Des nouvelles de Rafael Luzvarghi


En janvier 2017, le tribunal ukrainien du district de Petchersk à Kiev avait condamné à 13 ans de prison avec confiscation des biens le milicien Rafael Lusvarghi pour sa participation participé à la rébellion séparatiste du Donbass. En août de la même année, le jugement avait été cassé pour vice de procédure, l'inculpé mis en liberté surveillée mais arrêté à nouveau en mai 2018 (sur pression de paramilitaires néo-nazis du groupe C14) et mis depuis dans une détention provisoire sans cesse renouvelée en attendant son nouveau procès. 

Ce 25 janvier 2019, le tribunal ukrainien de Pavlograd (région de Dnipropetrovsk) a prolongé la détention de Rafael Luzvarghi jusqu'au 24 mars 2019, l'enquête traînant en longueur au motif que les seules preuves de sa participation aux combats dans le Donbass reposent sur ces propres publications contestables réalisées dans les réseaux sociaux d'internet. 


Une nouvelle séance du tribunal est donc prévue le 14 février, au cours de laquelle il est prévu d'auditionner quatre témoins ayant participé à l' "Opération Spéciale Antiterroriste" (ATO) menée par Kiev contre la population du Donbas, ainsi que d'examiner des pétitions.

Il faut noter ici que les autorités brésiliennes ont catégoriquement refusé de porter assistance à leur ressortissant emprisonné par Kiev y compris de lui fournir les documents administratifs dont il a droit. et cette collaboration ouverte avec les accusateurs ukrainiens de Rafael Luzvarghi, même si elle bafoue les droits administratifs nationaux de tout citoyen à travers le Monde et les devoirs consulaires de tout Etat constitué y existant, ne risque pas de changer avec le gouvernement Bolsonaro qui n'a jamais caché sa sympathie zélée à l'idéologie mondialiste occidentale russophobe contre laquelle les volontaires et le peuple du Donbass se battent depuis 5 ans.

Aujourd'hui il apparaît donc que ce ressortissant brésilien est abandonné à son sort, car il ne fait l'objet d'aucune demande d'extradition vers son pays par les autorités brésiliennes tandis qu'un échange de prisonniers avec le Donbass lui a été refusé par Kiev. De plus il devient de plus en plus difficile et inquiétant d'avoir des informations sur les conditions de sa détention, son jugement et donc d'alerter l'opinion sur les dangers qu'il encoure dans les geôles brésiliennes (voir l'article de Karine Bechet Golovko ci après).

Article référence : Fakty.ua


Il y a rebelle et "rebelle"

Les mots "terroristes" et "rebelles" sont aujourd'hui tellement galvaudés par les médias occidentaux que les premiers finissent même par être désignés rebelles quand les seconds prennent leur place sous les projecteurs de la bien-pensance mondialiste. 

Lorsque le "Printemps russe" répondant en 2014 au coup d'Etat du Maïdan, il entraîne dans la défense des russophones d'Ukraine des dizaines de milliers de volontaires d'horizons politiques des plus divers dans une résistance antimondialiste commune. Cette rébellion populaire va aussi se définir dans le projet d'émancipation et de restauration de la souveraineté des peuples dans leurs territoires respectifs (projet "Novorossiya"), qui au delà des partis pris par les uns et les autres dans le conflit, a également le don d'irriter les souverainismes des Etats concernés par la crise ukrainienne et qui veulent exercer leur contrôle centralisateur sur les peuples pris dans les tempêtes de l'Histoire. On l'a très bien observé notamment avec la "normalisation" répressive réalisée par Kiev dans les régions russophones d'Ukraine et même celle, plus soft et acceptée par les populations, réalisée par Moscou en Crimée et dans les Républiques du Donbass au lendemain du soulèvement.

Le résultat est que les acteurs du Printemps russe, comme ceux du "Maïdan" dans une processus plus lent, ont depuis 4 ans disparu progressivement des radars politiques pour laisser la place à des marionnettes dont les ficelles sont tirées, soit par Washington, soit par Moscou. Ce parallèle des gouvernances n'est bien entendu, aucunement une confusion de leurs pouvoirs qui l'un et l'autre ne peuvent être comparés tant ils sont opposés dans leur objectifs, leurs idéologies et leurs méthodes; étant respectivement au service, pour les occidentaux, d'une cupidité amorale universaliste et agressive, et pour les russes, d'une identité traditionnelle et historique à défendre. 

Et c'est ici que l'on peut reconnaître les vrais rebelles comme ces activistes pro-russes que l'on assassine sur une route, dans un café ou que l'on fait disparaître dans les culs de basse fosse du régime kiévien des faux rebelles comme ces djihadistes wahhabites qui sont accueillis dans les pays occidentaux ayant commandité leurs crimes en Syrie. Les révolutions des uns comme les crimes des autres sont effacées par les princes qui pendant un temps les ont soutenu pour protéger ou étendre leurs intérêts...

L'indicateur élevé de cette dichotomie idéologico-sémantique est bien entendu le traitement médiatique qu'il est fait des événements et des idéologies par les médias occidentaux dont le propagandisme belliciste russophobe n'est aujourd'hui plus à prouver. Et lorsque le mensonge n'est plus possible pour cacher les crimes des collabos, alors ils sont tout simplement passés sous un silence qui pire que de les étouffer, encourage leur prolongement et même leur exacerbation comme on peut l'observer dans les geôles de ce régime criminel ukrainien mais absous (en échange de contrats militaro-industriels) par les "démocraties droitdelhommistes" occidentales !  

Erwan Castel


Source de l'article : Russie Politics


Silence en Occident 
autour de la disparition de citoyens russes en Ukraine


Karine Bechet Golovko

La disparition et le décès de citoyens russes en Ukraine, condamnés ou accusés par les autorités ukrainiennes, ne semblent pas particulièrement émouvoir en Occident. Imaginez que le capitaine du navire militaire ukrainien interpellé en Russie ait disparu, imaginez qu'un prisonnier ukrainien soit décédé suite aux coups reçus dans un lieu de privation de liberté. Un scandale en aurait immédiatement suivi, sans oublier de nouvelles sanctions. Mais ici, rien. Silence. Valery Ivanov meurt dans une colonie pénitentiaire à Lvov et rien. Le capitaine du bateau de pêche Nord disparaît de son lieu de résidence surveillée par les Ukrainiens, on n'en parle pas. La manipulation des consciences collectives se fait non seulement par la manière dont les faits sont traités, mais aussi par le choix opéré de traiter ou de taire une information. En voici un exemple.


Le 9 décembre 2018, Valery Ivanov, volontaire russe engagé dans le Donbass et condamné à 12 ans de réclusion pour activité terroriste et actes de guerre agressive (?), meurt en détention, dans la colonie pénitentiaire n°40 à Lvov, dans l'Ouest de l'Ukraine. Le lendemain, le consulat russe est informé du décès d'un de leur citoyen, par accident. Il était soi-disant tombé d'une échelle dans un "espace de loisirs" pour les détenus, alors qu'il aurait voulu changer une ampoule. C'est la version idéale et corrigée qui a été officiellement servie par les autorités ukrainiennes, notamment leur Ombudsman. Rappelons qu'en 2017, Ivanov aurait dû être échangé dans le cadre des Accords de Minsk prévoyant les échanges de prisonniers entre LDNR et l'Ukraine, mais il a été rayé de la liste.

Toutefois, après un examen du corps, il s'est trouvé beaucoup de blessures graves, des côtes brisées, une blessure à la tête importante, trop d'éléments qui ne cadrent pas avec une mauvaise chute d'une échelle ... dans un espace de loisirs. Ainsi, il est apparu, ensuite, que Valery Ivanov a été battu par des gardiens, puis mis en isolement sans être soigné et qu'il en est mort. 

Le ministère russe des Affaires étrangères a publiquement condamné ces faits et le Comité d'enquête vient d'ouvrir une affaire pénale pour violences volontaires ayant porté atteinte à la santé et à la vie et ayant conduit à la mort par inadvertance de la victime.

Silence médiatique.

Au même moment, dans une autre affaire, le capitaine du bateau de pêche Nord, qui a été pris par l'Ukraine dans les eaux de la mer d'Azov, a disparu. Ce n'est pas la première fois. Il avait déjà été enlevé une fois par le SBU (KGB ukrainien) et détenu pour être interrogé toute une journée, sans présence de son avocat, sans que personne n'ait été prévenu. Mais cette fois-ci, il n'est toujours pas de retour et une enquête pour crime a été ouverte afin de lancer les opérations de recherche, paraît-il. Citoyen russe, il est détenu illégalement par l'Ukraine. Et disparaît de manière surprenante.

Silence médiatique.

Rien, aucune réaction de cette mythique communauté internationale, qui depuis longtemps a fait son choix et sélectionne ses poussées de bonne conscience. Rien dans la presse non plus, qui dans l'immensité de son indépendance ne voudrait surtout pas perturber le cours pro-ukrainien et anti-russe des politiques occidentales avec des détails - dissonants. Car il faudrait alors commencer à s'interroger sur l'Ukraine, sur les conditions de détention, sur la conformité aux normes européennes, sur les principes de justice, etc. Il faudrait commencer à aborder trop de questions dérangeantes. Alors qu'il suffit de se taire. Lorsqu'une information n'est pas révélée, elle n'existe pas. Et tout peut continuer - en silence.

Karine Bechet Golovko

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