La tentation du Kamikaze
Quand le séisme syrien peut provoquer
une nouvelle éruption du Donbass
Si la fin d'année est souvent propice à un bilan, concernant la guerre dans le Donbass et ses perspectives, elle semble être effectivement le moment opportun, car elle correspond à une évolution sensible de la situation militaire qui se fait ici l'écho de changement géopolitiques importants sur le plan international.
Dans le cadre de la crise syrienne, le décharnement médiatique russophobe suite à la libération d'Alep par la coalition syrienne a atteint de telles profondeurs abyssales que la connerie occidentale va peut-être même s'en aller au delà de l'infini ! Nous assistons à une véritable hystérie collective qui bientôt va accuser les avalanches et les cyclones d'être au service du Kremlin !
En voyant leur stratégie incendiaire s'éteindre progressivement sous les coups de l'aviation de combat russe, les occidentaux, pris de vitesse par le calendrier présidentiel étasunien, cherchent à venger leur égorgeurs en relançant une offensive multiple en direction de Moscou. Cette contre attaque orchestré par les faucons de Washington et financée par la ploutocratie mondialiste est protéiforme:
- politique, à l'ONU où les ambassadeurs des occidentaux des terroristes réclament désespérément un arrêt des combats en Syrie
- médiatique, aux USA et en Europe, où la diabolisation de Poutine est telle qu'elle en devient ridicule,
- militaire, la chute de Palmyre par Daesh, le soutien au Kurdes, tous deux aidés par des occidentaux cherchant a provoquer une intervention russe au sol,
- économique, avec la prolongation des représailles contre Moscou , faussement nommées "sanctions économiques", et renouvelées depuis la Crimée.
Et justement ces sanctions, qui viennent d'être aboyées par Merkel et Hollande au lendemain de la libération d'Alep, permettent de rappeler ici la gémellité des conflits que le Nouvel Ordre Mondial, par procuration, a lancé contre la Syrie et l'Ukraine ces pays qui à la fois refusent le modèle étasunien et appartiennent à la zone d'influence de la Russie...
Ce qui laisse à penser que le théâtre ukrainien, et particulièrement le Donbass voire la Crimée, pourrait devenir d'ici peu la prochaine carte jouée par Washington, un peu comme lorsqu'on ouvre un second front pour soulager un premier, mis en difficulté...
Sauf que là, les enjeux et les conséquences d'une nouvelle éruption de ce volcan européen appuyé sur les frontières de la Russie pourraient provoquer, par le jeu des alliances et des arsenaux militaires en présence, une déflagration qui deviendrait très rapidement incontrôlable.
Le clabaudage servile des caniches
Hollande et Merkel, les zélés gouverneurs des colonies étasuniennes France et Allemagne, |
Pendant que les diplomaties occidentales se pâment devant la débandade de leurs égorgeurs "modérés" écrasés dans Alep, les impopulaires Hollande et Merkel qui ne représentent plus aujourd'hui leurs peuples mais uniquement les intérêts étasuniens et une ploutocratie qui depuis des années défait les nations européennes, ont appelé lors d'une réunion ce 13 décembre à Berlin l'Union Européenne de prolonger et d'étendre les "sanctions économiques" contre la Russie au prétexte fallacieux qu'elle serait responsable de l'enlisement du processus de paix dans le Donbass.
Dans cette même réunion destinée a traiter de la crise ukrainienne, le pantin français invoquant dogmatiquement la religion des Droits de l'Homme, a également fustigé la Russie dans un pathétique appel au masque humanitaire mais destiné à sauver ses djihadistes préférés, les "amis de Fabius", qui sont encerclés dans Alep (et peut-être également quelques "conseillers militaires français" par l'armée syrienne appuyée par la Russie, l'Iran, le Hezbollah libanais et l'Irak...
En invitant et de façon arrogante le conflit syrien dans l'argumentaire des "sanctions économiques" contre la Russie alors qu'elles ne concernent que le conflit ukrainien, l'inversion accusatoire délirante du squatter de l'Elysée, montre bien le lien de parenté de ces deux guerres qui sont nées de la même volonté étasunienne d'encercler la Russie économiquement et militairement, en intervenant dans sa zone d'influence et en la menaçant sur ses frontières et ses bases.
Et cette politique de préemption, Washington ne la fait plus directement, mais via un chaos par procuration (via les néo-nazis ou les djihadistes par exemple ), avant d'imposer sous le contrôle d'arbitrages internationaux achetés par Wall Street (ONU, FMI etc...) ses laquais (l'Union Européenne, l'OTAN), qui organisent alors la servitude des pays détruits, par une occupation militaro-économique, imposée au nom de la sécurité et de la reconstruction !
Le gouverneur de la colonie "France" a donc une nouvelle fois affirmé, toute honte bue, et après avoir accusé la Russie de crimes contre l'Humanité en Syrie, que «Nous devons continuer à faire appliquer les accords de Minsk et, dès lors qu’ils ne le sont pas, poursuivre le système des sanctions»
Pratiquant comme de coutume une inversion accusatoire hallucinante, Hollande et Merkel, dans un discours sidérant alternant lamentations forcées et menaces voilées, ont accusé la Russie d'être responsable des violations du cessez le feu pourtant très majoritairement à l'initiative de Kiev, les forces républicaines se limitant à des tirs de légitime défense.
Un volcan ukrainien qui se réveille
Tandis qu'aux USA les néoconservateurs enragés se démènent pour faire avorter la victoire électorale de Donald Trump, leurs faucons de guerre quant à eux continuent leur stratégie du chaos comme une meute de chiens de chasse enragés et lâchés sur les traces d'un ours embusqué...
Récemment j'évoquai les tensions grandissantes qui bien que médiatiquement plus discrètes menacent la paix autour du bassin maritime de la Mer Noire, épicentre de la tectonique géopolitique de la région. Comme un quai contrôlant cette Mer Noire, la péninsule de Crimée, dont le référendum de retour au sein de la Russie est au coeur des nouvelles tensions Est- Ouest, reste une zone très explosive entre Moscou et Kiev.
Cette année Kiev, qui a tenté en Crimée 2 attaques terroriste, a enlevé de 2 soldats russes à la frontière et provoqué l'espace territorial russe avec des tirs de missiles, a continué de positionner sur la frontière avec la péninsule ses forces d'assaut tout en continuant à la menacer d'une offensive militaire.
Mais c'est certainement dans le Donbass que l'aggravation de la situation est la plus visible et également meurtrière. En effet, malgré les accords de Minsk, l'armée ukrainienne exerce à nouveau depuis le mois de mars 2016 des pressions sur la ligne de front (comme à Yasinovataya par exemple) dans l'espoir de provoquer une contre offensive républicaine qui serait aussitôt mise en avant pour accuser Moscou.
Depuis juin 2016, ces pressions ont été accompagnées de bombardements de plus en plus importants pour arriver, en début de ce mois de décembre, à près de 2000 violations quotidiennes du cessez le feu par des unités ukrainiennes dont l'artillerie lourde est revenue ostensiblement de ses zones de retrait imposées à Minsk jusquà une ligne de front à nouveau sous le feu permanent des "punisseurs" de Kiev.
Cette escalade dans le Donbass est profitable à la fois à Kiev et à Washington pour des raisons convergentes Reste à savoir jusqu'où chacun est prêt à avancer dans cette politique belliciste avec Moscou.
En effet si une guerre entretenue à feu doux sur les frontières de la Russie permet de justifier la militarisation atlantiste de l'Europe de l'Est et l'intégration de l'Ukraine au dispositif de l'OTAN (en attendant son intégration) et excuse l'échec du pouvoir de Kiev et sa gouvernance totalitaire, il n'est pas sûr que l'appareil militaire et surtout politique tienne le choc d'une nouvelle guerre mondiale sur le sol européen.
La coalition anti-russe d'ailleurs est en train de craquer, non seulement par les voix de plus en plus nombreuses qui veulent abandonner les sanctions économiques les impactant également lourdement, mais par une poussée de sympathie vis à vis de la politique menée par la Russie qui grandit chaque jour au coeur des populations européennes jusqu'à amorcer et retour de gouvernements pro-russes comme en Bulgarie, Moldavie et Transnistrie par exemple.
L'intention de Washington semble être de précipiter la situation dans le Donbass pour contrebalancer son recul en Syrie en exerçant une pression directe sur ses frontières et tenter de finaliser son "opération Maïdan" qui n'a pas réussi a atteindre ses 2 objectifs majeurs que sont la Crimée, avec sa base navale russe et le Donbass qui reste le plus riche secteur industriel de la région.
Rallumer ce front déjà bouillant permettrait de déstabiliser encore plus cette région fragile, de créer une diversion pour le front syrien et d'ancrer lourdement l'Ukraine à l'OTAN avant l'éventuel changement de politique étrangère de la Maison Blanche.
Cette opération, qui devra se dérouler sur une courte période est à la portée de l'équipe Obama grâce à un pouvoir kiévien qui bien que fragilisé lui reste dévoué et une machine de guerre ukrainienne qui même en étant délabrée reste encore suffisamment puissante pour lancer une nouvelle offensive dans le Donbass.
Sur le plan stratégique les Occidentaux, en organisant la reprise de la symbolique Palmyre par Daesh, ont échoué à déstabiliser l'offensive à Alep et sauver les groupes qui s'y retranchent. La Syrie et ses alliés ont bien décidé d'en finir avec les djihadistes qui mettent à feu et à sang le pays et le veto russo-chinois à la proposition de cessez le feu présenté à l'ONU par les parrains du chaos en est la preuve. Devant la désintégration de leurs alliés djihadistes les occidentaux vont certainement tenter un balkanisation de la Syrie en jouant leur joker kurde contre Damas mais sans grand espoir...
Washington peut donc essayer d'ouvrir un autre front plus sensible contre la Russie pour faire pression sur Moscou et, si les hypothèses de guerre civile en Macédoine ou d'opérations terroristes dans le Caucase sont évoquées, c'est l'Ukraine qui offre aux occidentaux la plus belle opportunité de contrarier Moscou en déclenchant une nouvelle offensive ukrainienne contre le Donbass.
Cette offensive, si elle se révèle importante et surtout très meurtrière risque fort d’entraîner une réaction de la Russie dont l'intervention réelle sur le terrain, qui est un fantasme de Kiev depuis 3 ans, provoquerait à son tour une réaction de l'OTAN et une probabilité d'affrontement direct avec les forces russes ce que veulent les néoconservateurs de Washington et leurs chiens fous du Pentagone et du Maïdan.
Sur le terrain la table est dressée et les couverts sont mis, et pas seulement en Ukraine mais également sur tout le théâtre de l'Intermarum, cette Europe de l'Est, entre Mer Baltique et Mer Noire, que depuis 2 ans l'OTAN, a remilitarisé en déployant des forces stratégiques navales et terrestres (le réseau AEGIS par exemple) mais aussi des forces d'assaut sur les frontières de la Russie (pays baltes notamment)
Mais c'est dans le Donbass que les conditions les meilleures sont réunies car le front est déjà ouvert et surtout animé par un auxiliaire fanatique et bien armé qui permet à Obama de déclencher la guerre par procuration tout en accusant ensuite la Russie d'en être la responsable pour légitimiser l'escalade inévitable de l'OTAN. Et le calendrier d'une telle folie est aujourd'hui limité à quelques semaines seulement, sauf si Trump est écarté de sa victoire d'une manière ou d'une autre (ce que travaillent les néo-cons actuellement).
Washington peut donc essayer d'ouvrir un autre front plus sensible contre la Russie pour faire pression sur Moscou et, si les hypothèses de guerre civile en Macédoine ou d'opérations terroristes dans le Caucase sont évoquées, c'est l'Ukraine qui offre aux occidentaux la plus belle opportunité de contrarier Moscou en déclenchant une nouvelle offensive ukrainienne contre le Donbass.
Cette offensive, si elle se révèle importante et surtout très meurtrière risque fort d’entraîner une réaction de la Russie dont l'intervention réelle sur le terrain, qui est un fantasme de Kiev depuis 3 ans, provoquerait à son tour une réaction de l'OTAN et une probabilité d'affrontement direct avec les forces russes ce que veulent les néoconservateurs de Washington et leurs chiens fous du Pentagone et du Maïdan.
Sur le terrain la table est dressée et les couverts sont mis, et pas seulement en Ukraine mais également sur tout le théâtre de l'Intermarum, cette Europe de l'Est, entre Mer Baltique et Mer Noire, que depuis 2 ans l'OTAN, a remilitarisé en déployant des forces stratégiques navales et terrestres (le réseau AEGIS par exemple) mais aussi des forces d'assaut sur les frontières de la Russie (pays baltes notamment)
Mais c'est dans le Donbass que les conditions les meilleures sont réunies car le front est déjà ouvert et surtout animé par un auxiliaire fanatique et bien armé qui permet à Obama de déclencher la guerre par procuration tout en accusant ensuite la Russie d'en être la responsable pour légitimiser l'escalade inévitable de l'OTAN. Et le calendrier d'une telle folie est aujourd'hui limité à quelques semaines seulement, sauf si Trump est écarté de sa victoire d'une manière ou d'une autre (ce que travaillent les néo-cons actuellement).
Plusieurs indicateurs semblent confirmer cette hypothèse et son calendrier, quelques exemples :
- Le 7 novembre dernier, le secrétaire Général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé que « des centaines de milliers de soldats de l’OTAN vont être placés en état d’alerte la plus élevée pour répondre aux tensions croissantes avec la Russie. Adam Thomson, le représentant britannique permanent de l’Alliance de Grande-Bretagne a confirmé cet objectif en précisant l'effectif (300 000 hommes) et les délais de déploiement espérés (2 mois).
- Le 2 décembre, toujours Jens Stoltenberg rencontre le Premier ministre géorgien Giorgi Kvirikashvili, pour renforcer la présence militaire de l'OTAN dans le Caucase, et dans « La région de la mer Noire qui a une importance stratégique pour toute l’Alliance et le partenariat avec la Géorgie en est un élément important ».
- Le 7 décembre, le vice-amiral étasunien James Foggo, a déclaré que les missions de la Navy en Mer Noire pourraient durer jusqu'à quatre mois (alors que les traités internationaux limitent à 21 jours leur durée, ainsi que leur tonnage...
- Fin décembre, l'un des parrains du Maïdan, le sénateur étasunien John Mac Cain est à nouveau attendu à Kiev. La Paix ne doit rien attendre de cet incendiaire qui hurle à travers le monde que "Vladimir Poutine est un voyou, un tyran, et un meurtrier" et qu'il faut armer l'Ukraine pour une guerre totale contre Moscou. A chaque fois qu'un responsable étasunien est venu à Kiev, le lendemain le régime durcissait son agression contre les russes de la Novorossiya.
Pris à la gorge par l'effondrement militaire de l'opposition syrienne, par les fissures de la coalition occidentale anti-russe et par le calendrier présidentiel d'un futur Président qui veut inverser la vapeur, les néo-conservateurs sont certainement tentés par une fuite en avant de leur stratégie du chaos qui reste aujourd'hui la seule option pour tenter de bloquer leurs revers politiques aux USA et en Europe et militaires en Syrie.
Et naturellement, leurs regards affamés et paniqués se tournent à nouveau vers le Donbass où la population vit à nouveau depuis des semaines sous le feu permanent des canons ukrainiens. L'hypothèse la plus pessimiste est donc celle d'une offensive ukrainienne qui serait déclenchée dans les prochaines semaines pour tenter de bloquer les échecs politico-militaires de Washington et il est probable que Porochenko, qui n'a plus rien à perdre, se laisse entraîner dans cette guerre suicidaire.
L'Europe quant à elle jouera (une fois de plus) le rôle du pilote dans cette tentation du Kamikaze...
Et naturellement, leurs regards affamés et paniqués se tournent à nouveau vers le Donbass où la population vit à nouveau depuis des semaines sous le feu permanent des canons ukrainiens. L'hypothèse la plus pessimiste est donc celle d'une offensive ukrainienne qui serait déclenchée dans les prochaines semaines pour tenter de bloquer les échecs politico-militaires de Washington et il est probable que Porochenko, qui n'a plus rien à perdre, se laisse entraîner dans cette guerre suicidaire.
L'Europe quant à elle jouera (une fois de plus) le rôle du pilote dans cette tentation du Kamikaze...
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Si aujourd'hui le Nouvel Ordre Mondial grimace de douleur devant ses échecs,
sa capacité de nuisance reste toujours intacte et plus que jamais dangereuse !
Le sénateur belliciste John Mac Cain |
Source de l'article :
Russia Today
Times
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