"US Go home !"

Source de l'article : Novorossiya Today

on: juillet 31, 2017

En réponse à de nouvelles représailles économiques contre elle, la Russie expulse de son territoire 755 diplomates étasuniens, un ras le bol ferme face au climat de guerre froide choisi par les USA, envers et contre tous, y compris contre leurs alliés européens.

Voilà plusieurs années que l’impérialisme étasunien, à travers ses bras armés que sont principalement l’OTAN et le terrorisme international, défie à nouveau la Russie et ses alliés “non alignés” sur la politique d’asservissement de la dictature de la marchandise dirigée par une ploutocratie apatride et amorale.

Cette nouvelle confrontation qui a connu une accélération brutale avec la crise ukrainienne générant un nouveau bras de fer entre Moscou et Washington au dessus des territoires contestés par l’Ukraine de la Crimée et du Donbass, vient de connaître une nouvelle crispation majeure. Retardant au maximum via des accords de Minsk bancals une confrontation militaire qui semble être inévitable pour sortir de l’impasse, les USA toujours contrôlés par les néoconservateurs radicalisent sans cesse leurs attaques économiques contre Moscou, cette fois au nom de l’ingérence supposée de la Russie (et jamais prouvée) dans le processus électoral étasunien.


1 / Cessons de parler de “sanctions” économiques 

Ces mesures économiques coercitives dirigées contre Moscou, d’abord au sujet de la Crimée, puis du Donbass et aujourd’hui ,au sujet de l’élection de Trump (demain peut-être à cause des vents d’est pluvieux), nous sont présentées depuis 3 ans comme des “sanctions économiques” alors qu’elles ne sont de facto que des représailles illégales.

Que nous dit la définition de ce mot répété depuis 3 ans à longueur des communiqués du mainstream médiatique occidental ? :

SANCTION :

“mesure répressive exercé par une autorité pour l’inexécution d’un ordre,

l’inobservation d’un règlement, d’une loi” (Larousse)

Or dans le cas précis des “sanctions économiques anti-russes”,

de quel droit les USA s’érigent t-ils en arbitre international pour les décider en entraînant avec eux la meute de leurs laquais de l’Union Européenne et de l’OTAN ?
A quelle loi ou quel règlement font-elles référence pour relever une infraction ? (la même loi qui a présidé au référendum du Kosovo ?)
Comment peut-on prendre émettre un jugement sans qu’aucune preuve n’est été présentée pour étayer devant un tribunal les accusations d’une invasion militaire en Ukraine et d’une ingérence dans les élections américaines de la part de la Russie ?
Non seulement on s’aperçoit que l’utilisation abusive du terme sanction est non seulement erroné mais qu’il procède même dans une logique habituelle d’inversion accusatoire occidentale coutumière à manipuler les consciences en faisant croire que la répression économique engagée contre Moscou (et qui prend le chemin d’un véritable blocus de la Russie) est légitime et légale.

En vérité ce sont bien ces “sanctions” qui sont illégales enfreignant gravement les lois internationales et notamment celles du Commerce, comme l’ont rappeler récemment des pays de l’U.E,  fatigués d’être les dindons de la farce américaine et d’en subir les effets collatéraux sur des économies européennes déjà chancelantes.

Voyons maintenant ce que nous dit le même Larousse concernant le mot

REPRÉSAILLES :

“Mesures de violence qu’un État prend à l’égard d’un autre État

pour répondre à un acte hostile de ce dernier”

Cette définition colle déjà beaucoup mieux aux actions économiques et violentes prises contre Moscou, décidées unilatéralement par les USA et sans même consulter ses alliés. Quant aux termes “hostile” il est également correct, correspondant effectivement aux volontés exprimées par les urnes ou les armes des peuples de Crimée et du Donbass, tous deux “hostiles” au coup d’état organisé et soutenu par les services étasuniens pendant l’hiver 2013-2014 sur le Maïdan.

Mais, désigner par le mot “sanction” ce qui n’est que “représailles” n’est pas anodin, et participe au conditionnement subjectif des foules abruties par la société du spectacle aux tribunes de laquelle Stoltenberg le patron de l’OTAN exhorte les pays de l’Union Européenne a soutenir, malgré les dommages collatéraux subis, les “sanctions” contre la Russie. Ce positionnement de l’organisation militaire censée défendre l’Europe montre bien, s’il en était besoin, qu’elle est plus au services et aux ordres des intérêts des néoconservateurs étasuniens qu’à ceux du vieux continent.

Il est donc grand temps de “rendre à César ce qui appartient à César” et de parler plutôt de “représailles économiques”.


2 / Un coup de poing du Kremlin sur la table 

Depuis 2 ans et demi l’effet boomerang de ces représailles économiques étasuniennes revient de plein fouet dans les économies européennes déjà gravement malades dont certains secteurs comme l’agriculture par exemple sont gravement touchés,: tandis que de son côté la fédération de Russie avec ses partenaires économiques (Belarus Chine Iran etc…) a su quant-à elle s’adapter aux attaques en augmenter très rapidement une indépendance économique qui en ea atténuer les effets.

Le Kremlin a toujours fait preuve jusqu’à aujourd’hui de patience et de diplomatie, privilégiant le dialogue à l’affrontement, ainsi la Russie avait-elle choisi de ne pas réagir lors de l’expulsion des 35 diplomates russes par l’administration Obama en janvier 2017 (déjà accusés d’ingérence dans les élections étasuniennes).

Devant les tergiversations du Président Trump, ce trublion ingérable à l’inconstance et l’incohérence totales, devant la continuité de la stratégie néoconservatrice incendiaire dans le dossier ukrainien (aide militaire, engagement vers l’OTAN, paralysie du processus de Minsk etc…) la Russie a décidé de passer à l’offensive.

L’occasion s’est présentée la semaine dernière lorsque le congrès US, en forçant la main du Président Trump, à renforcer les représailles contre Moscou au grand dam des pays européens qui ont vu une fois encore leurs économies piétinées par le rouleau compresseur économique américain en route vers les remparts russes. La Russie renvoie dans leur thalassocratie arrogante 755 diplomates étasuniens, ramenant leur effectif pléthorique initial à celui des diplomates russes en poste aux USA (455). Cette décision a été prise au lendemain du mécontentement entre autres de la France et l’Allemagne (qui sont soit dit en passant partenaires des accords de Minsk),  furieux  de faire encore les frais des délires russophones étasuniens. Ils sont mal placés désormais pour crier des cris d’orfraie devant l’expulsion légitime des diplomates US.


3 / La carte à jouer du Donbass

Pour le coup, invoquant le droit international et celui du commerce, les précédentes représailles menées arbitrairement par Washington depuis 3 ans, on peut affirmer que l’expulsion par Moscou des diplomates étasuniens est quant à elle une véritable “sanction” punissant l’arrogance de cette thalassocratie qui délire de vouloir dominer le Monde.

On attend  maintenant de voir quelle sera la réaction des USA à la réaction de Moscou, et déterminer si l’engrenage de cette escalade dangereuse pour la paix s’est accélérée ou si au contraire le coup de poing sur la table du Kremlin a été bien compris par les USA.

Mais on peut également imaginer que les néoconservateurs qui, depuis l’élection de Trump sont passés en arrière plan de l’équipage du porte-avions étasunien (tour en gardant la main sur la barre), imaginent de jouer la carte d’une offensive dans le Donbass (laquelle est prête) contre les intérêts russes et en faisant porter le chapeau à leur larbin Porochenko qui de toute manière est assis sur un siège éjectable et n’a plus rien à perdre.

Sur le terrain, les bombardements et les accrochages ont repris en intensité depuis hier le 30 juillet,  continuant à augmenter la tension d’une ligne de front qui ne peut plus continuer à jouer très longtemps l’équilibriste entre guerre et paix… Les sentinelles, dont la vigilance qui dans les tranchées du Donbass n’a jamais diminué, portent aujourd’hui leurs regards plus loin que l’horizon, vers Washington qui ne manquera pas, on peut l’imaginer, de répondre à la réaction russe.

Le Donbass sera t’il un grain de sable ou de l’huile dans l’engrenage de cette nouvelle guerre froide devenue plus que jamais une paix chaude ?

Ce qui est certain, au coeur de cet été 2017, c’est que la normalisation des relations entre Washington et Moscou s’est bien enfuie derrière l’horizon, et que la canicule du front est en train de surchauffer aussi les alcôves climatisées des officines diplomatiques.

Erwan Castel, pour Novorossiya Today

Posts les plus consultés de ce blog

Attentats à Lugansk !

Volontaire français sur le front

L' UR 83P "Urki" au combat