Quand les collabos jugent les rebelles
Le politiquement correct à l'assaut
de la sémantique, de la morale, et de la justice
Aujourd'hui il faut reconnaître que le mot "terroriste" ne veut plus dire grand chose car dans notre monde post-moderne où règne une manipulation mentale totale nous sommes tous potentiellement devenus le terroriste d'une autre personne surtout quand elle s'appelle "pensée unique" comme celles et ceux qui hier en refusant la botte nazie dans leurs pays étaient pour les uns des "terroristes" pour les autres des résistants regroupés autour d'un "putschiste" qui allait lui-même condamner plus tard le putsch d'Alger... La problématique n'est pas nouvelle !
Mais en ces temps d'appauvrissement moral hallucinant, les noms sont tellement galvaudés au rythme de leur impacts émotionnels potentiels sur l'opinion publique qu'ils ne sont même plus reconnaissables et discutables. Cette "opinion publique" est aujourd'hui formatée par une poignée de médias contrôlés grâce à une paresse intellectuelle inhérente des troupeaux gavés et qui laisse s'opérer une ingérence du "politiquement correct" dans tous les domaines de la vie sociétale, depuis la publicité d'une marque de lessive jusque sur les bancs des écoles maternelles. En Occident la dictature de la "Pensée unique", qui a commencé il y a 2000 ans avec les migrations monothéistes abrahamiques est aujourd'hui accomplie dans tous les domaines, religieux, moraux, culturels, économiques et politiques notamment...
Et les conséquences liberticides de cette idéologie de l'Unique sont "apeurantes" !
Ainsi par exemple pour Benjamin Stimson, ce citoyen britannique qui va être jugé le 14 juillet prochain pour "terrorisme", pour être venu soutenir la rébellion du Donbass en 2015 pendant quatre mois. Malgré que l'ONU ait refusé de valider la demande de Kiev de reconnaitre les Républiques de Donetsk et Lugansk comme "organisations terroristes", malgré que ce citoyen britannique n'ait jamais menacé la sécurité de son pays, on agite contre lui l'accusation de "terrorisme" comme un épouvantail destiné à faire s'envoler au loin à tire d'ailes la critique raisonnée de son engagement et de la justice.
Nous avions déjà observé cette manipulation mentale basée sur l'émotionnel et la sémantique déformée avec par exemple le mot "fasciste" dont la définition a progressivement quitté la sphère idéologique et politique pour désigner historiquement tous les pays membres des forces de l'axe opposés aux alliés (alors que national-socialisme allemand, impérialisme japonais et fascisme italien présentent des divergences politiques importantes et même incompatibles) avant d'être totalement vidé par une médiatisation simpliste de son sens sémantique au profit d'une charge émotionnelle caricaturée et politiquement exploitée.
Le fait que ce procès se déroule à Manchester, ville récemment frappée par un véritable attentat "terroriste" sanglant est révélateur à la foi d'un amalgame dont le simplisme cherche à cacher un double standard délirant, et de cette médiatisation dont l'objectif est plus de manipuler l'émotionnel du public que de rendre compte de façon objective et séparée d'événements qui n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre...
La seule chose qui motive cette incohérence britannique qui d'un côté soutient des factions islamistes en Syrie et dont les égorgeurs peuvent venir en toute impunité sur son territoire commettre de nouveaux crimes, et de l'autre côté condamne un citoyen dont le seul "crime" est de défendre une population victime de crimes de guerre caractérisés menés par un gouvernement putschiste est la vision manichéenne d'un monde soumis à une dictature hégémonique et amorale de la marchandise.
Et si nous revenions à la vraie définition du mot "terrorisme"...
Pour débloquer un débat et même le rendre passionnant, il suffit parfois de le dépassionner en l'épurant des propagande idéologiques qui cherchent à imposer une définition propre du vocabulaire argumentaire utilisé.
Il y a plus d'une centaine de définitions existantes au mot "terrorisme" depuis son apparition en novembre 1794, quand il désignait alors la « doctrine des partisans de la Terreur » mais toutes s'accordent sur la fait qu'il consiste à "user de la violence envers des innocents à des fins politiques, religieuses ou idéologiques".
Dans le Donbass, nous avons d'un côté un gouvernement qui bombarde depuis 3 an des populations civiles désarmées et de l'autre côté des milices d'autodéfense devenue armées régulières qui repoussent les assauts militaires disproportionnés lancés par Kiev en réponse aux revendications fédéralistes consécutives au coup d'état du Maïdan et qui les ont transformé en mouvements séparatistes en Crimée et dans le Donbass.
Etant personnellement engagé aux cotés de la rébellion du Donbass, je suis le premier à avouer que, même si elle n'est pas mensongère, ma vision de la crise ukrainienne et de la guerre du Donbass n'en porte pas moins l'empreinte d'une partialité assumée.
Ce que je reproche dans ce dossier du procès de Benjamin Stimson, c'est justement que le gouvernement qui le traîne devant les tribunaux de Manchester refuse d'avouer que son action est motivée uniquement par la collaboration menée par Londres et les autres capitales occidentales aux crimes de guerre commis par les soudards de Kiev depuis 3 ans.
... nos gouvernements seraient jugés et traînés sous les gibets populaires
L'intention évidente de ce procès inique est de chercher encore à diaboliser les victimes d'un totalitarisme terrorisme kiévien qui a poussé le cynisme jusqu'à nommer son agression militaire contre les civils du Donbass d" "Opération spéciale anti-terroriste" !
Comme un chirurgien s'appuyant sur son anesthésiste pour opérer tranquillement, le pouvoir occidental s’appuie aujourd'hui sur des médias qui lui sont entièrement soumis idéologiquement et financièrement et qui perfusent continuellement une propagande de guerre mondialiste et russophobe dont la tactique de l'inversion accusatoire est le cheval de bataille le plus souvent utilisé.
Pour imposer sa vision truquée de l'Histoire, passée, présente et à venir, la ploutocratie étend aujourd'hui l'ombre de la "menace terroriste" que pour mieux cacher ses propres crimes et imposer une gouvernance totalitaire à ses populations, comme par exemple cet "état d'urgence" français, permanent et liberticide. Que Rafael Luzvarghi, un volontaire brésilien ayant servi dans l'armée de la DNR soit arrêté par Kiev et condamné pour sa participation à la guerre dans le Donbass est triste mais quelque part "logique" puisqu'il a pris les armes contre l'armée ukrainienne, mais qu'un citoyen britannique risque d'être condamné pour terrorisme dans son pays pour avoir soutenu à l'étranger la résistance d'une population civile bombardée alors qu'il ne menace pas la sécurité de son pays et qu'aucun accord de justice n'existe entre Londres et Kiev est tout simplement inadmissible.
Souhaitons que ce procès ne se termine pas par la condamnation d'un homme qui a suivi l'appel de son coeur, le sens de la vraie justice et la voie de l'Honneur et soit même l'occasion d'ouvrir la cage dans laquelle les médias serves enferment la Vérité depuis 3 ans.
Car la véritable justice dans cette histoire serait que Benjamin Stimson aille effectivement au tribunal pour témoigner dans un procès où le gouvernement de son pays serait assis sur les bancs des accusés et des terroristes !
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Source de l'article : Sputnik News
Grande Bretagne : un homme accusé de terrorisme
pour avoir séjourné dans le Donbass
Accusé de terrorisme pour avoir séjourné dans le Donbass en 2015 et exprimé son soutien aux insurgés de la république populaire, un citoyen britannique pourrait finir derrière les barreaux.
Le Britannique Benjamin Stimson, âgé de 41 ans, s'est rendu dans le Donbass en 2015 et y a séjourné pendant quatre mois. Dans une interview accordée à la BBC, il a affirmé qu'il était fier de ce qu'il avait fait.
M.Stimson a indiqué qu'il voulait obtenir la citoyenneté russe et commencer une nouvelle vie dans le Donbass.
«Je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas comme les djihadistes qui se rendent en Syrie», a-t-il assuré après avoir été accusé de terrorisme.
Le Britannique a été arrêté en novembre 2015 à l'aéroport de Manchester, au Royaume-Uni, alors qu'il revenait du Donbass. Il risque actuellement la prison pour avoir soutenu les milices populaires.
Selon The Times, le juge rendra son verdict le 14 juillet prochain.
Les autorités ukrainiennes ont lancé en 2014 une opération militaire contre les républiques de Lougansk et de Donetsk, qui avaient proclamé d'une manière unilatérale leur indépendance après le coup d'État en Ukraine en février de la même année. Selon l'Onu, le conflit a déjà fait 10.000 victimes.
Le groupe de contact sur l'Ukraine, réuni le 21 juin à Minsk, a convenu d'une trêve dite «du pain» dans le Donbass. L'accord vise à arrêter les hostilités le long de la ligne de contact pendant la saison de la récolte entre le 24 juin à minuit et le 31 août. Malgré l'entrée en vigueur, le Donbass est toujours la cible des obus et des projectiles tirés par les forces de Kiev.
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Erwan Castel