"Azov" de retour sur le front du Donbass


Instrumentalisés par les USA et leurs laquais du Maïdan, les paramilitaires nationalistes ukrainiens ont réclamé leur part du gâteau à l'issue du coup d'Etat occidental de 2014 tant sur le plan politique (ministres, députés etc...) que sur le plan militaire où ils ont formé des bataillons spéciaux financés par des oligarques comme par exemple Kolomoïsky le chef féodal de Dnipropetrovsk.

Les point commun qui unissent ces formations de soldats politiques est leur idéologie néo-nazie affichée et leurs brutalités vis à vis des populations russes du Sud Est de l'Ukraine pour lesquelles nombre d'entre eux ont été mis à l'index et même condamnés par des tribunaux ukrainiens. Mais ils continuent à sévir dans les territoires pro-russes occupés par Kiev et sur le front du Donbass où ils ont été intégrés au sein de l' "Opération des forces Combinées", tout en affichant toujours leur particularisme politique.

Parmi ces unités politiques radicales, le bataillon "Azov" devenu en 2017 régiment, est certainement le plus médiatisé, tant par ses orateurs politiques, ses volontaires internationaux relayant sa propagande au delà du front et de l'Ukraine, que de sa symbolique néo-nazie affichant une idéologie nazie revendiquée. 

En 2014, "Azov" se fait connaître en donnant l'assaut à force blindés contre la population désarmée de Mariupol qui manifeste le 9 mai son attachement à la Russie lors des commémorations du jour de la victoire contre le nazisme. Bilan de ce "haut fait d'armes " : près de 100 tués et disparus et une chape de terreur est toujours là dans ce port maritime majeur du Donbass qui abrite depuis la garnison de son bourreau.

En 2018, les bataillons spéciaux qui posaient des problèmes de discipline pour l' "Opération des Forces Combinées" à laquelle ils étaient intégrés, avaient été relégués à des missions de maintien de l'ordre et contrôle des populations à l'arrière du front, mais le 1er février de cette année on apprenait que "Azov" était redéployé sur le front du Donbass (certainement pour l'éloigner des bureaux de vote des présidentielles ukrainiennes du 30 mars) 


Il est significatif que remarquer que certains hérauts de la bien pensance occidentale si prompts à imaginer un salut nazi inversé dans la "quenelle" de l'humoriste africain Dieudonné affichent un silence complet quant aux manifestations nazies des bataillons spéciaux ukrainiens qui aujourd'hui sont financés en grande partie par des subventions européennes et du FMI. 

Ainsi du blason du régiment Azov qui affiche la rune de combat de la division SS "Das Reich" et la roue solaire de l'Ahnenerbe du Reichfurher Himmler. Certes ces symboles  sont issus de la tradition mythologique scandinave, mais je ne pense vraiment pas que les skin head d'Azov se soient déplacés aussi loin dans le temps et l'espace pour trouver leur inspiration, ni que le reflet de leur rune du loup donne dans son revers par le plus grand des "hasards" un autre symbole nazi ! 


Depuis 2014, si les paramilitaires nationalistes recrutés chez les hooligans, skins heads et autres asociaux; venant principalement d'un Ouest ukrainien pro-occidental et nostalgique du bandérisme; se sont disciplinés en "rentrant dans le rang", ils n'en affichent pas moins toujours leur fidélité à l'idéologie nazie, notamment à travers la symbolique, les méthodes et les manifestations publiques, à l'image de ces mythomanes "escadrons nationaux" du "Corps national" rassemblant plusieurs factions diverses et qui reprennent à leur compte la vocation de formation et d'endoctrinement attribuée dans le passé aux "Hitlerjugend" du IIIème Reich.

Propagande des "escadrons nationaux" ukrainiens

Il est probable que le régiment Azov cherche dans les prochaines semaines à capitaliser son redéploiement sur le front du Donbass tant sur le plan de sa mythification militaire que sur celui de sa communication politique et organisant de nouvelles provocations majeures sur le front. Et ceci a semble t-il déjà commencé comme le prouve cette remise de décorations médiatisée, quelques jours après son retour sur le front de Mariupol, pour récompenser une opération menée dans la "zone grise" censée restée une zone démilitarisée selon les accords de Minsk.


Plus attaché à servir d'image à la propagande nationaliste kiévienne que d'outil de combat à l'état major ukrainien, il est probable que Azov soit employé majoritairement plus dans des opérations de communication que dans des opérations militaires où des pertes et échecs pourraient être fatales à son image d' "unité d'élite". le terrain des provocations criminelles lui reste cependant ouvert comme ce bombardement du village de Lenisnskoe qui, le 7 février" a fait 4 morts parmi les miliciens qui voulaient sauver des flammes une habitation civile touchée par les ukrainiens.

Vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de combattants d'Azov

S'il n'y a pas de fascisme ukrainien au sens idéologique du terme, il y a en revanche une idéologie bandériste ethno-centrée encensée par le nouveau pouvoir ukrainien et une idéologie néo-nazie revendiquée ouvertement au sein des unités, partis politiques et paramilitaires nationalistes ukrainiens, les 2 idéologies collaborant à nouveau, 75 ans après leur première union, dans une croisade contre le monde russe...

Erwan Castel

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