transformation près de la mine de Komsomolets ont été mis hors tension, ce qui a laissé plus de 600 abonnés sans électricité. Le conduite d'eau potable a également été endommagée. Plus de 3 000 abonnés se sont retrouvés sans approvisionnement en eau. La canalisation d'eau a été restaurée grâce à des travaux de réparation effectués rapidement."
- 6 juillet, bombardements ukrainiens des villages de Gagarine, Zaitsevo et du district de Komsomolets, avec des obusiers 122 mm (18 obus, 1 pilonnage), des mortiers de 120 mm (17 obus, 1 pilonnage) et des mortiers de 82 mm (34 obus, 2 pilonnages).
- 9 juillet, bombardements ukrainiens des villages de Gagarine, Nikitovka, Bayrak, Dolomite et Zaitsevo avec des obusiers de 122 mm (6 obus, 1 pilonnage), des mortiers de 120 mm (39 obus, 4 pilonnages) et des granades automatiques AGS (10).
- 10 juillet, bombardement ukrainien du village de Dolomite au mortier de 120 mm (8 obus, 1 pilonnage).
- 11 juillet, bombardement ukrainien du village de Holmovsky avec un missile antichar (1) et un véhicule de combat d'infanterie BMP (10 obus, 1 pilonnage).
- 13 juillet, bombardement ukrainien du village minier 6/7 et de Zaitsevo avec des lance roquette antichar RPG, des lance grenades (8) et des mitrailleuses lourdes (3 mitraillages).
- Etc...
A ces bombardements - concernant je le rappelle que le secteur de Gorlovka, soit environ 25 km de front - il convient de rajouter les pressions offensives des groupes de reconnaissance ukrainiens qui continuent, mètre après mètre, à grignoter la zone neutre, souvent au prix de lourdes pertes comme la dernière tentative réalisée ce 14 juillet dans le secteur de Zaitsevo par un groupe de mercenaires de pays de l'OTAN au service de Kiev (3 morts).
Aujourd'hui, les correspondants de guerre sur le terrain rapportent tous que la situation sur le front de Gorlovka est revenue aux tensions vécues en 2015, avec des bombardements ukrainiens continuels et importants forçant les familles apeurées à vivre à nouveau dans leurs caves et des pressions offensives permanentes sur les positions républicaines qui les défendent.
Mais la pire amoralité de cette situation reste sans conteste ce silence des occidentaux, plus assourdissant que les bombardements ukrainiens, et qui prouve s'il en était encore besoin que l'Union Européenne, l'OTAN, les USA, jadis commanditaires du coup d'Etat du Maïdan continuent toujours de sponsoriser et couvrir cette guerre à caractère génocidaire dans une complicité criminelle hallucinante et que leurs médias-système cherchent à cacher.
Un jour la vérité cependant sera connue de tous, car elle est têtue, patiente et invincible... comme le peuple du Donbass !
Erwan Castel